Montagnes D'espoir, le blog d'Emmanuel

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NatureMan J-2

A 2 jours du NatureMan un petit bilan de l’année s’impose ! 2017 est une année en dents de scie. Au plus haut, des Ecrins et 4810m de bonheur en ski ce printemps, 70.3 miles à Vichy en version Triathlon ! Mais j’ai aussi tester le fond du gouffre pour: j’ai rencontré la Leishmaniose Viscérale: Une sorte de microvampire venant bloquer la production de cellules sanguines dans la moelle osseuse. Ce parasite n’a pas été facile à identifier … puis trouver le traitement adapté. C’est là que j’ai gouté à un fongicide de l’extrême : l’Ambisome !

IMG_5366Dès le mois de janvier ce parasite transmis du chien par un phélbotome s’est invité, j’étais son hôte ! Mon ambition des 45min au 10km s’est envolée lors de la Prom Classique avec mon 39°C de fièvre, mais rattrapé en 45min26s au début de ma résurrection d’avril. Mais le corps étant une machine folle, et l’EPO aidant à limiter l’anémie en maintenant une hémoglobine aux alentours de 11-11,5g m (norme à 13,5g), j’ai pu sauver une saison de ski de rando qui s’annonçait castastrophique…

IMG_5464Le massif de Ecrins m’aura offert un sommet déjà atteint plusieurs fois à pied, mais pas encore à ski : le Dôme des Ecrins à 4000m avec une bonne bande de joyeux lurons. Mais comme il n’y a pas que la hauteur qui compte, l’enchainement du lendemain avec le Pic du Glacier
IMG_5507Blanc et sa petite arête neigeuse aura marqué cette session presqu’improvisé. S’en suivra quelques beaux hors pistes et le classique Tour Gébroulaz – Col du Borgne du coté de la Vanoise et Valthorens ! Enfin dans une bonne dynamique, le cerveau se remet en « mode projet ». Cosmique ou Grand Mulet ? Arête du Dôme, les Plateaux ou les 3 Monts…C’est certain « 4810m pour parler du don d’organes » s’envisage sérieusement. Avec guide ou sans guide ? Quel itinéraire, les conditions ? Des questions classiques pour préparer une belle sortie… au Mont Blanc ! 22 mai 2017, c’est à deux, avec mon ami Jean-Marc, que nous atteignons le sommet du Mont Blanc à ski dans d’excellentes conditions et que nous en descendions sa face Nord.

8F604F6C-39F4-4D87-9442-F6D37232A9B9Une première pour moi, une première pour le monde de la greffe, mais surtout une preuve que la greffe ça marche, enfin ça glisse ! Fier de moi, fier de nous, le sommet s’admire de retour en vallée. Semaine d’après la saison triathlon commence ! Je l’envisage excellente avec une belle forme.
IMG_2580Le premier S de la saison à Vins-sur-Caramy permet de se remettre en selle, mais la fatigue du Mont Blanc est encore là. L’entraînement continue, le repos qui va avec aussi. Puis arrive la mi-juin, avec un début de fatigue et de nouveau des transpirations/fièvres nocturnes. Inconsciemment quelque chose se passe. Mon amie la Leishamniose viscérale serait-elle encore en train de s’inviter ? Je la pensais dégoutée, désabusée, partie loin et voir ailleurs…
Mais en Juillet le verdict tombe : le parasite revient. Juste le temps de passer une semaine de vacances en vadrouille avec un petit aquathlon d’Aix les BainsIMG_6511 IMG_6513   et un magnifique triathlon de l’Alpes d’Huez en mode «touriste » me permet de me frotter doucement à ces 21 lacets emblématiques… ! Mais voilà, tout s’écroule. Rebelote. L’armée leishmanique revient en force. Heureusement pour moi, sans stratégie particulière. Au bout de ma vie, je IMG_6616reserve finalement ma chambre à Pasteur Resort !! 5 jours et une journée bonus. Au programme : Ambisome en perf. Une performance unique et rare que de laisser cette mixture chimique couler dans ses veines. Allez, c’est pour la bonne cause ;  une maladie encore orpheline paraît-il, dixit le grand manitou spécialiste stratégique anti leishamiose. Mais me revoilà dehors début aout. HS certes, il faut tout reconstruire, certes, mais 3 semaines de congés m’attendent. Prefailles, terre d’enfance, océan d’espoir me voilà ! Crème fraiche, beurre blanc, bar, étrilles, dormeurs, homars, langoustines, crevettes et même éperlans en « cévish ». Oui, j’absorbe de l’énergie, de la bonne. Repos, dodo, activités de vacances et petit à petit footing et vélo sur les côtes de Loire Atlantique. Cet air marin reboost, le guamon ravigote (Allons bon pour les intimes !). Mon esprit sportif se tourne vers un objectif encore inconnu. Le 70.3 de Vichy. Y vais y vais pas. Capture d'écranVichy1 C’est jusqu’au dernier moment, même la veille, encore dans la campagne auvergnate, que mon coeur balance. Mais je connais du monde, un logement m’attend. C’est sans objectif et en bonne forme que je me lance. Etape par étape. Sans pression, que du plaisir. Celui là il est pour moi. Pas de barouf, et c’est très égoistement que je termine cet half iron man plutot accessible. J’ai un peu abusé, avec le recul, c’est surement une erreur que de l’avoir fait si proche du traitement Ambisome. Mais j’ai géré, très bien géré, la boisson, la nourriture, la récup !
Septembre, l’heure des analyses, apparement tout est parti. Enfin presque…il reste des traces d’ADN. !!! Suis-je condamné à vivre ad vitam aeternam en symbiose , ou plutôt en conflit interne permanent avec cette merde ?? L’avenir le dira. En attendant le boulot reprend et la rentrée est bien la ; c’est total speed.  Famille, Boulot, CP, enseignement, associations…

 

img_7201.jpgMais je maintiens le Cap de la forme et surtout c’est Cap sur le Verdon, sur le gros objectif triathlon de l’année : le Natureman ! Un NatureMan sous le signe du don d’organes. 2km de natation m’attendent suivi de 90km de velo autour du lac de Sainte Croix, et pour finir un semi marathon sur les routes et sentiers des Salles-Sur-Verdon: j’espère une belle histoire entourée d’amis et de la famille. À suivre le dimanche 8 octobre.

2017 est pour le moment une année pleine de rebondissement avec pour finir en fin d’annee, une vie à nouveau mouvementé en décembre; je dois accumuler du sommeil…!!

A suivre…

Emmanuel • 6 octobre 2017


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