Lors de ma dernière consultation, en novembre 2017, avec ma Néphrologue, où nous avions constaté que ma tension commençait à montrer des chiffres un peu plus élevés qu’il y a quelques mois, d’après le relevé quotidien que j’avais pu lui rapporter sur 5 jours, elle m’avait prescrit un HOLTER TENSIONNEL sur 24 h (MAPA – Mesures Automatiques de la Pression Artérielle), en me précisant qu’il n’y avait pas d’urgence absolue, et d’attendre le retour de mes Jeux d’Hiver du mois de janvier. Je savais que mon « mari » m’énervait… maintenant j’en ai la preuve physiologique !!! mdr… Attention, humour, ne me faites pas dire ce que j’écris…. enfin, ne croyez pas ce que je dis… euh ce que j’écris… enfin, bref, c’est faux !!! qu’il m’énerve, parce que la tension, elle, semble bien être réelle !

Donc, autre réjouissance médicale de ce début d’année, après le Dermatologue et les Dopplers, sans oublier mes déboires avec mon genou gauche, je vous présente mon nouvel ami pour 24 h, prénommé « MAPA » !

Qu’est-ce que le MAPA ou Holter tensionnel ?

Le Holter tensionnel, appelé aussi « MAPA » (Mesures Automatiques de la Pression Artérielle) consiste à enregistrer la pression artérielle d’un patient à intervalles réguliers pendant 24 heures. Cet examen est utile chez les patients qui ont une pression artérielle variable dans le temps, afin de dépister une véritable hypertension artérielle. Le Holter tensionnel permet aussi, chez les patients déjà sous traitement anti-hypertenseur, de mettre en évidence des épisodes d’hypotension.

Le Holter tensionnel est un petit appareil d’enregistrement, porté à la ceinture, relié à un brassard, mis en place autour du bras. Ce brassard est installé le matin. Pendant toute la journée, le patient pratique ses activités quotidiennes, en notant les horaires de la prise des repas, de l’absorption des médicaments et de ses activités physiques. Le lendemain, le patient revient au cabinet médical et le matériel est retiré. La seule contrainte est de garder le bras immobile chaque fois que le brassard gonfle, pour la prise des mesures de la pression artérielle (toutes les 15 minutes le jour et toutes les 30 minutes la nuit). Les données enregistrées gardent en mémoire les différentes pressions artérielles mesurées, font apparaître l’analyse de l’enregistrement des 24 heures, la moyenne tensionnelle, les pics de pression les plus élevés et les pics de pression les plus bas.

Le Holter tensionnel permet d’analyser les variations de la pression artérielle dans des conditions de vie habituelles, au repos et lors des efforts de la vie courante. Il permet aussi d’éviter « l’effet blouse blanche », c’est-à-dire la majoration de la pression artérielle, souvent observée chez certains patients lors de la prise de tension par un professionnel de santé et qui de fait « sur-évalue » la valeur de la pression artérielle réelle. Avec l’aide de l’ensemble des informations obtenues, le médecin peut au mieux adapter le traitement nécessaire

***

Dans la pratique, lundi 5 mars, à 13 h, rendez-vous à l’Hôpital Necker pour la pose du Holter, et le lendemain, même heure et même endroit, pour la dépose du dispositif de Holter.

LIBEREE, DELIVREE… ! Bon pas encore, dans une poignée d’heures, mais le plus dur est fait !

Pour la pose, après en avoir parlé avec le chirurgien vasculaire qui a ôté la fistule artérioveineuse à gauche en avril dernier, il est décidé de mettre le brassard à gauche, la suppression de ma fistule artério-veineuse datant d’avril 2017, il est apte à subir cet engin de torture pendant 24 h… oui car j’ai fait le calcul, environ 80 prises de tension !!

Comment vous dire …  qu’avoir un appareil qui vous prend la tension toutes les 15 minutes, en essayant d’avoir des activités le plus normales possibles du quotidien, ce n’est pas toujours facile à gérer, par exemple, en voiture, en mangeant, en tapant sur l’ordinateur, en répondant au téléphone de la main gauche et prendre des notes de la main droite, si l’appareil se met en route, et bah, on lâche tout ! car dès que l’appareil se met en route, il faut tendre le bras et attendre patiemment que le brassard gonfle et dégonfle… (oui, à force, c’est « gonflant » !!! elle est facile je sais, mais tellement tentante !!) et donc à éviter les jours où je fais du vélo, parce que cela se serait transformé en test d’effort mais sur une durée de 3 heures !!! un peu long… En même temps, le vélo, en ce moment, c’est en « stand-by », donc pas gênée par les jours !

Et la nuit… parlons-en de la nuit… ouf, les prises ne sont plus toutes les 15 minutes… mais toutes les 30 minutes ! Ah, merci, ça change tout… ou pas… car toutes les 30 minutes, ça « ruine » bien la nuit quand même, parce qu’à moins d’être sourd et insensible, il est impossible de ne pas sentir et entendre l’appareil se mettre en route ! Et moi malgré mon grand âge, je ne suis pas encore sourde, donc vous imaginez aisément la nuit que j’ai passée à essayer de m’endormir entre deux prises, soit une bonne quinzaine de fois !

Autant dire qu’il ne va pas falloir me bousculer au bureau ce matin et être gentils de surcroît !

Mais comme rien ne se passe comme prévu en ce début d’année, et bah, le HOLTER n’a pas fait exception et vers minuit, le boîtier a arrêté de fonctionner ! Alors « Tu as pu dormir », me direz-vous ? Non pas vraiment car j’ai élaboré le scénario des prochaines heures et le cerveau a pas mal travaillé !

Voici mon analyse :

FORCEMENT, les résultats vont être faussés : alors je vais leur proposer de créer un nouvel examen : « Le HOLTER tensionnel sur 12 heures » !

FORCEMENT, ils vont rejeter ma requête… Blague à part, j’espère que la quarantaine de prises de tension va être exploitable et suffira pour évaluer mon état tensionnel !

FORCEMENT, ils vont me demander d’en refaire un…

FORCEMENT, je vais leur dire « Non », « No », « Niet », « Nein », « Pas d’accord » ! oh la je m’énerve, ce n’est pas bon pour ma tension. Mais faire 2 heures de voiture pendant ma pause déjeuner pour aller mettre le boîtier, et refaire 2 heures de voiture le lendemain, pendant ma pause déjeuner, pour retirer ledit boîtier, je ne suis pas trop motivée pour réitérer la manoeuvre une seconde fois !

