Un appel qui prolonge une vie ….

A 1h30 dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 janvier 2010, mon téléphone sonne, pensant qu’il s’agit de mon réveil, j’essaye de l’éteindre mais en vain. Je décroche ! J’ai compris tout de suite lorsqu’une voix inconnue à accent prononcé me signifie qu’un greffon est disponible et que je dois me rendre sans tarder à l’hôpital. Cette personne, le Docteur Maria B, me donne quelques renseignements et informations : ne plus boire, comment me rendre dans le service effectuer des étiquettes administratives, le numéro de téléphone pour la joindre. Une fois raccroché, j’appelle A, un réflexe, je tombe sur son répondeur et laisse un message. Elle me rappelle de suite et se propose de joindre l’hôpital parce que paniqué et encore endormi, j’ai seulement retenu le numéro de téléphone du service et le fait de me rendre rapidement à l’hôpital. Elle prend aussi contact avec un taxi, puis me rappelle pour me signifier la venue du transporteur pour 2h00. Avant de terminer la conversation, je lui demande de m’accompagner. Elle me répond positivement et me rejoint directement à l’hôpital, devant le bâtiment A, où se font les entrées administratives durant la nuit. Je prends une douche et me rends en bas de mon immeuble attendre le taxi. Les trottoirs et la route sont recouverts de neige, un silence religieux, balayé par un vent frais ! Le taxi arrive, et dix minutes plus tard je me retrouve devant le pavillon A de l’hôpital. Ayant déjà parcouru ce chemin, je suis moins stressé en apparence, mais au fond de moi, je ne fais pas le fier, puis une petite partie de moi m’indique que je peux retourner rapidement à la maison si le greffon n’est pas pour moi, comme en septembre dernier.

Je fais mes étiquettes administratives et je patiente en attendant A. Je fais les cents pas et quelques minutes plus tard, A se présente. Soulagé et ravi de la voir. A partir de ce moment, je suis plus serein, sa présence me réconforte et tout va se dérouler paisiblement. Ayant froid, elle me prête ses gants, ensemble nous nous dirigeons vers le Pavillon, marchant dans la neige. Nous arrivons dans le bâtiment, et entrons dans une petite pièce entre le couloir et le service, pièce aménagé en salle d’attente et sonnons à l’interphone du service Greffe et une infirmière vient à notre rencontre, ensuite arrive le Docteur Maria B.

N’ayant pas de chambre disponible de suite, l’infirmière me fait une prise de sang dans cette petite salle. Ensuite elle nous demande de nous rendre à la radiologie effectuer une radiographie pulmonaire. En principe ce genre d’examen se pratique au sous sol de ce pavillon, mais la nuit cet endroit est fermé. J’apprends que je ne suis pas seul à avoir été appelé, une autre personne est présente pour recevoir le second greffon du donneur, homme d’une cinquantaine d’année qui a été appelé vers 00h30. Cette personne, A et moi, nous nous rendons au bâtiment des urgences faire cet examen, nous ressortons dans le froid. L’examen est effectué rapidement et nous retournons au service Greffe.

L’infirmière nous dirige vers nos chambres et je me retrouve dans la même pièce que lors de mon premier appel à la greffe. Je discute avec le Docteur Maria B, elle fait le point sur les médicaments que je prends actuellement, me demande si je me sens en bonne santé, si je ne suis pas malade. Ensuite dans la conversation, elle m’apprend que le donneur est décédé d’un arrêt cardiaque et non de mort encéphalique et me demande si je suis toujours d’accord pour recevoir ce greffon. Tout ce bouscule dans ma tête, à vrai dire j’hésite ! Je pense à A et à la remontrance qui m’attend si je lui dis que je n’ai pas accepté cet organe et surtout je ne souhaite pas la décevoir, donc j’accepte. Le docteur me rappelle que ce greffon est une chance et que je dois avoir conscience des risques de cette intervention. Elle m’ausculte, contrôle ma tension artérielle et ma température, elle pratique un électrocardiogramme, et fait un prélèvement bactériologique buccal et nasal.

A revient dans la chambre, je ne dois pas avoir une très bonne mine. Sa seule présence me fait oublier l’environnement stressant. D’après les premiers résultats, il semble que le greffon soit pour moi. Une infirmière nous informe qu’il est temps que je prenne une douche avec du produit désinfectant. Elle me tend la bouteille de Bétadine et des serviettes jetables, direction la douche. Je m’exécute sans oublier de me raser le corps, du nombril aux cuisses. A cet instant j’ai une sensation bizarre, que mon corps ne m’appartient plus, laissant ma pudeur au placard. Lorsque je suis sous la douche, une personne frappe à la porte de la salle de bain et me dit que c’est bon, sur le coup, je ne comprends pas, elle répète et répond que je suis compatible, que le cross-match est négatif, c’est-à-dire qu’il n’y pas d’anticorps HLA dans le sérum du receveur, le mien, capable de détruire les antigènes présents du donneur, que la greffe est possible, et que l’intervention aura lieu vers 06h00 avec le Docteur B. Ensuite j’enfile une casaque chirurgicale et des chaussons jetables pour me rendre jusqu’au lit, endroit que je ne peux plus quitter à présent. A revient, elle a une tête moqueuse et un joli sourire en me voyant avec une charlotte sur la tête ! Puis je lui dis que c’est bon, mais apparemment elle le savait déjà. J’avale ma prémédication anesthésique. J’hésite à prévenir mes parents, je me souviens de mon premier appel et la présence de ma mère, l’infirmière me tend un téléphone, je ne souhaite pas les prévenir surtout en pleine nuit, après plusieurs coups de pression de l’infirmière et d’A, vers 7h00, j’appelle de mon portable, je les avertis et leur demande de ne pas venir car ils n’auront pas le temps de me voir et que c’est inutile !

