Montagnes d'espoir, le blog de Patoue

Vivre ses passions en dialyse péritonéale

Dialyse péritonéale

Qu’est-ce que le péritoine ?

Le péritoine est une membrane formée de deux feuillets, l’un qui tapisse la paroi abdominale, l’autre qui entoure les organes abdominaux. Ces deux feuillets se superposent, et restent quasiment accolés à l’état normal. Ils délimitent cependant un espace virtuel, nommé cavité péritonéale, qui se distend si l’on y introduit une solution de dialyse. Dans ce cas le péritoine offre une surface d’échange importante, du même ordre de grandeur que la surface corporelle (généralement entre 1,5 et 2 m²).

De plus le péritoine est abondamment vascularisé, ce qui en fait un organe de choix pour la réalisation de l’épuration extra-rénale.

Le cathéter intra-péritonéal

C’est un cathéter souple, qui est placé chirurgicalement dans la cavité péritonéale, sous anesthésie locale ou générale selon les centres (AG dans mon cas). On fait ressortir l’extrémité de ce cathéter par un petit trou pratiqué généralement un peu en-dessous du nombril, et du côté droit ou gauche, selon le souhait de l’équipe de greffe (la plupart des chirurgiens préférant greffer à droite, le cathéter est le plus souvent placé à gauche). On installe ensuite sur ce cathéter une ligne d’adaptation, qui permet le branchement sur le matériel de dialyse, et protège (à l’aide d’un petit bouchon gorgé de bétadine) l’accès au péritoine entre deux séances. Cette ligne est changée régulièrement par la suite

Les solutions de dialyse

Une quantité variable de solution (généralement entre deux et trois litres) est introduite par le biais du cathéter dans la cavité péritonéale. Les échanges s’effectuent alors comme en hémodialyse : les déchets métaboliques, l’eau et les ions en excès migrent du sang vers la solution de dialyse au travers de la membrane péritonéale.

Le liquide est assez rapidement saturé (en quelques heures tout au plus), c’est pourquoi il faut le renouveler plusieurs fois par jour

La DPCA (dialyse péritonéale continue ambulatoire)

C’est la technique  » à l’ancienne  » : la dialyse s’effectue entièrement manuellement. On connecte un système appelé  » double poche  » au cathéter du patient. Il est constitué d’une poche de drainage (c’est-à-dire vide…) et d’une poche remplie de deux litres de solution de dialyse.

Dans un premier temps, la cavité péritonéale est vidangée dans la poche vide. Il suffit de la disposer sur le sol, le patient reste assis sur une chaise, et le liquide s’écoule sous la seule action de la gravité. Il faut environ 15 à 30 minutes pour vidanger complètement la cavité. Ensuite, on injecte le dialysat en accrochant la poche pleine à un pied à perfusion, et le liquide s’écoule, par gravité, dans le péritoine. L’injection va généralement un peu plus vite, et dure de 10 à 20 minutes. La plupart du temps on effectue quatre échanges dans la journée (matin, midi, soir, coucher), et on garde un liquide à plus longue durée d’action pour la nuit. Il est aussi possible, au moyen d’un appareillage très simple, de réaliser un échange supplémentaire la nuit, sans avoir à se réveiller.

 

prochain épisode sur la dialyse péritonéale avec une machine la nuit….

patoue • 3 avril 2015


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