Surtout que je plaide non coupable et ne suis pas non plus complice de ce sabotage… J’étais couchée sur le dos, façon momie, pour éviter tous risques de tiraillements ou autres emmêlements entre les tuyaux, le brassard, la ceinture et le boîtier ! Je suis juste tombée sur un boîtier fainéant qui n’a pas voulu faire son job et c’est moi qui vais en payer les conséquences !! c’est pas juste comme dirait Calimero ! Seuls les gens de ma génération peuvent comprendre cette dernière allusion !

Côté résultats, car j’espère qu’il y aura quand même analyse, il va falloir attendre un peu, pour savoir si je change d’hypotenseurs ou si un nouveau viendra en renfort de celui que j’ai actuellement, car je suis déjà sous hypotenseurs depuis plusieurs années (de 3 hypotenseurs combinés à la fin de ma 1ère greffe, j’étais passée à 1 hypotenseur matin et soir avec ma 2ème greffe, soit depuis 3 ans)… Suspens insoutenable… mais qui ne me stresse pas plus que ça, heureusement… parce que sinon ce n’est pas bon pour ma tension !!

Ma consultation prévue le 28 mars concernera, entre autres, les résultats de cet examen et la conduite à tenir !

A bientôt…

BILAN DES ACTIVITES PHYSIQUES

(MARCHE) 

DU MOIS DE FEVRIER 2018

A 3 ANS, 3 MOIS et 3 JOURS POUR MA 2ème GREFFE RENALE

(30 ANS EN CONTINUITE AVEC LA 1ère GREFFE RENALE)

UN RECORD, UN… ! VOIRE DEUX… !

Etonnant me direz-vous, dans l’état physique où je suis actuellement, avec un genou amputé d’un ligament croisé antérieur et un plateau tibial un peu fracturé !

Mais un record quand même : « Le plus petit nombre de kilomètres parcourus en marche en un mois ».

Et continuons dans la même logique : « Le plus petit nombre de kilomètres parcourus en vélo en un mois….! » celui-là vraiment petit puisque égal à 0 !!

Ce ne sont pas des records comme je les aime… mais ils ont le mérite d’exister me rappelant que le corps a ses limites !

MARCHE (ville et forêt)

          47,770 km parcourus

soit une moyenne de 1,703 km / jour

(Record : 272,400 km en août 2015)

Meilleure séance :

6.100 km le 25/02 (Record : 22,310 km en janvier 2016)

Récapitulatif mensuel de l’activité « marche » (les 30 derniers jours !) :

CONCLUSION :

Depuis que je réalise ces relevés mensuels, soit depuis 2014, année de ma 2ème greffe, je n’ai jamais fait un mois aussi peu productif en marche, et qui plus est, en étant la seule activité pratiquée… Comme quoi, il faut un début à tout !

Il faut dire qu’avec un genou amputé d’un ligament croisé antérieur, une attelle ou des béquilles, on ne fait pas des kilomètres aisément… et encore moins du vélo !

Il faut savoir gérer les cas de force majeure, en se disant que ma chute à ski aurait pu être bien moins « bonne », pour ne pas dire « pire », et que si je veux récupérer au mieux ce genou défaillant, il faut être « patient », comme me le disait mon kiné, à quoi je lui ai répondu bien sûr que « j’étais patiente depuis 30 ans, depuis le début de mes soucis médicaux ! ».

Blague à part, chaque personne qui a connu un problème au genou m’a fait part du temps imposé pour la récupération… donc j’y suis préparée et sereine dans l’évolution, même lente !

Mais à J + 46, sans forcer, j’ai fait ma reprise de marche en forêt avec Dalton et Daniel, ce qui a d’ailleurs été ma meilleure journée de marche du mois… Et le vélo finalement ne serait tarder quand les conditions météorologiques le permettront !

Rendez-vous donc le mois prochain pour savoir si mon vélo a repris goût aux chemins de traverse !

A bientôt…

SPORTEZ-VOUS BIEN…

MERCI A MES DONNEURS

VIVE LE DON D’ORGANES, VIVE LA GREFFE

VIVE LE SPORT, VIVE LA VIE

3 semaines sont passées depuis ma première consultation avec le chirurgien orthopédique pour évaluer l’état de mon genou traumatisé le 10 janvier dernier au ski.

A J + 47 de ma chute de ski, 20 piqûres de LOVENOX, 3 prélèvements sanguins pour vérifier les plaquettes, 5 séances de kinésithérapie, et une radio, plus tard, me voici de nouveau dans l’attente de savoir quelle a été l’évolution de la fracture du plateau tibial externe et globalement de la mobilité du genou avec son ligament croisé antérieur en moins !

Pour ce qui est des piqûres quotidiennes de LOVENOX, c’est largement supportable une par jour, mais il m’en reste deux et mes cuisses vont quand même me remercier d’arrêter le supplice car elles ont changé de couleur !

Quant aux séances de kinésithérapie, j’ai toujours l’impression de retomber en enfance… Après la fermeture de ma fistule, je devais faire les marionnettes ou jouer à la ba-balle… Pour le genou, je joue avec un élastique, je me prends pour un flamand rose à me positionner sur une jambe sur une planche branlante, je fais du stepper ! Je travaille la proprioception. Et des exercices avec un poids de 1 kg accroché à la cheville. J’aime bien ce côté ludique qui fait passer un peu mieux la « pilule » des conséquences de cette malheureuse chute !

AVANT : avec enfoncement de la fracture évalué à 1,3 mm

MON RESSENTI :

Le genou a bien dégonflé mais il reste encore de l’oedème ce qui gêne à la flexion mais comme dirait mon kiné : « La flexion on s’en fout ! », bon alors moi aussi, je m’en fous !

Pour ce qui est de la marche, je ne boîte plus (reprise des balades avec Dalton et Daniel en forêt hier avec un petit 3,5 km), je monte les marches d’un escalier, par contre, ne les descends pas encore normalement, mais seulement une par une, je pense plus par l’appréhension du mouvement. Oui, essayez, le genou ne travaille pas de la même manière à la montée et à la descente !