Je ne me souviens plus avec exactitude des conversations avec A, cependant sa seule présence me réconforte, et le fait de savoir qu’elle est présente me fait un bien fou. L’opération est repoussée à 09h00, parce que le Docteur B a préféré s’occuper de l’autre patient. Avec la fatigue, le stress et la prémédication, je m’assoupi, Vers 09h30, une aide soignante m’avertie que l’intervention est encore repoussée sans me donner aucune raison. Je m’assoupi de nouveau, en ne pensant à rien, j’ai l’esprit libre et l’image d’A en mémoire. Vers 11h00, j’entends du bruit dans le couloir, la porte de la chambre s’ouvre, et une voix dit « c’est l’heure d’y aller ». Sans aucun souvenir du trajet, je me retrouve dans un couloir près du bloc opératoire, découvrant à travers une fenêtre le manteau neigeux recouvrant les routes et bâtiments de l’hôpital. Je patiente quelques minutes, puis deux personnes, vêtues de blouse m’installent sur une planche en bois à roulette. Devant moi, se trouve un lit hospitalier occupé par une personne, qui a priori doit se faire opérer, mais un médecin lui raconte qu’ils ne peuvent l’opérer puisqu’elle n’a pas effectué de bilan anesthésique, j’entends cette personne répéter à plusieurs reprises « ce n’est pas ma faute » et le chirurgien lui confirme qu’elle n’y est pour rien, et que son intervention est repoussée.

Un brancardier me conduit dans la salle opératoire, une grande pièce lumineuse. Sur ma droite se situe le médecin anesthésiste et d’autres personnes gravitent autour de moi. Un praticien approche et me salut, je lui réponds instinctivement que je ne le connais pas, il se présente : « médecin transplanteur (je n’ai pas retenu son nom), je viens de l’hôpital Sud ». Sans tarder, l’anesthésiste me pique sur le haut de la main droite, me signale que cela risque de me brûler un peu, puis dispose un masque à gaz anesthésiant, je m’endors profondément. Quelques heures au bloc, un tout petit moment quand on dort, même si de son succès dépend tout le reste de l’histoire.

J’entends une voix lointaine, j’ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux, lorsque je reviens à moi, je suis dans ma chambre accompagné du Docteur B, qui m’avait appelé et d’autres personnes. Je n’ai aucun souvenir ni de l’opération ni du réveil, à part que je ne ressens aucune douleur. Cependant je me retrouve dans une situation inconfortable, allongé immobile sur le dos sans possibilité de bouger, petit inventaire de mes tuyaux auxquels je suis branché : deux dans les narines pour l’oxygène, une voie veineuse centrale dans le cou, des électrodes reliées à un scope, un cathéter sur la main droite, un tensiomètre à mon bras droit, une pince sur mon index droit, qui permet de mesurer ma saturation, le taux d’oxygène dans le sang, un drain de redon juste au dessous de ma cicatrice, tube réservoir qui permet de drainer la plaie, et enfin une sonde à demeure urinaire.

Je suis réveillé à chaque pression du brassard du tensiomètre qui se gonfle, outre cette sensation, je suis dans les nuages sans réelle vision, sans me préoccuper des vas et viens du personnel médical, pourtant les soins continuent sur un rythme intensif : prélèvement de sang, prises de tension et de température, évaluation de la diurèse, examen du redon, des douleurs et de la cicatrice …

En fin de journée, on m’enlève les tuyaux d’oxygène et le cathéter de la main droite, je commence à me libérer de ses files.

Texte rédigé en juin 2010.

Remember Martinique 🇲🇶

D’habitude, j’organise mes voyages à la derniere minute, billets d’avion, hébergement, les activités, rando et visites … et cette foos ci, j’ai pris mes billets et le lieu de résidenfe 3 mois avant le départ …. mais sans rien prévoir a faire, sur mlace en mode impro !!!

Le voyage jusqu’à Fort de France via Orly s’est bien passé malgré le stress de la correspondance de 50′ pour ne pas louper l’avion 🛫 difficile de trouver le hall de départ quand tu ne vois pas grand chose. Il était prévu que l’oncle d’Audrey (merci pour toutes les infos) vienne me récupérer à l’aéroport mais un sms fut me débrouiller seul.

