« SAMANTHA, BONNE A RIEN FAIRE »
de Sophie KINSELLA
Résumé :
Ni soirées, ni week-ends, ni vacances, ni amoureux : Samantha, la trentaine, ne vit que pour son job d’avocate d’affaires et pour sa future promotion. Et – oups ! – la gaffe : elle fait perdre à son meilleur client plus de cinquante millions de livres !
Désespérée, elle prend la fuite à la campagne et se fait embaucher comme gouvernante. Micro-onde, fer à repasser, aspirateur : Samantha découvre un monde inconnu peuplé d’objets étranges. Et ce n’est pas parce qu’on a 168 de Q.I. qu’on sait faire marcher une machine à laver ! Le bonheur est-il vraiment dans le pré ?
Mon avis :
Le changement de vie radical de l’héroïne ne peut apporter que des quiproquos, et gaffes sur gaffes. C’est ce qui fait rire dans un premier temps dans ce livre, c’est de voir comment Samantha va pouvoir se sortir des situations cocasses qu’elle vit avec ses nouveaux patrons un peu délurés, sans révéler son secret, et combien de temps cela va durer. Et le suspens va durer jusqu’aux dernières pages du roman.
Il existe beaucoup de contrastes entre les différents personnages de ce livre, entre calme et sérénité du jardinier et sa mère, et le stress et le pouvoir du monde des avocats.
Le livre est écrit dans un style fluide, avec beaucoup d’humour, ce qui fait une histoire agréable à lire, légère mais pas que… l’auteure nous amène à réfléchir, malgré ces moments drôles, sur la société dans laquelle nous vivons et que nous voulons réellement faire de notre vie. A savoir, être ambitieux dans sa vie professionnelle, préférer bien gagner sa vie au détriment d’une qualité de vie excluant la rentabilité, et profiter des petits bonheurs qu’offre la vie avec moins d’argent !
Une bonne bouffée d’air frais que ce livre…
Extraits :
(un petit clin d’oeil à ma nièce, Marine, qui prête serment dans 3 jours, jeudi 19 janvier, en tant que future Avocate !)
1 – « Maintenant c’est à nous, les avocats, d’interpréter ce qu’ils ont dit et de comprendre ce qu’ils ont voulu dire (si vous croyez que c’est la même chose, laissez tomber le droit tout de suite), et de rédiger un nouveau contrat pour la réunion de demain matin ».
2 – « Il me faut deux voyages pour transporter le linge sale dans la buanderie. Après avoir déversé sur le carrelage le contenu de deux paniers pleins à ras bord, je jette un coup d’oeil à la machine à laver dernier cri. Le fonctionnement doit être assez simple. Pour me familiariser, j’ouvre la porte. Aussitôt un écran électronique commence à clignoter. LAVAGE ? LAVAGE ?
Quelle question !
- Evidemment, que je veux que tu laves, dis-je à la machine. Laisse-moi seulement le temps de charger ce foutu linge.
Restons calme. Une chose à la fois. Première étape : trier les vêtements. Toute contente d’avoir eu cette idée, je commence à faire des tas différents selon les étiquettes, laver à 40°, à 90°, laver à l’envers ; laver séparément ; laver avec précaution ; laver avec beaucoup de précautions.
A la fin, je me retrouve avec vingt piles de vêtements triés selon leur étiquette, chaque pile consistant la plupart du temps en un seul article. Ridicule. Il me faudrait la semaine pour tout laver. »
….
« En cherchant frénétiquement une indication, j’avise une notice coincée derrière une bouteille de détachant et commence à la feuilleter.
L’option demi-charge pour les lavages économiques concerne seulement le programme de prélavage A3-E2 et le programme de rinçage supplémentaire G2-L7 sans inclure H4.
Hein ?
Bon, au diable la notice ? Rien ne vaut l’instinct, le bon sens. J’appuie sur un autre bouton avec l’assurance d’une employée de maison chevronnée.
Programme K3 ? clignote l’écrant.
Programme K3 ?
Ce programme K3 a quelque chose de sinistre qui me déplaît. ça sonne un peu comme un sommet himalayen ou un complot politique.
- Non, je veux un autre programme.
Vous avez sélectionné K3, charge maximum de garniture de fauteuil.
Charge maximum ? Garniture de fauteuil ?
- Arrête ça tout de suite ! dis-je en tapant sur tous les boutons. Stop ! Stop !
Et, de désespoir, je flanque un coup à la machine. »