Ma question maintenant, parce que je commence « à faire du gras », à rester depuis 1 mois 1/2 sans faire mes 10 000 pas quotidiens et 2 mois sans faire de vélo : quand vais-je pouvoir reprendre le vélo ? Mon Kiné m’a déjà répondu qu’il était OK, pour reprendre sans faire tout de suite de cols, mais des balades tranquilles.

Mais j’attends aussi le feu vert du chirurgien.

L’AVIS DU CHIRURGIEN :

Conclusion de la radio faite ce jour : « Présence de fines calcifications en regard des épines iliaques avec épanchement intra-articulaire de moyenne abondance ».

La radio de ce jour ne montre plus de fracture du plateau tibial externe, mais cette dernière avait été visible que sur une IRM, donc c’était qu’elle était vraiment infime…

L’épanchement serait plus inflammatoire que de la présence de liquide mais ça devrait passer avec le temps, mais c’est ce qui me gêne dans les mouvements de flexion pour le moment car le reste fonctionne plutôt bien, la jambe tendue, les escaliers (avec le kiné à midi, on a travaillé la descente et ça fonctionnait bien !).

A la demande du kiné, qui voulait prendre son temps dans ma rééducation, le chirurgien m’a prescrit dix séances de plus de kiné.

Et pour le vélo, me direz-vous ? J’y viens, j’y viens. FEU VERT aussi, tout comme le kiné, c’est à moi de me tester. A ma question s’il est utile de mettre une genouillère pour la marche ou le vélo. Sa réponse est franche : il n’en voit pas l’utilité, si j’évite tout sport qui demande des rotations. La marché et le vélo sont idéaux pour le genou car ce sont des activités où le genou est rectiligne !

Pas de nouveau rendez-vous avec lui de programmé, sauf si, à l’issue des séances de kiné, j’éprouve une gêne quelconque ou un genou qui se dérobe, alors là, je n’hésite pas à le recontacter, en ayant en tête que j’ai désormais un genou amputé d’un ligament croisé antérieur et qu’il ne sera donc plus jamais comme avant mais un peu limité !

OK, bien noté !

Voilà une consultation qui rassure, tout rentre dans l’ordre avec le temps et la patience… Maintenant pour le vélo, je vais attendre qu’il fasse moins froid et hop, j’enfourcherai ma machine et retrouverai mes compagnons cyclos….

Note à mes amis cyclos :

Je réserve ma place à la queue du peloton, bien au chaud, à abri du vent et loin des fusées de la tête de peloton !! En tout cas, hâte de vous retrouver tous !

A bientôt !

 

20 ANS DE MARIAGE = NOCES DE PORCELAINE

Des NOCES DE COTON (1 AN), nous sommes passés aux NOCES DE PORCELAINE (20 ANS) !

Oui, vous pouvez le dire… « nous étions jeunes et beaux » ! et vous pouvez rajouter…. « Mais vous n’avez pas changé !! ».

Note à Carole : tu reconnaîtras le cygne surement, nous n’étions pas loin de chez toi !! Ah, non le cygne n’est peut-être plus de ce monde, le pauvre ! mais le lac si !

Que de chemins parcourus, d’amour, de joies, de fous rires, de partage, de complicité, mais aussi de peines et de douleurs… Tout ce qui fait une vie, notre VIE, qui n’est pas un long fleuve tranquille, pour reprendre une célèbre réplique de film, mais que nous avons bâtie à notre image et sommes heureux de la partager à deux !

Se contenter de ce que l’on a, ne pas envier ce que les autres ont, se fabriquer des petits bonheurs au quotidien, relativiser les choses, se créer des priorités, se dire qu’il y a une solution à tout problème et se le prouver, bref… encore longue vie à nous !!

Une « nouvelle vie » pour Daniel à la retraite depuis 1 mois 1/2, qu’il savoure à sa juste valeur… il est HEU-REUX !

Une « nouvelle vie », ma 3ème pour moi, avec cette deuxième greffe, et qui a commencé il y a 3 ans !

Une « nouvelle vie » pour nous deux avec l’objectif de déménager dans l’année et privilégier un cadre de vie qui nous tend les bras en Sologne pour couler encore beaucoup de jours heureux ensemble !

« Être capable de trouver sa joie dans la joie de l’autre : voilà le secret du bonheur »

Georges BERNANOS.

20 ans de MARIAGE, 60 ans pour DANIEL, 30 ans de GREFFES RENALES, DALTON dans sa 10ème année…. que de beaux chiffres ronds qui ne font même pas tourner la tête…!

Rendez-vous l’année prochaine pour les NOCES D’OPALE (21 ans).

Aujourd’hui, ce sont les retrouvailles avec le chirurgien vasculaire… Attention, à ne pas confondre avec le chirurgien orthopédique, tout récemment rentré dans ma vie… oui, je côtoie du beau monde en ce moment !!

Le chirurgien vasculaire m’a suivie depuis la suppression de ma fistule le 11 avril 2017 jusqu’à mi-juin, avec le traitement d’une phlébite en mai, et me donnant malgré tout le feu vert pour partir à Malaga fin juin… !

Donc on ne peut pas ne pas parler « sport », revenant des jeux mondiaux d’hiver et en plus, me voyant arriver avec une attelle qui me prend la moitié de la jambe et me fait marcher comme un robot, la conversation est vite lancée !

Et J’aime quand les consultations commencent de cette manière, la maladie est ailleurs, dans le plaisir de faire ce que l’on aime et s’éclater… Oui, s’éclater !… ça vous rappelle quelque chose, moi oui, et mon genou encore plus… Je reçois de sa part toutes ses félicitations et ses encouragements pour la suite mais aussi du courage pour la rééducation !

Maintenant, nous pouvons commencer la consultation ; celle-ci a pour but de définir un bras qui, dans l’avenir, pourrait être utilisé pour créer une fistule, ma 3ème fistule artérioveineuse, dans l’hypothèse où ma deuxième greffe présenterait des signes de fatigue… pour ne pas dire le mot « rejet » et où les dialyses seraient à l’ordre du jour.

C’est, vous l’avez bien compris, tout à fait hypothétique !