Arrivée à mon lieu de villégiature, je ďéctouvre l’Anse Mitan, magnifique cillage au bord de la mer des Caraibes, en face de Fort de France.

Ce coin de l’île fait partie des Troix-Ilets composé de Anse-Mitan, Anse-à-l’âne et le Bourg. selon, il s’agit du plus beau endroit de la Martinique, c’est ici que j’ai effectué ma seule sortie running et la plus part des randos. Cependant, l’île est loin d’être plate contrairement à mes croyances, ça grimpe dur. Pour accéder au Jardin de Balata, à 10 km du centre de la capiale, je me suis cru dans les virages de l’Anpe d’Huez …

Lorsqu’on esr piéton, on utilise énormément les transprts en commun dont la ponctualité et leur nombre laissent à désirer, cependant cela permet de faire des rencontres et de didcuter. J’ai rencontré à Saint Anne, sud de l’île, en attendant un bus, une dame, sa fille et sa petite fille, qui souhaitaient se rendre à Fort de France et elle demandent à moi, simple touristre, qui me perds tout le temps, de les renseigner ! J’ai fait le guide apres une correspondance d’une heure à Le Maarin, direction Anse Mitan et je les ai accompagnées judqu’à l’embarcadaire prendre la « pétrollette », nom dinné aux bateaux reliant Fort de France aux Troix-Ilets. Cette dame est née en Martinique mais à grandit en Guadeloupe, après plusieures rencontres, ils me disent tous que la Guadeloupe est plud riche culturellement et plus belle mais que nes gens sont plus violent et beaucoup moins cool. Car à la Martinique la cool attitude est une matque déposée 😍

J’ai pu visité tout le sud de l’île, de l’Anse-d’Arlet (où on peut nager avec des tortues dans 1m20 d’eau cristalline), Le Diament et son rocher ( un meeveilleux petit village que j’ai adoré), Sainte Luce, Rivière Piotte, Le Marin

(ma 1ere rando), Sainte Anne, la Pointe des Sallines (plus belle plage de l’île) puis on remonte vers l’est jusqu’auFrancois avec la Baignoire de Joséphine petit îlet dans l’iocéan atlantique. J’ai procité de la plage mais je ne peux rester longtemps sans bouger, besoin de tout voir et de tout faire !

J’ai adoré la mer des Caraibes à 28 degrés et cette eau calme (sauf au Diamant) et transparente d’une palette de bleu irrésistible.C’était un séjour rêvé, je remercie Jérôme pour son accueil, ses conseils et la belle soirée pizza-foot-rhum, de bons souvenirs.Le retour fût moins sympa, surtout dans le sens Antillee-métropole.

Je garde en mémoire ce superbe couchée de soleil à bord de l’avion, un magnifique spectacle naturel (dommage je n’avais plus de batterie pour prendre des photos), un moment suspendu … pâtés une nuit blanche, me voila à Paris Orly, près de 30′ pour sortir de l’appareil (je prends toujours le dernier rang coté hublot pour des raisons visuelles), puis 20′ de contrôle de passeport … il me reste 25 min pour prendre mon bol pour Lyon. Je dois changer de terminal, et ne voyant pas les panneaux, je suis les voyageurs et lme retrouve au nivveau des bagages, c’est à dire proche de la sortie … je tente de revenir à l’étage mais seulement des escalateurs en mode descente, je tente …mais impossible avec la fatigue et ma valise cabine … je sors donc du terminal, je galère, le temps passe … je me renseigne et arrive au contrôle de sureté.

Comme c’est galère de ne plus voir, la fin se rapproche … et le paradoxe est d’avoir 1/10éme et de se retrouver à 63,7 km/h à vélo dans une descente mors du tour du lac du Bourget (d’après l’appli Strava) 🚴‍♂️

Je dépose mes affaires sur le tapis et mon sac à dos prend un autre chemin et … je sais ce qu’il contient mais je ne devais pas repasser par les contrôles. La douanière m’appelle
… elle fouille mon sac qui contient une bouteille de rhum duty free, par chance, j’avais semandé à la vendeuse de la mettre sous scellé. La dame me pose des questions, part avec la bouteille… le tempd file … par gentillesse ou pitié, elle refait le scellé et il me reste 8′ pour trouver le hall
.. bref, j’ai eu mon vol.

Au prochain

..

9 ans, 9 ans de bonheur, 9 ans de galère

Aujourd’hui est un jour particulier, 9 ans déjà, si loin et si proche. J’ai essayé depuis l’appel de préserver au mieux mon greffon, de l’acceptation de cette greffe préemptive, du fonctionnement d’un greffon à partir d’un donneur à cœur arrèté. Avant de revenir sur ces 9 années, un petit rappel de ce fameux appel, le 11 janvier 2010.

