A J + 34 de ma deuxième greffe rénale, aujourd’hui j’avais rendez-vous à l’hôpital Pompidou à Paris, à 10 h 30, pour l’ablation de la sonde JJ implantée lors de l’opération chirurgicale de la greffe le 25/11/14 à l’hôpital Necker.

L’hôpital Pompidou est l’hôpital le plus récent de Paris, d’une grande modernité, très clair de par sa toiture vitrée, avec de grands palmiers dans les couloirs de l’entrée principale, très facile d’accès entre les services, contrairement à Necker où l’on se perd entre les différents bâtiments.

Pour comprendre ce qu’est une sonde JJ, je vous joins un petit résumé anatomique de l’appareil urinaire et l’utilité de celle-ci.

Dans votre abdomen (le ventre) se trouve tout le système de fabrication et de stockage de l’urine et les conduits pour son évacuation.

Les reins sont situés en haut et sur l’arrière de l’abdomen. Il existe habituellement un rein à droite et un autre à gauche. Le rein mesure environ 12 cm de haut et contient des cavités (calices) pour recueillir les urines. Ces calices se réunissent pour former le bassinet. De là un canal fin, conduit les urines du rein vers la vessie : c’est l’uretère. Il mesure environ 20 cm de long. Les deux uretères (droit et gauche) conduisent les urines vers la vessie. La vessie est le réservoir des urines. Les urines s’évacuent de la vessie (miction) par un canal appelé urètre.

DE QUOI S’AGIT-IL ?
La sonde JJ est un tube souple et fin (environ 3 mm de diamètre) dont les extrémités forment chacune une boucle (d’où le terme double J) ce qui permet à la sonde de rester en place entre le rein et la vessie. Les sondes JJ sont introduites dans l’uretère qui est le canal par lequel l’urine s’écoule du rein vers la vessie.

Une sonde JJ est mise en place pour prévenir ou contourner un obstacle au niveau de l’uretère.

Dans la grande majorité des cas, la sonde JJ est retirée en ambulatoire par votre chirurgien grâce à un appareil (un cystoscope) qui permet de regarder dans la vessie puis attraper la sonde à l’aide d’une pince très fine. Le geste est fait sous anesthésie locale.L’acte de l’ablation de la sonde dure

En ce qui me concerne, l’acte de l’ablation de la sonde JJ a duré 2 minutes, montre en mains. C’est vraiment un acte tout à fait anodin. Vous n’avez même pas le temps de respirer que le chirurgien vous dit « Voilà c’est fini Madame » !! Cool, j’appréhendais cette intervention après avoir vu sur Internet la taille de la sonde mais finalement ce n’est absolument rien. Ma sonde faisait d’ailleurs la moitié de celle de la photo ci-dessus.

On continue la journée médicale, avec un petit tour chez le Dermatologue pour l’ablation de la vilaine kératose. 20 minutes auront suffi pour l’extraire sous anesthésie locale très efficace, et sept points de suture plus tard, le vilain bouton était dans un flacon prêt à être posté pour biopsie. Résultat dans 15 jours lorsque j’y retournerai pour retirer mes sept fils.

Le traitement est assez simple. Un pansement demain matin, bien nettoyer la plaie, puis tous les trois jours pendant 15 jours. Daniel va pouvoir jouer son rôle d’infirmier. J’ai toujours du mal à regarder mes cicatrices au début avec les fils. J’ai beau fréquenté les hôpitaux depuis bientôt 30 ans, je ne m’y fais pas.

Voilà pour cette première journée marathon. Demain j’enchaîne avec une échographie hépato-biliaire à 10 h à jeun à Necker puis à 11 h 30, mammographie et échographie mammaire. Entre les deux, un bon petit déjeuner car j’en ai marre de l’ananas au petit déjeuner depuis deux jours.

A demain donc pour d’autres nouvelles… C’est un bulletin médical digne du Président de la République…