C’est donc à partir du doppler effectué vendredi dernier que le chirurgien va se prononcer… droite ou gauche ? sachant que mes deux premières fistules avaient été créées à gauche, car à l’époque, les fistules étaient prioritairement faites à gauche pour les droitiers et vice-versa…Les années passant, il est plus judicieux de choisir le bras qui présente la meilleure vascularisation et de le protéger un maximum en lui évitant toute agressivité sanguine, à savoir perfusions, et autres prises de sang.

VERDICT :

D’après le Doppler établissant la cartographie fait vendredi dernier : « Possibilités de création de FAV radiale distale droite, brachio-céphalique droite ou gauche ».

Et le gagnant est…. LE BRAS DROIT !! sous vos applaudissements !!

Celui-ci a donc été choisi pour créer, éventuellement, une FAV radiale distale, car à gauche, à ce niveau, l’artère est thrombosée suite à ma dernière fistule supprimée et qui avait 30 ans.

Mais encore une fois, ce n’est pas à l’ordre du jour, cette 3ème fistule n’existera peut-être jamais, c’est une démarche préventive que je trouve intelligente dans la mesure où l’on va essayer de garder un bras avec de bonnes veines le plus longtemps possible.

Fin de la consultation avec ces derniers mots du chirurgien :

Lui – « J’espère ne jamais vous revoir !!! »

Moi – « Ah bah ce n’est pas sympa ça ! » (moi qui venais de lui dire que j’étais prête à « monter à la capitale » venant du Loir et Cher où je serai pour voir mon chirurgien préféré !)

Lui – « Vous revoir … pour créer une fistule ! mais si vous voulez me rendre une petite visite amicale ou me donner de vos nouvelles par mail, ce serait avec plaisir, bien au contraire ! »

Voilà en tout cas, une histoire de fistule (celle qui s’est bouchée en avril 2017), qui se termine bien, grâce à ce chirurgien compétent, réactif et très à l’écoute !

LE MOT DU JOUR : DOPPLERS … ou 2 DOPPLERS, sinon rien  !

Parce qu’il n’y a pas que le GENOU (avec les séances de KINE, les piqûres quotidiennes de LOVENOX, les radios et consultation avec le chirurgien orthopédique), le GREFFON RENAL (avec les prélèvements et consultation) et le DERMATO avec ses séances d’azote, à gérer… en ce début d’année ! Il y a aussi des choses qui viennent se « greffer » (elle était facile celle-là !) en parallèle ! Bientôt ce sera le « MAPA » … ah ah, un nouveau mot ! je vous en reparle dans quelques semaines… Mais aujourd’hui ce sont les DOPPLERS…

Il y a 6 mois, le chirurgien vasculaire, qui m’a supprimé ma fistule artério-veineuse en avril dernier, m’avait prescrit de faire un DOPPLER DES DEUX MEMBRES SUPERIEURS pour établir une cartographie des veines et artères et privilégier ainsi un bras pour une future éventuelle fistule à créer, lequel bras devra être épargné de toute prise de sang ou autre chose désagréable du même acabit, ces prochains mois, que dis-je, ces prochaines années…

Car de créer une 3ème fistule, ce n’est qu’une hypothèse, car comme le dit le proverbe « Mieux veux prévenir que guérir », mais ma 2ème greffe va durer longtemps, très longtemps, moi qui aime les chiffres… j’ai un record à battre de 27 ans avec la 1ère !

Et en novembre, le cardiologue, qui m’a fait mon test d’effort, avait suggéré que je passe un DOPPLER ARTERIEL DU COU pour faire un état des lieux !

C’est pourquoi, aujourd’hui, je me retrouve dans ce beau cabinet du 16ème arrondissement de Paris (qui m’avait pris en urgence en avril lorsque ma fistule s’était bouchée !) à faire mes 2 dopplers. Initialement prévu le 9 février, j’avais volontairement annulé de par les conditions météorologiques rendant la circulation difficile.

RESULTATS DOPPLER DES MEMBRES SUPERIEURS :

- Possibilités de création de FAV radiale distale droite, brachio-céphalique droite ou gauche.

RESULTATS DOPPLER ARTERIEL :

- Athérome peu évolué des TSA, sans sténose hémo-dynamiquement significative.

Mon interprétation :

Tout cela ne m’a pas l’air trop mal !! en attendant de voir les médecins concernés respectifs, lundi 19/02 pour le chirurgien vasculaire et le 28 mars pour la Néphrologue.

A lundi donc, pour le verdict du chirurgien vasculaire… choisira-t-il le BRAS DROIT ou le BRAS GAUCHE ??? Suspense quand tu nous tiens !!!

 

Petit rappel chronologique sur l’histoire de mon genou !

Le 6 janvier, je pars en pleine possession de mes moyens … physiques, tout du moins, parce que mentaux, je ne suis pas sûre !

Grâce à mes genoux, je décroche 3 médailles les 2 premiers jours des Jeux Mondiaux, dont 2 titres de « Championne du Monde », (voilà, je l’aurais placé encore une fois !), mais à cause de mon genou, mon aventure se terminera le 3ème jour suite à une chute malheureuse mais bien réelle !

Le 10 janvier, genou gauche en miettes, le 12 retour en France grâce à ma voiture avec boîte automatique, le 16 passage d’une IRM à Necker, le 18 prise de sang et écho-doppler du greffon rénal, le 29 SCANNER pour compléter l’IRM précédente….

RESULTATS IRM :

« Rupture au moins partielle du ligament croisé antérieur.

Fracture impaction sous-chondrale du plateau tibiale externe.

Epanchement intra-articulaire de moyenne abondance. »

RESULTATS SCANNER :

« Fracture impaction sous-chondrale du plateau tibial d’environ 1,3 mm ».

RESULTATS PRISE DE SANG ET ECHO-DOPPLER : RAS, créatinine à 92 et greffon super beau, sans hématome.

C’est donc avec toutes ces munitions que je vois aujourd’hui, 5 février, le spécialiste : un CHIRURGIEN ORTHOPEDIQUE…

ALORS, C’EST GRAVE DOCTEUR ??

Très bonne consultation, le chirurgien a pris son temps de tout bien m’expliquer avec des maquettes d’articulation de genou, de faire le tour de mon passé médical, une auscultation de la mobilité du genou et la conclusion en est que l’opération n’est pas au programme dans mon cas, la fracture du plateau tibial, souvent liée avec une rupture de ligament croisé, va se résorber d’elle-même, quant au ligament, je ne le récupérerai pas mais ça ne devrait pas me gêner dans mes activités de vélo et marche pour l’avenir.