TOGHETER YOU’RE STRONG

A 1h30 dans la nuit du dianche 10 au lundi 11 janvier 2010, mon téléphone sonne, pensant qu’il s’agit de mon réveil, j’essaye de l’éteindre mais en vain. Je décroche ! J’ai compris tout de suite lorsqu’une voix inconnue à accent prononcé me signifie qu’un greffon est disponible et que je dois me rendre sans tarder à l’hôpital. Cette personne, le Docteur Maria B, me donne quelques renseigneents et informations : ne plus boire, comment me rendre dans le service effectuer des étiquettes administratives, le numéro de téléphone pour la joindre. Une fois raccroché, j’appelle A, un réflexe, je tombe sur son répondeur et laisse un message. Elle me rappelle de suite et se propose de joindre l’hôpital parce que paniqué et encore endormi, j’ai seulement retenu le numéro de téléphone du service et le fait de me rendre rapidement à l’hôpital. Elle prend aussi contact avec un taxi, puis me rappelle pour me signifier la venue du transporteur pour 2h00. Avant de terminer la conversation, je lui demande de m’accompagner. Elle me répond positivement et me rejoint directement à l’hôpital, devant le bâtiment A, où se font les entrées administratives durant la nuit. Je prends une douche et me rends en bas de mon immeuble attendre le taxi. Les trottoirs et la route sont recouverts de neige, un silence religieux, balayé par un vent glacial ! Le taxi arrive, et quinze minutes plus tard je me retrouve devant le pavillon A de l’hôpital. Ayant déjà parcouru ce chemin, je suis moins stressé en apparence, mais au fond de moi, je ne fais pas le fier, puis une petite partie de moi m’indique que je peux retourner rapidement à la maison si le greffon n’est pas pour moi, comme en septembre dernier.

Je fais mes étiquettes administratives et je patiente en attendant A. Je fais les cents pas et quelques minutes plus tard, A se présente. Soulagé et ravi de la voir. A partir de ce moment, je suis plus serein, sa présence me réconforte et tout va se dérouler paisiblement. Ayant froid, elle me prête ses gants, ensemble nous nous dirigeons vers le Pavillon, marchant dans la neige. Nous arrivons dans le bâtiment, et entrons dans une petite pièce entre le couloir et le service, pièce aménagée en salle d’attente et sonnons à l’interphone du service Greffe et une infirmière vient à notre rencontre, ensuite arrive le Docteur Maria B.

N’ayant pas de chambre disponible de suite, l’infirmière me fait une prise de sang dans cette petite salle. Ensuite elle nous demande de nous rendre à la radiologie effectuer une radiographie pulmonaire. En principe ce genre d’examen se pratique au sous sol de ce pavillon, mais la nuit cet endroit est fermé. J’apprends que je ne suis pas seul à avoir été appelé, une autre personne est présente pour recevoir le second greffon du donneur, homme d’une cinquantaine d’année qui a été appelé vers 00h30. Cette personne, A et moi, nous nous rendons au bâtiment des urgences faire cet examen, nous ressortons dans le froid. L’examen est effectué rapidement et nous retournons au service Greffe.

L’infirmière nous dirige vers nos chambres et je me retrouve dans la même pièce que lors de mon premier appel à la greffe. Je discute avec le Docteur Maria B, elle fait le point sur les médicaments que je prends actuellement, me demande si je me sens en bonne santé, si je ne suis pas malade. Ensuite dans la conversation, elle m’apprend que le donneur est décédé d’un arrêt cardiaque et non de mort encéphalique et me demande si je suis toujours d’accord pour recevoir ce greffon. Tout ce bouscule dans ma tête, à vrai dire j’hésite ! Je pense à A et à la remontrance qui m’attend si je lui dis que je n’ai pas accepté cet organe et surtout je ne souhaite pas la décevoir, donc j’accepte. Le docteur me rappelle que ce greffon est une chance et que je dois avoir conscience des risques de cette intervention. Elle m’ausculte, contrôle ma tension artérielle et ma température, elle pratique un électrocardiogramme, et fait un prélèvement bactériologique buccal et nasal.

A revient dans la chambre, je ne dois pas avoir une très bonne mine. Sa seule présence me fait oublier l’environnement stressant. D’après les premiers résultats, il semble que le greffon soit pour moi. Une infirmière nous informe qu’il est temps que je prenne une douche avec du produit désinfectant. Elle me tend la bouteille de Bétadine et des serviettes jetables, direction la douche. Je m’exécute sans oublier de me raser le corps, du nombril aux cuisses. A cet instant j’ai une sensation bizarre, que mon corps ne m’appartient plus, laissant ma pudeur au placard. Lorsque je suis sous la douche, une personne frappe à la porte de la salle de bain et me dit que c’est bon, sur le coup, je ne comprends pas, elle répète et répond que je suis compatible, que le cross-match est négatif, c’est-à-dire qu’il n’y pas d’anticorps HLA dans le sérum du receveur, le mien, capable de détruire les antigènes présents du donneur, que la greffe est possible, et que l’intervention aura lieu vers 06h00 avec le Docteur B. Ensuite j’enfile une casaque chirurgicale et des chaussons jetables pour me rendre jusqu’au lit, endroit que je ne peux plus quitter à présent. A revient, elle a une tête moqueuse et un joli sourire en me voyant avec une charlotte sur la tête ! Puis je lui dis que c’est bon, mais apparemment elle le savait déjà. J’avale ma prémédication anesthésique. J’hésite à prévenir mes parents, je me souviens de mon premier appel et la présence de ma mère, l’infirmière me tend un téléphone, je ne souhaite pas les prévenir surtout en pleine nuit, après plusieurs coups de pression de l’infirmière et d’A, vers 7h00, j’appelle de mon portable, je les avertis et leur demande de ne pas venir car ils n’auront pas le temps de me voir et que c’est inutile !

