« LA PETITE BRUNE DANS LA PRAIRIE »
de Eve BORELLI
Résumé :
Participer à une émission de télé-réalité pour trouver l’amour auprès d’un charmant homme des campagnes ? Même pas en rêve. Sauf que ma mère a un penchant naturel pour s’immiscer dans ma vie. Et une irrépressible envie de me caser, histoire d’avoir des petits enfants à pouponner. Résultat, me voilà inscrite pour tenter de séduire Romuald, grand brun ténébreux et très sympathique vigneron-oenologue au regard qui sent bon le fut de chêne. Bon, j’avoue : c’est plus la perspective de faire un peu de pub à mon entreprise de colliers pour chiens Ouaf-ouaf que celle de rencontrer l’homme de ma vie qui m’a convaincue d’effectuer la grande transhumance jusqu’à Issy-l’Évêque. Mais on ne sait jamais, il paraît que l’amour pousse parfois dans les champs !
Mon avis :
Un livre drôle, avec beaucoup de réparties, des situations cocasses et hilarantes (lettre de sa mère pour l’inscription au jeu, le dîner entre amis, la visite au musée de cire, l’accouchement de son amie, etc…), des personnages prêts à tout pour arriver à leurs fins, entre mensonges et mauvaise foi, le tout écrit d’une façon très dynamique, avec beaucoup d’humour, pour nous dévoiler une histoire attachante.
Pour l’anecdote, sans le savoir par avance, deux livres lus récemment ont fait référence à la transplantation d’organes.
Un premier livre où un adolescent en insuffisance rénale terminale devait recevoir le don du rein de son grand-père. J’avais d’ailleurs à cette occasion écrit à l’auteure pour lui préciser qu’un grand-père de 75 ans ne pouvait donner un rein à son petit-fils de 17 ans, de par l’écart d’âge … mais que l’histoire était humainement forte ! Elle m’avait surprise en me répondant et appréciant mon avis le trouvant somme toute logique.
Et dans ce dernier livre, il est fait référence à un homme en attente d’une greffe de coeur qui n’arrive pas assez vite…
Et encore, hier j’ai commencé un livre où la dialyse est prise comme exemple pour expliquer une erreur à un interne.
Le don d’organes passe par tous les supports, c’est bien.
Extraits :
1 – « … me voilà devant les écuries. J’ai pourtant prié intérieurement pour qu’il ne m’y emmène pas… Le problème se résume en deux mots : les chevaux. Leurs gros naseaux, leur dents monstrueuses, leur crinière affreusement rêche : tout me hérisse chez eux. A l’idée que le bâtiment en contient au moins cinq, je défaille. Romuald entre et les cameramen lui emboîtent le pas. Courage, courage : je ne vais pas me laisser abattre. Tout le monde a l’air d’apprécier les canassons, ici, et moi, pas question que je me donne en spectacle encore une fois. Je les suis, tremblante, et pénètre dans l’antre du cauchemar. J’esquisse un sourire crispé et m’écrie :
- C’est merveilleux, Romuald : J’adooooore les chevaux : Je n’ai malheureusement jamais pu pratiquer l’équitation étant jeune, car je me suis consacrée au violon, au piano et au banjo, mais j’aurais tellement aimé monter ! Sentir le vent contre sa peau sur un cheval au galop, quel bonheur ce doit être !
Mais qu’est-ce que je raconte ? Je n’ai jamais touché un instrument de musique de ma vie , à part une trompette en plastique quand j’avais 5 ans. Ce doit être un effet de l’angoisse…
- Qu’à cela ne tienne ! Ton rêve va se réaliser ! Tu vas faire un petit tour sur Star Brune.’.