Il me prescrit quand même :

- 10 séances de rééducation pour une récupération douce des amplitudes articulaires et renforcement musculaire.

- 3 semaines de LOVENOX 0,2 en prévention d’une phlébite.

- une radio à faire dans 3 semaines avec une nouvelle consultation avec lui à la suite pour voir l’évolution.

- Porter l’attelle le plus souvent possible, pour bloquer le genou et continuer avec la glace sur le genou pour faire diminuer l’oedème qui est normal vu le saignement qu’il y a dû avoir là-dedans !

Voilà des nouvelles plutôt rassurantes, et j’espère qu’elles le seront tout autant pour mon Dalton, qui est allé, en solidarité avec moi, lui aussi, chez le Docteur, chez son Véto aujourd’hui, et doit passer une biopsie lundi prochain pour un kyste sur la langue… Tu vois Daniel, à la retraite, tu ne vas pas t’ennuyer, on se charge avec Dalton d’occuper tes journées et de nous véhiculer à droite / à gauche !

A bientôt…

 

 

BILAN DES ACTIVITES PHYSIQUES

(MARCHE + SKI) 

DU MOIS DE JANVIER 2018

A 3 ANS, 2 MOIS et 5 JOURS POUR MA 2ème GREFFE RENALE

(30 ANS EN CONTINUITE AVEC LA 1ère GREFFE RENALE)

MARCHE (ville, forêt, montagne)

          76,120 km parcourus

soit une moyenne de 2,455  km / jour

(Record : 272,400 km en août 2015)

Meilleure séance :

11,890 km le 08/01 (Record : 22,310 km en janvier 2016)

Récapitulatif mensuel de l’activité « marche » du 04 au 31/01/2018 (les 30 derniers jours !) :

SKI DE FOND 3 km

(10èmes Jeux Mondiaux Transplantés Hiver à ANZERE Suisse)

 6 km parcourus

(reconnaissance parcours + épreuve)

Ski de fond 3 km en 23’21 avec vitesse maximale de 19,5 km/h :

Résultats :

Ski de fond 3 km en 23’21 = MEDAILLE DE BRONZE

SKI ALPIN

(10èmes Jeux Mondiaux Transplantés Hiver à ANZERE Suisse)

          30 km environ parcourus (dimanche matin libre, 2 reconnaissances Super G + épreuve, 2 reconnaissances Slalom parallèle + 2 manches épreuve, 2 reconnaissances Slalom Géant + 200 m épreuve)

Dimanche matin libre avec vitesse maximale de 50,1 km/h :

Slalom Super G avec vitesse maximale de 46,9 km/h :

Résultats :

SUPER G : 1’23 = MEDAILLE D’OR

SLALOM PARALLELE : MEDAILLE D’OR

1ère manche = 20 »47 / 2ème manche = 20 »07

CONCLUSION :

Activité exceptionnelle ce mois-ci avec le ski et ma participation aux 10èmes Jeux Mondiaux des Transplantés d’Hiver à Anzère (Suisse), où j’ai « brillé » (dans tous les sens du terme !) par mes 3 médailles en 3 épreuves en 2 jours mais aussi par le soleil effectué lors de ma chute au Slalom Géant le 3ème jour ! Il m’aura fallu cela pour calmer mon enthousiasme débordant de par ma forme physique exceptionnelle que j’affichais depuis cette deuxième greffe !

Se blesser le 10 du mois engendre l’absence de sortie vélo et un bilan mensuel de marche en dessous de 100 km, ce qui arrive rarement généralement ! et je doute que les mois qui suivent affichent de meilleurs résultats mais seuls les examens médicaux me diront la conduite à tenir… mais sans aucune échéance sportive à venir, le rythme peut être lent que cela ne me gênera pas, au contraire ! Oui, je vais devenir « sage », bien que jusque là tout était fait raisonnablement, le ski est un sport que je connais, que j’ai pratiqué de nombreuses années, que je ne pratique plus régulièrement mais le physique était là grâce à mon entraînement vélo et les deux premiers jours m’avaient confortée dans mes sensations de glisse ; c’est un accident bête, mais en ski les chutes sont rarement anodines !

21 jours après ma chute, et le diagnostic posé par l’IRM avec « Rupture au moins partielle du ligament croisé antérieur du genou gauche et fracture du plateau tibial externe » et renforcé par le scanner avec « enfoncement de 1,3 mm pour la fracture », l’oedème sur le genou, la jambe, la cheville et le pied est encore là et les hématomes diffusent de l’arrière du genou au mollet. Mais la marche va beaucoup mieux. Le 5 février, le rendez-vous avec un chirurgien orthopédique m’apportera des renseignements précieux sur la suite des événements !

Rendez-vous le mois prochain pour un nouveau bilan et surtout voir l’évolution de ce genou qui m’en fait voir de toutes les couleurs (jeu de mots : hématomes, bleus, couleurs… !!).

« Mais je m’en fous, tellement je m’en fous, je suis CHAMPIONNE DU MONDE !! à 29 ans d’écart avec mon premier titre en 1989 à Singapour en Tennis… et au total, de 1989 à 2018 à 4 reprises ! » dit la fille qui se rassure comme elle peut eu égard à son état physique actuel et le doute quant à son avenir sportif !!

A bientôt…

SPORTEZ-VOUS BIEN…

MERCI A MES DONNEURS

VIVE LE DON D’ORGANES, VIVE LA GREFFE

VIVE LE SPORT, VIVE LA VIE

MA PARTICIPATION AUX 10èmes JEUX MONDIAUX DES TRANSPLANTES D’HIVER

du 6 au 12 JANVIER 2018 à ANZERE (SUISSE)

Mes 4èmes Jeux Mondiaux, mais les 1er Mondiaux d’Hiver. Après Singapour en 1989 avec 2 médailles, Or (Tennis) et Argent (4 x 100 m), Budapest (Hongrie) en 1991 avec 1 médaille d’Or (Tennis) (tous deux avec ma 1ère greffe rénale), Malaga (Espagne) en 2017 avec 2 médailles d’Argent (Cyclisme et Pétanque), voici Anzère (Suisse) en 2018, avec 3 médailles, 2 Or (Super G, Slalom Parallèle) et 1 Bronze (Ski de fond 3 km) (ces deux derniers avec ma 2ème greffe rénale actuelle).