Je ne me souviens plus avec exactitude des conversations avec A, cependant sa seule présence me réconforte, et le fait de savoir qu’elle est présente me fait un bien fou. L’opération est repoussée à 09h00, parce que le Docteur B a préféré s’occuper de l’autre patient. Avec la fatigue, le stress et la prémédication, je m’assoupi, Vers 09h30, une aide soignante m’avertie que l’intervention est encore repoussée sans me donner aucune raison. Je m’assoupi de nouveau, en ne pensant à rien, j’ai l’esprit libre et l’image d’A en mémoire. Vers 11h00, j’entends du bruit dans le couloir, la porte de la chambre s’ouvre, et une voix dit « c’est l’heure d’y aller ». Sans aucun souvenir du trajet, je me retrouve dans un couloir près du bloc opératoire, découvrant à travers une fenêtre le manteau neigeux recouvrant les routes et bâtiments de l’hôpital. Je patiente quelques minutes, puis deux personnes, vêtues de blouse m’installent sur une planche en bois à roulette. Devant moi, se trouve un lit hospitalier occupé par une personne, qui a priori doit se faire opérer, mais un médecin lui raconte qu’ils ne peuvent l’opérer puisqu’elle n’a pas effectué de bilan anesthésique, j’entends cette personne répéter à plusieurs reprises « ce n’est pas ma faute » et le chirurgien lui confirme qu’elle n’y est pour rien, et que son intervention est repoussée.

Un brancardier me conduit dans la salle opératoire, une grande pièce lumineuse. Sur ma droite se situe le médecin anesthésiste et d’autres personnes gravitent autour de moi. Un praticien approche et me salut, je lui réponds instinctivement que je ne le connais pas, il se présente : « médecin transplanteur (je n’ai pas retenu son nom), je viens de l’hôpital Sud ». Sans tarder, l’anesthésiste me pique sur le haut de la main droite, me signale que cela risque de me brûler un peu, puis dispose un masque à gaz anesthésiant, je m’endors profondément. Quelques heures au bloc, un tout petit moment quand on dort, même si de son succès dépend tout le reste de l’histoire.

J’entends une voix lointaine, j’ai beaucoup de mal à ouvrir les yeux, lorsque je reviens à moi, je suis dans ma chambre accompagné du Docteur B, qui m’avait appelé et d’autres personnes. Je n’ai aucun souvenir ni de l’opération ni du réveil, à part que je ne ressens aucune douleur. Cependant je me retrouve dans une situation inconfortable, allongé immobile sur le dos sans possibilité de bouger, petit inventaire de mes tuyaux auxquels je suis branché : deux dans les narines pour l’oxygène, une voie veineuse centrale dans le cou, des électrodes reliées à un scope, un cathéter sur la main droite, un tensiomètre à mon bras droit, une pince sur mon index droit, qui permet de mesurer ma saturation, le taux d’oxygène dans le sang, un drain de redon juste au dessous de ma cicatrice, tube réservoir qui permet de drainer la plaie, et enfin une sonde à demeure urinaire.

Je suis réveillé à chaque pression du brassard du tensiomètre qui se gonfle, outre cette sensation, je suis dans les nuages sans réelle vision, sans me préoccuper des vas et viens du personnel médical, pourtant les soins continuent sur un rythme intensif : prélèvement de sang, prises de tension et de température, évaluation de la diurèse, examen du redon, des douleurs et de la cicatrice …

En fin de journée, on m’enlève les tuyaux d’oxygène et le cathéter de la main droite, je commence à me libérer de ses files.

On traverse tous des moments heureux et des peines. Depuis A m’a abandonné sur un lit d’hôpital, cependant je lui dois tellement, sans elle à mes côtés, je n’aurai pas eu ce parcours, elle fait désormais partie de moi, de ma vie, de ma famille. Tes conseils si précieux me manquent, la vue est fade sans ta présence !

