« NOS ADORABLES BELLES-FILLES »

de Aurélie VALOGNES

Résumé :

POUR UNE COMEDIE FAMILIALE IRRESISTIBLE, IL VOUS FAUT : 

- Un père, despotique et égocentrique, Jacques. 
- Une mère, en rébellion après 40 ans de mariage, Martine. 
- Leurs fils : Matthieu éternel adolescent mais bientôt papa de 3 enfants. Nicolas, chef cuisinier le jour et castrateur tout le temps. Alexandre, rêveur mou du genou. 
- Et surtout… 3 belles-filles ! 
Stéphanie, mère poule angoissée. Laura, végétarienne angoissante. Jeanne, nouvelle pièce rapportée, féministe et déboussolée, dont l’arrivée va déstabiliser l’équilibre de la tribu. 

Mettez tout le monde dans une grande maison en Bretagne. Ajoutez-y Antoinette, une grand-mère d’une sagesse (bien à elle) à faire pâlir le Dalai Lama, et un chien qui s’invite dans la famille et dont personne ne veut. 

Mélangez, laissez mijoter… et savourez ! 

Mon avis :

Ah les bourdes de Jacques… du grand spectacle ! J’ai adoré cette chronique familiale, simple, vraie, où chacun de nous peut y reconnaître un des personnages dans son entourage et retrouver une similitude avec certaines réunions de familles personnelles parsemées de petites réflexions et piques !

Comme dans le premier livre lu de la même auteure (Mémé dans les orties), la grand-mère nonagénaire a un rôle très important et est très sympathique, s’intégrant très facilement aux jeunes générations en prodiguant des conseils avisés.

J’ai beaucoup ri en lisant cette histoire intrafamiliale avec des passages d’une grande sensibilité qui font réfléchir au sens que l’on veut donner à sa propre vie !

En conclusion, les belles-filles, de « pièces rapportées » vont se transformer en « pièces rajoutées » qui embellissent la famille !

Anecdote :

A la lecture du premier livre « Mémé dans les orties », la fin de ce roman, abordant le sujet de la greffe rénale, m’avait suscité une réflexion dont j’avais fait part à l’auteure par mail, et j’ai eu l’agréable surprise que celle-ci me réponde en me remerciant de lui avoir signalé mon point de vue.

Extraits :

 » – Toi et Marie partez déjà ? demanda Jacques.

Tout le monde se figea, Jeanne écarquilla les yeux, Martine baissa la tête en fixant ses pieds, pendant que Jacques rembobinait mentalement les derniers mots qu’il avait prononcés. Marie… Personne n’osait plus parler. Le silence le plus gênant du monde, propre à figurer dans le Livre Guinness des records…

Nicolas finit par briser la glace :

- Oui, Jeanne et moi, on doit filer. Allez, salut tout le monde.

Ils n’avaient pas encore franchi le portail que déjà les hurlements de la jeune femme se faisaient entendre.

- Marie ? Je croyais qu’elle n’était qu’une « amie » ! Tu l’as présentée à tes parents aussi ? Mais tu en as ramenées combien ici ? Dis-moi si je dois prendre un numéro, Nicolas…

- Arrête, Jeanne, c’est ridicule, ce n’est pas du tout ça. A tous les coups, c’est à cause de la chanson qu’on a écoutée toute la soirée hier et il s’est mélangé les pinceaux. Il n’est plus tout jeune, tu sais !

- Ne te fous pas de moi, Nico. Dans deux secondes, tu vas m’annoncer que ton père a Alsheimer. Ne me touche pas. Allez, tiens, prends ton billet de train, et laisse-moi tranquille.

Dans le jardin, Matthieu applaudissait son père.

- Bravo papa, tu as fait très fort ! Celle-là, je l’attendais plutôt de la part de maman, mais là, tu t’es surpassé. On y avait vraiment cru… Qu’une fois au moins, tu pourrais ne pas faire de boulettes. Mais, non. Même quand il ne reste plus qu’à faire la bise et dire au revoir, tu arrives à tout faire capoter. C’est dommage, elle avait l’air sympa, Jeanne. »