Mon deuxième greffon « de compétition » a donc encore frappé, parce que l’important « C’est de participer… ! », oui OK, mais … pas que !! hihi… J’avais aussi la mission d’étoffer mon palmarès et de m’éclater ! Je ne pensais que ça serait au sens propre comme au figuré !!

SAMEDI 6 JANVIER : DEPART

Presque 650 km pour 7 heures de route sur le papier pour rallier Anzère en Suisse, mais 8 heures dans la réalité … Départ à 5 h 30, arrivée à 13 h 30… C’est assez long  mais bizarrement ça passe relativement vite… même seule ! Deux pauses, une avant la frontière pour refaire le plein d’essence en France, et une deuxième après la frontière, pour acheter la vignette pour circuler sur les autoroutes suisses ! Passage de la douane sans problème, sans même s’arrêter…

Arrivée sur place, visite du village, rendez-vous à l’office pour l’accueil des jeux et la remise des papiers pour la semaine (badges, forfait et autres gadgets dans le sac à dos fourni), location du matériel de ski avec Liz, concurrente dans mes épreuves (que ce soit l’été en cyclisme, ou l’hiver en ski !) mais surtout amie suisse, m’accompagnant dans son magasin de sport du village, visite du chalet où nous logeons la semaine, et du restaurant (QG de nos repas),

Le cadre est magnifique avec des immenses chalets typiques en bois une neige tombée en abondance, et une vue sur les montagnes de tous les côtés même du spa extérieur… Dépaysement total et enchantement…

Petit à petit, les membres de l’équipe vont arriver au cours de la soirée…

DIMANCHE 7 JANVIER : CEREMONIE D’OUVERTURE

La matinée de dimanche était libre, l’occasion de se remettre sur les planches de ski… et à ma grande satisfaction, les sensations reviennent instantanément, alors que je n’ai plus pratiqué le ski depuis plusieurs années… La magie des paysages fait son effet lorsque l’on prend le télécabine et que l’on monte à 2 300 m d’altitude ! Superbe…

Puis, déjeuner avec l’équipe dans un restaurant du village au décor montagnard et une bûche glacée impressionnante… (dans tous les sens du terme, je n’en dirai pas plus !)? Disons glacée, très glacée !

En soirée, a eu lieu la cérémonie d’ouverture, où les 207 athlètes constituant les équipes des 25 pays concourant dans 12 disciplines ont défilé à travers les rues du village d’Anzère jusqu’à la Place du Village où les discours des officiels et organisateurs ont eu lieu, suivis d’un vin chaud…

8 compétiteurs pour la France + notre médecin, Francine, et notre Team Manager, Margot, qui a été d’un soutien sans faille tout au long de cette semaine, pour l’organisation des épreuves et le bon déroulement de celles-ci, voire même faire des requêtes auprès des officiels, légitimes, puisqu’une médaille de Bronze a été récupérée en ski de fond par équipe !

LUNDI 8 JANVIER : 

MATIN : SKI ALPIN SLALOM GEANT

Tout était prêt pour cette 1ère épreuve de ces jeux mondiaux mais malchance, une tempête exceptionnelle s’abat sur la station, avec des vents à 100 km/h en haut du télécabine, obligeant les responsables de la station à fermer celle-ci pour la journée, interdisant l’utilisation du télécabine seul accès à la piste des épreuves ; la matinée sera donc libre et l’épreuve reportée à mercredi… ah mercredi, sacrée journée, mais j’y reviendrai plus tard !!

APRES-MIDI : SKI DE FOND 3 km = MEDAILLE DE BRONZE

Alors ma 1ère épreuve de ces jeux sera le Ski de Fond 3 km, dans un cadre forestier au bas de la station, à 1 500 m d’altitude. Bonne course pour la non-expérimentée que je suis… j’ai le cardio grâce à mon entraînement vélo, mais pas assez de technique pour avancer correctement, mais la 3ème place me satisfait grandement et permet d’ouvrir le compteur !

Mention spéciale à l’Autrichienne, Renata, non-voyante, qui skie avec un guide, et finit MEDAILLE D’OR au Ski de Fond 3 km et elle avait eu la même médaille le matin même en Raquettes 2 km. Deuxième place pour une Hongroise, habituée des podiums.

 

 

 

Pour l’anecdote, à la fin de l’épreuve, je rencontre un couple d’Israël, dont le mari est greffé rénale depuis 1 an 1/2, qui envisage de créer une start-up pour fabriquer une protection pour les greffons en vue de faire du sport… Leur idée leur est venue car le mari faisait du surf et ses médecins lui ont interdit ce sport depuis sa greffe. A Anzère, ils vont questionner un certain nombre de greffés, dont moi, pour savoir si leur projet est viable et intéresserait les greffés sportifs. Quand elle me pose la question « Vous n’avez pas peur de tomber à ski… », ma réponse est spontanée « Non, je n’ai pas peur, je n’y pense pas en fait ! ». Quand elle apprend que je fais du vélo et que j’ai joué 15 ans au tennis… Rebelote : « Vous n’avez pas peur de chuter à vélo ? Vous n’avez pas eu peur de vous prendre une balle de tennis dans le greffon ? « …. Oups, le tennis ou le vélo ne sont pas considérés comme des « sports extrêmes » tout de même ! il faut relativiser… bon, le ski, je ne dis pas !

Nous sommes lundi, et mercredi… badaboum…en ski !

SOIREE : EPREUVE PAR EQUIPE DE 3 « RAQUETTES FUN »

Initialement prévue en raquettes, celles-ci finalement ne furent pas utiles et c’est à une succession de jeux (4), genre jeux d’intervilles, que nous allons être soumis avec mes 2 coéquipiers : bonne humeur garantie mais épuisant car faire un parcours en courant sur de la neige en tirant une bouée où se trouve une coéquipière, ce n’est pas évident ! Au final, on est sur le podium (3ème), et on gagne une bouteille de vin local !

LUNDI, 1er jour d’épreuves, l’équipe de FRANCE totalise 4 médailles (2 OR, 1 ARGENT, 1 BRONZE).