En revanche, gràce ou à cause de cette greffe, j’ai eu le plaisir et la joie de rencontrer des personnes formidables, des soignants extraordinaires dont « l’infirmière gentille », la médecin Fanny B, ainsi que de magnifiques personnes, devenues des amis, que j’aime énormément : Manu, Max, Cath, Aurélie et tant d’autres. J’apprends tellement à leurs contacts, à travers nos passions, nos défis, à nos « eploits sportifs ». Durant des années, je n’ai pu pratiquer d’activités sportives, même si aujourd’hui je suis souvent en anémie, parfois en manque d’hémo, je ne peux grimper des escaliers. Cependant gràce à ce greffon et avec vous, j’ai pris le départ de dizaines de courses (cross, trail, marathons X 2), rechausser des crampons de foot, pratiquer de longues sorties à vélo, et même nager en eaux viives et en mer (pourtant, j’ai peur lorsque je n’ai pas pied).

Et toi, oui toi, qui est mon rayon de soleil, rencontré dans les bâtiments STAPS de l’université de Bourgogne, environ 20 mois après l’appel, Je venais tout juste de sortir de ma « bulle greffe » en repprenant le cours de ma vie, cette rencontre reste la plus belle de ma vie, tellement de bons souvenirs et de moments innoubliables … je t’aime trésor … depuis un sentiment d’abandon me traverse, c’esf pourquoi je me refuse à regarder ton facebook, je lutte, et je suis de très loin tes explois sportifs à travers la planète, je reste ton premier supporter, fier de toi

.

Nous, greffés, nous sommes plus vulnérable, les microbes et bactéries nous aiment bien, notre système immunitaire est affaiblit. Notre parcours est semé d’embuches, de mon côté, j’ai traversé depuis ce 11 janvier 2010 des moments difficiles voire parfois douloureux (5 PBR la 1ère année de greffe), des angioplasties avant de perdre ma fistule en jouant au foot, un carcinome, mon greffon est dit médiocre depuis le début (créat à 300) … et le plus dur est à venir. TO FIGHT

Ces deux dernières années, ma vue a énormément baissé, malgré des consultations annuelles, mon ophtalmo ne trouve rien et me dit à chaque fois « à l’année prchaine ». Comme cela m’empèche désormais de travailler, je décide de prendre rendez-vous à l’hôpital. Pour cela, j’ai besoin d’un courrier, que je n’optiens pas. Je m’y rend (5 mois pour avoir une date), et là, je suis le bon client, 3 heures d’ecamens quasi non stop, gouttes après gouttes, anesthésie après anesthésié, les médecins ne sont pas optimistes. Fatigué ! Avant le diagnostic, je dois faire un examen en neuro, soi disant urgent, mais je vais attendre 4 mois pour le faire …

Pas besoin de mots, les gestes parlent, en neuro-ophtalmo, lors du bilan électrophysiologique, la médecin me met sa main sur mon épaule gauche.

Comme l’ordonnance était mal rédigée, j’ai du me rendre rapidement chez l’ophtalmo (j’ai eu un RDV en unne semaine) et après l’examen, je lui ai demandé si je pouvais aller à la piscine, elle m’a dit un seul mot « profitez »

Désormais malvoyant, bientôt aveugle, bah non, j’ai décidé que je partirai avant … on a le droit de choisir son dernier jour, tout est prévu … C’est la vie, c’est comme ça.

Danse, danse, à la vie, à l’amour …

FINISHER MARATHON DE LYON 2018

Il y a 5 ans jour pour jour, je courrais mon 1er 10 km sur le parcours du Run in Lyon. Et aujourd’hui, je prends le départ de mon 2ème marathon de l’année, qui l’aurai cru, surement pas moi !

Ce qui ne nous tue pas, nous rend fier, prend tout son sens lorsque je franchis cette ligne d’arrivée au cœur de Lyon. Auparavant, il y a eu la course et une pseudo préparation. Après un été reposant, je me plonge dans la préparation à M-2.

Comme lors de la prépa du marathon de Paris, je pratique hebdomadairement une session de Home trainer, de la natation et une sortie running. Je ne prends aucun plaisir à courir depuis plusieurs mois, en revanche, j’adore nager. Ma seule course prévue est le semi de La vallée Trévoltienne, mais a forme étant absente, je fais seulement le 13 km, un parcours vallonné que j’affectionne. A J-20, la motivation, la forme, le moral et surtout la santé sont au plus bas (article à paraître). Je décide de mettre en parenthèse le running et d’entretenir le cardio en allant 2 à 3 fois par semaine nager. Entre temps, je me fais vacciner et, je fais une mauvaise réaction, et une semaine de repos.


Jour J
Réveil à 5h30, p’tit déj’ équilibré et direction Lyon. Il pleut des cordes. Je suis trempé avant même de prendre le départ !
Je me dirige vers mon sas, à cause de ce temps, aucun bénévole n’est présent pour filtrer l’entrée des sas et je me retrouve dans le sas « 3h45 », je l’ai compris dès le coup de sifflet !! des fusées … La pluie cesse doucement, mes habits sont lourds et mes chaussures trempées épongent le sol. Je sais que seul le mental me permettra de terminer cette course, j’atteinds le 10ème km sans grande difficulté en me disant simplement de ralentir mon allure car le parcours va être long (10 km en 57:00). Entre le 10ème et le 15ème km, mon genou gauche ressent les premières douleurs de l’essuie-glaçe. Aie !

