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16/12/2016 : CONSULTATION DERMATOLOGUE

Trois mois tout pile se sont écoulés depuis ma dernière visite avec mon cher Dermatologue qui me suit en ville depuis plusieurs années maintenant et me traite avec bonheur mes kératoses fabriquées dans ma propre usine, très productive, à ses dires !

Mais pour lui, en ce moment, ce n’est que de l’entretien ; une quinzaine de kératoses traitées par consultation, tous les trois mois, c’est de l’entretien ! Ce sont ses propres mots : « Il faut que je débroussaille pour éviter que l’on soit envahi !! ». Un peu comme l’entretien des espaces verts, moi, mon corps est un potager ou un jardin où je sème des kératoses, les cultive et qu’il faut parfois arracher en dernier recours … belle image poétique ! Mais à la fin de la séance, pour coïncider avec la période de Noël, avec mes brûlures dispersées sur le visage, les bras, les mains, le décolleté, disons que je suis un sapin de Noël avec ses boules multicolores !

Pour la première fois, il a brûlé sous l’oeil, au niveau de la paupière et en même temps qu’il le faisait, il me dit : « Ne vous inquiétez pas, comme ça touche à la paupière, ça va gonfler plus qu’aux autres endroits !! ». Et moi de lui répondre : « C’est sympa, j’ai un conseil d’administration demain, je vais faire peur !! ». Lui : « Vous leur direz que c’est votre Dermato qui s’est déchaîné, vous étiez son dernier rendez-vous de la journée et il en avait marre !! ». Bon ça promet si j’en juge déjà par le décolleté qui bourgeonne bien, une heure après l’azote !

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Et pour que cela ne reste que de l’entretien, il convient de respecter ce délai de 3 mois entre chaque consultation afin d’éviter qu’un carcinome ne se forme à notre insu (4 sur mon tableau de chasse, ça suffit, on va dire !).

Donc, la routine pour cette consultation, quoi que avec ce médecin, ce n’est jamais la routine car on parle de tout pendant la séance et il s’intéresse beaucoup à ma greffe, à mes derniers résultats, au traitement, aux activités que je fais… On papote comme chez le coiffeur en quelque sorte !!

20 minutes actives, lui avec sa bonbonne d’azote (toujours pleine ! c’est un médecin très prévoyant !) et moi avec mes impacts de feutre vert qu’il n’a pas omis de badigeonner sur les zones à traiter, histoire de ne pas en oublier… ça serait dommage !!

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Mais au fait qu’est-ce que la cryothérapie ?

La cryothérapie vient de l’association des termes grecs « kruos » (cryo) qui signifie froid et « therapeuein » qui signifie soigner. Utilisés de façon empirique depuis l’époque d’Hippocrate, les traitements par le froid ont connu leur essor à partir des années 1970 où les premières études ont démontré leur réelle efficacité. En dermatologie, la cryothérapie est utilisée afin de faire disparaître certaines lésions.

Pourquoi ?

Les traitements par le froid utilisés en dermatologie ont pour objectif de détruire les lésions cutanées en les brûlant. On parle de cryothérapie pour la destruction par brûlure superficielle. On parle de cryochirurgie lorsque cette technique est utilisée sous anesthésie locale pour détruire plus en profondeur certaines tumeurs et des cancers cutanés. L’intensité du froid délivré par la congélation est alors contrôlée.

Comment ça marche ?

Si le refroidissement progressif de tissus humains permet leur conservation, la congélation très rapide suivie d’un réchauffement lent entraîne, en revanche, leur destruction. Le principe des traitements par le froid est d’appliquer brutalement sur les lésions à détruire une source de froid, en général de l’azote liquide, afin de créer un véritable « choc thermique ». L’abaissement très brutal de la température engendre une cristallisation de l’eau intracellulaire, c’est-à-dire de l’eau contenue dans les cellules, à l’origine d’une destruction de la membrane et des structures cellulaires, responsables de la mort de la cellule. Le réchauffement progressif du tissu renforce encore ce processus de destruction cellulaire.

***

C’était la minute médicale avec l’apprentissage d’un nouveau mot « cryothérapie », bien connue des greffés puisque la conséquence directe du traitement post-greffe, mais pas que… Qui n’a jamais eu de verrue dans son enfance en revenant de la piscine municipale et qu’il a fallu traiter avec de l’azote ?

Un peu de culture médicale, ça ne fait pas de mal, n’est-ce pas ?

Donc rendez-vous pris pour la prochaine consultation le 7 avril avec des kératoses toutes neuves !

 

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A propos Christel

Christel, 50 ans, greffée rénale à deux reprises : une première fois le 13/12/1987 (27 ans de greffe), et une deuxième fois le 25/11/2014, le but de ce blog est de montrer que la "greffe ça marche", et que l'on peut vivre ses passions malgré la maladie. Promouvoir le don d'organes est devenu ma bataille.

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