MARDI 9 JANVIER :

MATIN : SKI ALPIN SLALOM SUPER G = MEDAILLE D’OR

Bonne nouvelle, le vent souffle moins fort et le télécabine va pouvoir fonctionner. De la neige est tombée dans la nuit, apportant une fine couche de poudreuse sur les pistes. Par contre, un brouillard à couper au couteau en haut des pistes, se dégageant en descendant la moitié des portes du slalom Super G.

Avec l’équipe, nous avons reconnu le slalom à deux reprises avant la course, le Super G faisant presque 1 km et se passe en une seule manche.

Dans ma catégorie, nous sommes 4 au départ, Liz mon amie suisse, Michele une Américaine du New Jersey, Suzan une Allemande. Je pars après Michele et Suzan et avant Liz.

Au SUPER G, les portes sont assez espacées et le parcours est donc fluide avec une bonne glisse jusqu’à l’arrivée. J’ai pris beaucoup de plaisir dans la course, et en bas, le tableau affiche les temps … Avec Michele et Suzan, nous établissons le podium, en mettant d’office Liz en 1er et je me retrouve donc 2ème devant Michele, et pendant de longues minutes, je me réjouis de cette place et du slalom que j’ai pu faire… Puis, je me retrouve devant le tableau pour quand même regarder le temps de Liz et là, stupéfaction… 1’25 pour Liz et 1’23 pour moi…. mais je suis devant ! je vais voir mon équipe pour leur dire, « je suis devant Liz, j’ai l’OR ! »… J’étais tellement persuadée qu’elle aurait sa revanche ici, chez elle, par rapport à Malaga où elle fait 3 au cyclisme et moi 2, que j’ai du mal à y croire.

Pas de chance pour le podium, mes coéquipières ont eu des empêchements pour venir récupérer leurs médailles et je me retrouve seule sur le podium !

BRAVO à VALENTINE, notre benjamine, 9 ans, greffée hépatique à l’âge de 18 mois, pour sa MEDAILLE D’OR au SUPER G ! De la graine de championne ….

APRES-MIDI : SLALOM PARALLELE = MEDAILLE D’OR

Cette épreuve commence à 17 h et va s’effectuer donc de nuit avec des projecteurs le long du parcours. Deux slaloms en vis-à-vis avec deux compétiteurs à chaque fois, slalom effectué en 2 manches, ce qui permet de faire une manche dans chaque slalom.

Départ du bas de la piste au centre du village par un tapis roulant sous un tunnel, puis téléski jusqu’au départ de la piste. Ambiance très sympathique car les supporters voient la totalité du parcours et la progression des skieurs.

Suzan dans cet exercice sera mon adversaire…

Encore pas de chance pour le podium, Suzan étant tombée à la 2ème manche ne peut se présenter au podium pour récupérer sa médaille !

MARDI : L’équipe de FRANCE décroche 9 médailles (6 OR et 3 ARGENT), ramenant le TOTAL sur 2 jours de compétition à 13 MEDAILLES.

MERCREDI 10 JANVIER : 

MATIN : SLALOM GEANT

Le temps était au beau, bien dégagé, la journée s’annonçait chargée mais les deux premiers jours m’avaient confortée dans mon ski et ma forme…

Nous montons avec l’équipe pour reconnaître le parcours, et force est de constater que la neige n’est pas la même que la veille à la même heure, il n’a pas neigé cette nuit et du fait, elle est plus dure, voire verglacée par endroits.

Le SLALOM GEANT se fait sur le même parcours que le SUPER G de la veille, avec des portes plus serrées, et sur deux manches.

Nous sommes trois dans ma catégorie, Liz, Michele et moi, Suzan étant blessée depuis la veille au soir au Slalom Parallèle (hématome à la hanche). Je dois partir avant mes 2 coéquipières.

Je m’élance donc dans ce slalom, avec pour but de ne pas louper de porte mais d’avoir suffisamment de vitesse pour faire un bon chrono par rapport à mes deux poursuivantes. Mais je sens dès le début que je n’ai pas une bonne trajectoire sur les portes, je les prends trop court, et à la 7ème, un dérapage mal contrôlé et je loupe la suivante en chutant sur le côté gauche, sans déchausser les skis, puis dévalant quelques mètres la piste avant de m’arrêter totalement ! Mes premiers mots « P…., ça fait ch…. » ! sans savoir encore que cette chute va mettre un terme à ma semaine d’épreuves de ski.

Une secouriste arrive presque instantanément sur place, me déchausse, m’accompagne pour me mettre à l’abri, sur le côté de la piste, où je vais attendre la venue du médecin de l’équipe pour m’ausculter. Premiers tests faits sur le genou gauche, a priori, pas d’atteinte grave mais impossible pour moi de redescendre en vallée ni à pied, ni en skis. Alors, appel à un motoneige pour m’emmener au départ du télécabine au palier intermédiaire pour redescendre en vallée.

J’avais d’ailleurs pris une photo de ce type de motoneige, samedi, sans savoir que j’en inaugurerai un trois jours plus tard ! Etait-ce prémonitoire ?

Après un déjeuner au restaurant habituel en bas du télécabine, repos l’après-midi au chalet pour allonger la jambe et le genou. Des hématomes vont tout de suite apparaître sur la main, le bras, et le genou va gonfler très rapidement. Le médecin va m’ausculter une nouvelle fois au chalet, où les tests ne révéleront toujours rien, sans doute l’oedème a masqué tout diagnostic précis à ce moment. La bombe froide, des compresses alcoolisées avec bandage seront le premier traitement dans l’urgence.

APRES-MIDI : SKI DE FOND 1 H

Forfait…

MERCREDI ; l’équipe ramène 4 médailles (1 OR et 3 ARGENT), ramenant le TOTAL sur 3 jours de compétition à 17 MEDAILLES pour la FRANCE.

JEUDI 11 JANVIER :

N’étant pas sortie du chalet depuis la veille après le déjeuner, je décide d’aller rejoindre l’équipe au restaurant au bas du télécabine pour déjeuner ensemble, et Jean-Luc va m’aider pour aller rendre mon matériel de ski…Le cadre de ce restaurant était vraiment agréable !