Le tube mode doux (3 km de tunnel) est le bienvenue, enfin à l’abri et au chaud, je garde le même rythme, environ 6’45 » par km, j’aperçois la sortie du tunnel et la, je retrouve la tempête, pluie et de grêle frappant mon visage, j’ai froid. On arrive dans le parc de la Tête d’or, les éléments se déchainent : bourrasques de vent et une radée de ouf, je suis de nouveau trempé, l’eau coule à travers moi et ce sont mes premiers pas au passage du semi (2h15). Je me dis, au 30ème, j’arrête. Le parcours est rendu difficile à cause de la météo (flaques d’eau, boue …) et à cause du manque de préparation. Après le parc de la Tête d’or, le parcours se prolonge sur les quais du Rhône jusqu’à la plaine des Jeux de Gerland où se situe la ligne de passage des 30 km (3h24), j’alterne marche et course quand soudain, outre le TFL au genou gauche, une douleur surgit sous mon avant pied droit, ce qui m’oblige à courir sur le talon car cela me brûle terriblement ; en effet, une fois sous la douche, je constate une coupure de plus d’1 cm sous le pied ; l’envie d’aller au bout est plus fort que l’abandon (je n’ai encore jamais abandonné une course dés lors que j’ai pris le départ, outre 2 courses d’orientation, une avec ma sœur et l’autre avec Jennyfer, sur leurs propositions). Arrive l’entrée dans le stade de Gerland, que d’émotions pour moi, je n’y étais jamais retourné depuis le départ de l’OL. Sur les 10 derniers km, je discute avec une nana, on se double, on se rattrape au fil des km, la fin n’a jamais été aussi proche, nous sommes dans le quartier Confluence, je m’assoie pour ce dernier ravito, les douleurs sont terribles mais c’est la fin, je l’aurai cette médaille.

La place Bellecour est en approche, le soleil pointe le bout de son nez, je suis enfin sec et le plaisir de franchir cette ligne est immense. Ma sœur m’attend sur la ligne, on va se restaurer, je marche comme un canard et ce fût une expérience de plus.

J’ai trouvé le parcours plus exigeant que celui du marathon de Paris (le vainqueur a mis 2h21 et à Paris 2h06) et moins sympa, avec peu de public voire parfois personne durant des km, le temps doit y être pour quelque chose et un manque de monuments à visiter, peut être que je connais trop cette ville qui m’a vu naître.

Outre les douleurs aux genoux et la coupure, 48h après, je n’avais plus aucune courbature. Je termine ce marathon 20 min de plus que mon 1er.

 

Du Beaujolais, par les jeux nationaux, à l’ile de La Réunion

A toi Gérard, qui nous a quitté ce 21 mai ….

Avant de m’envoler vers un département d’Outre mer, j’ai participé pour la 3ème fois consécutive au mini Ultra Beaujolais Village Trail au départ dU Perréon. 3 semaines après ma participation au marathon de Paris, je n’ai aucune envie ni motivation de prendre le départ d’une course. En 3 semaines, j’ai seulement fait du Home trainer, une session de natation et une sortie randonnée mais pas de course à pied. Ainsi je prends le départ sans aucune envie, avec une douleur au genoux, nouvelle tendinite (TFL). Les 2 premiers kilomètres, que de la montée, je suis out puis mon corps s’habitue et je redécouvre les magnifiques paysages entre vignes, vallées, bois, sous un temps lourd … Le parcours est celui d’un vrai trail, des montées de dingue dans la verdure beaujolaise, des descentes sinueuses et des bénévoles au taquet …. Je boucle les 17 km et 850 mètres de dénivelé en 2h23. Ravi d’avoir pris le départet de mettre bien amusé.

Quelques jours de récup’ et arrive les jeux nationaux des transplantés et dialysés (JNTD) qui ont lieu au Nord à Boulogne sur mer, content de revoir les copaons.

La veille des jeux, je me rends à Calais déposer des fleurs sur la tombe de Mémé Denise puis direction la ville de Boulogne où je retrouve les copains. Cette année, je participe seulement aux épreuves d’athlétisme et pour la première fois, à la natation.

Les épreuves d’athlé débutent par la marche rapide, 3 km au cœur des remparts de Boulogne. Le parcours est chaotique car mal indiqué et avec le groupe de tête, on parcours beaucoup plus de kilomètres, ainsi le classement est faussé. Vue avec Olivier, capitaine de l’athlé, je laisse la médaille à un autre participant …Onest là pour s’mauser, fair play.

Les épreuves, rencontres, sourires … s’enchainent. J’ai adoré faire du char à voile sur la grande plage de Boulogne, de nager façe à la mer et de courir dans le stade de La Libération. Comme chaque année, nous sommes réunis pour sensibiliser le grand public au don d’organes, partager nos passions sportives et vaincre les maux. Ce fût de jolis jeux, une belle fête, de magnifiques rencontres et de belles performances sportives.

