Le traitement immunosuppresseur des patients greffés, obligatoire pour l’acceptation du greffon, diminuant nos défenses immunitaires, entraîne de nombreuses complications infectieuses, cardio-vasculaires, de même que le risque de développer un cancer est plus élevé chez les greffés, tous organes confondus. Ce risque est 3 à 5 fois supérieur dans la population des greffés par rapport à celle des sujets sains. Ce qui explique le suivi une fois par an par des médecins spécialistes.
Plusieurs raisons à cela :
- l’effet cumulatif des traitements immunosuppresseurs,
- l’incidence de l’âge, notamment chez les greffés de plus de 60 ans,
- l’incidence du tabagisme,
- l’incidence des radiations d’ultraviolets.
Le cancer le plus fréquent chez les transplantés est celui de la peau. Les tumeurs malignes surviennent dans 62 % des cas chez des greffés des reins.
A titre personnel, deux carcinomes : un sur la fistule, retiré chirurgicalement à Necker, et le deuxième, au niveau du décolleté, extrait chirurgicalement dans le cabinet de mon dermatologue en ville.
Et donc une visite régulière chez le dermatologue en ville : au début de ma greffe, c’était une fois par an, puis au fur et à mesure des années de greffe, les consultations se sont rapprochées pour être depuis cinq ans tous les 4 mois, pour brûler des kératoses, petits boutons superficiels…
A chaque séance, une quinzaine de brûlures qui vont me faire ressembler à une calculette pendant une quinzaine de jours… Pas très sexy mais pas le choix…
Comme le dit si gentiment mon dermatologue : « Je suis une bonne usine à fabriquer ».
Cette semaine sera décisive : après mes examens du 15/02 qui se sont révélés « mauvais », avec une forte augmentation de la créatinine et de l’urée, nouvelle prise de sang demain matin et consultation avec mon néphrologue jeudi. Rejet ?
A plus tard dans la semaine pour les résultats…