APRES-MIDI : SKI DE FOND par équipe de 3

Forfait… mais remplacée par un membre de l’Equipe de France et ils finiront 3ème après réclamation disqualifiant les 1er qui n’avaient pas respecté le règlement de constituer leur équipe de 3 avec des membres du même pays, ils avaient constitué une équipe internationale !

JEUDI ; l’équipe pour son dernier jour de compétition ramène 4 MEDAILLES (3 ARGENT, 1 BRONZE).

Après 4 jours de compétition, la FRANCE récolte 21 MEDAILLES (9 OR, 10 ARGENT, 2 BRONZE).

SOIR : DÎNER DE GALA

Rendez-vous toujours attendu car chaleureux et émouvant….Des prix spéciaux sont décernés à des athlètes choisis par les membres de l’organisation, en l’occurrence Cameron, un jeune anglais de 17 ans, greffé de la moelle osseuse, qui a brillé à toutes les épreuves de ski alpin, et Renata, non-voyante, qui pratique les raquettes et ski de fond en compagnie d’un guide et brille dans toutes ses disciplines ! Puis, viennent les discours des officiels avec les remerciements qui s’imposent pour chaque personne investie pour cet événement, suivi d’un feu d’artifice, et le dîner de gala terminé par une soirée dansante ! Bon, avec une « jambe de bois », on apprécie moyennement !

Merci à Anzère pour son accueil, pour ses bénévoles, son personnel de sécurité sur les pistes, pour son événement sans faille, et à ses gentils organisateurs pour son bon déroulement tout au long de cette semaine !

VENDREDI 12 JANVIER :

Le retour sera possible, malgré ma « jambe de bois », grâce ma boîte automatique… et se fera en 8 heures, tout comme l’aller, en évitant de justesse une panne d’essence !

Retour pour moi sans assister à la Cérémonie de clôture, devant être sur Paris en soirée pour assister aux Voeux du Maire et à la réception organisée pour la retraite de Daniel… et d’autres ! qui a eu droit, lui aussi, à sa médaille !

LES MEDAILLES :

+ décernée par mon mari « La médaille des bleus toutes catégories »

ou encore par mon patron : « La médaille de la plus rapide descente sur les fesses » !

RESULTATS OFFICIELS :

A noter que dans ma catégorie du ski de fond, figure un intrus, un homme, qui a été reclassé dans sa catégorie… donc je suis bien 3ème !

 

BILAN DE MA CHUTE :

A mon retour, une IRM va être effectuée le 16/01 qui révèlera :

 

***

Le ligament croisé antérieur (sigle LCA), ou ligament croisé antéro-externe dans l’ancienne nomenclature, est un ligament situé à l’intérieur de l’articulation du genou.

Sa lésion est fréquente lors d’un traumatisme du genou, en particulier au cours de la pratique sportive.

Il forme avec le ligament croisé postérieur (LCP)  le « pivot central » de l’articulation. Il s’oppose à un déplacement vers l’avant, appelé traditionnellement tiroir antérieur du tibia par rapport au fémur ainsi qu’à une rotation excessive.

***

Le 18/01, examens complémentaires pour contrôler les constantes suite aux hématomes et surtout la bonne fonctionnalité du greffon par écho-doppler. Tous les résultats sont rassurants avec une créatinine à 92, une hémoglobine à 13 et le greffon super beau à l’écho-doppler.

Après avis d’un chirurgien orthopédique, pose d’une attelle Zimmer pendant 3 mois pour bloquer l’articulation du genou, et faire un scanner (prévu le 29/01) pour évaluer la fracture et mesurer l’enfoncement afin de savoir s’il y a besoin d’une opération ou pas … A suivre donc…

 

Comme dirait l’autre, « je ne me suis pas loupée ! ». Mais j’assume, j’ai voulu y aller, j’ai vu, j’ai vaincu (3 médailles, dont 2 d’Or), mais j’ai aussi… PERDU …. mon genou gauche ! La faute à pas de chance, depuis que je fais du ski depuis mon enfance, je pense que je peux compter mes chutes sur les doigts d’une main mais c’est vrai que je ne faisais pas de slalom !

Et comme le dit mon mari : « Même les grands champions tombent ! ». Alors si c’est lui qui le dit… ce doit être les « yeux de l’amour » !

CONCLUSION :

Même blessée, je garderai de ces Jeux un très bon souvenir, avec des rencontres internationales devenues des amies, et j’ai fêté mes 3 médailles comme il se doit… Champagne !

Par contre, peut-être était-ce une alerte pour me rappeler que je n’ai plus 20 ans ! que j’ai pu bénéficier de 2 greffes de rein qui cumulent 30 ans avec les effets indésirables des médicaments (cortisone et autres), depuis autant de temps sur mon organisme, et qu’il faut peut-être que j’envisage le sport vraiment en « loisir » (vélo avec mes clubs et marche randonnée) et arrêter les compétitions, d’autant plus que j’ai choisi des sports (cyclisme, marche ou ski) qui nécessitent de faire un « chrono »… Je me répète, mais c’est vrai que si j’avais pris « Pétanque » ou « Bowling », le risque est pratiquement inexistant mais mon intérêt moindre également !

Alors ne comptez pas sur moi pour remettre mes titres en jeu aux prochains Jeux Mondiaux des Transplantés d’Hiver en 2020 à LILLEHAMMER ! et pour ce qui est de l’année 2018, abonnée absente aussi pour les Nationaux à Boulogne/Mer en mai et les Européens à Cagliari (Italie) en juin !

1988-2018 : 30 ans de rencontres nationales et mondiales… J’ai donné… je n’ai plus de place où mettre les médailles !! ai-je envie de dire modestement !

Comme cela, je vais prendre tout mon temps pour me remettre, sans échéance future, si ce n’est celui du changement de vie que l’on a amorcé avec Daniel !

C’est bien sûr une réflexion à chaud… mais sans doute raisonnable pour les années à venir, ce qui n’enlève en rien le sport dans ma vie, et les défis, particulièrement en vélo, où je nourrissais le désir de faire différentes longues randonnées !

Je vous invite à continuer à me suivre sur mon blog, car comme vous avez pu le constater, il se passe toujours quelque chose dans une vie de greffée !! mais je l’aime comme ça, avec ses joies, ses déceptions, ses imprévus !

A bientôt…