A la catégorie 20-39 ou 30-39 ans, selon les épreuves et le nombre de participant :

Athlétisme

  • Saut en longeur : bronze (3,15 mètres)

  • 60 mètres : bronze

  • -1500 métres : or

  • -5000 mètres : argent (24’50)

Natation

  • 25 mètres nage libre : argent

  • 50 mètres nage libre : or

  • 100 mètre nage libre : or

A la découverte de l’ile de La Réunion

Direction l’océan indien où se trouve un département d’Outre mer,, cette ile volcanique au sud ouest du continent africain est un endroit magique entre montagnes, océan et nature, tout ce que j’adore. Mon séjour n’a pas été de tout repos, en effet, à chaque voyage, je suis plus fatiqué en revenant qu’en partant, entre visites, randonnées, plage et sport.

Après 11h de vol depuis Orly, me voici sur l’ile de La Réunion où dès la sortie de l’avion, la température et le temps sec nous change de la Métropole. On n’est pas trop décalé, seulement 2 heures de plus que Paris. En amont, j’avais prévu pleins d’activités, de visites, de rando et une course à Saint Denis. Le 1er jour, je me dirige à l’Ouest de l’ile, à Saint Gilles les Bains, une jolie ville avec son port, tout proche du lagon de l’Hermitage. J’ai opté pour un bel hôtel, Le Kerveguen, sur les hauteurs de Saint Gilles avec tout confort, je vous le recommande. L’établissement est doté de petits appartements, une piscine ombragé, un personnel aux petits soins et d’une douce tranquillité, un coin paradisiaque. En cas de besoin, ils mettent a disposition une navette conduite par Eddy, ancien gendarme de Haute montagne. Je l’ai prise une seule fois, le dernier jour pour descendre ma valise au centre ville.

Je retourne à Saint Denis (à 1h de route) y passer le week end et participer au 10 km nocturne. J’en profite pour visiter ce chef lieux, qui est une ville agréable au Nord de l’Ile. Mais malgré quelques atouts tel que Le Jardin de l’Etat, la Cathédrale, le McDo !!! et tant d’autres, ce n’est pas une ville que j’affectionne particulièrement.

A 17h45, le soleil se couche et à 18h, il fait nuit noir. Le départ des 10 km nocturnes de Saint Denis se situe à proximité de la cathédrale, le parcours traverse la ville en 2 bocles, une de 3 km et une de 7. Départ à 20h, il fait chaud, très chaud, je parts assez rapidement en suivant un groupe de coureurs, la ville est peu éclairée, nous passons dans le centre, le long de l’océan … il faut faire attention aux véhicules malgré les barrières de sécurité. Le temps est tellement sec, que 3 ravitos sont au programme et ce n’est pas plat. J’ai trouvé le parcours assez cool et termine en 54:20 sans forcer mais trempé de sueur, une bellr expérience. Si je serai resté plus longtemps, je me serai inscris aussi à des trails.

De retour à Saint Gilles, je me rends au magnifique lagon, palmiers, sable fin et eau bleue tranparente …. la classe !! L’océan est chaud, on apercois des petits poissons, le rêve … j’y suis retourné à 2 reprises pour me tremper mais je n’aime pas rester des heures sur la plage, je préfère le mouvement.

Mes 3 principales randonnées ont été : la montée au Piton des Neiges depuis le Bloc à Cilaos, la montée au Piton de la Fournaise depuis le Pas de Bellecombe et la Boucle de Moulin Kader depuis Villèle et la cascade des Aigrettes à l’ouest.

 

 

Pour se rendre aux volcans, je vais dans le sud au départ de Saint Pierre et monte à environ 1400 mètres d’altitude avant d’entamer les randonnées. Pour la rando Piton des Neiges, je mets mon réveil à 3h35, il fait 22 degrés à Saint Pierre, 10 au pied du volcan et 2 au sommet, point culminant de l’océan indien (3070 mètres). Le début de la montée se passe bien malgré la nuit noire, le sentier se poursuit par des gravillons et des rochers, la végétation disparaît, nous sommes rapidement en haute montagne et je commence rapidement à avoir froid ; et plus les heures passent, plus le temps change. A mi-parcours, il se met à pleuvoir et le brouillard se lève en même temps que le jour. Je continue mais cela devient de plus en plus dangereux, le brouillard est devenu épais et la visibilité réduite … je redescends …

Eddy me dira qu’il est préfèrable de le faire en 2 parties et de passer quelques au gite, de laisser son sac et de partir avant le levée du soleil. Sinon, si on fait la montée en une seule fois, il faut la débuter à 23 heures pour arriver au somment vers 5 heures … de bons conseils à retenir.

La montée au volcan de La Fournaise, j’ai eu plus de chance du côté de la météo, levée à 5h40 pour affronter ce volcan en éruption depuis 1 mois, le paysage est intemporel, vivant et des coullées de laves impressionnantes. Inoubliable !!!

Cette ile est tellement riche et pleine de surprises, il y a tant de choses à visiter, de rando à effectuer et de jeux aquatiques à pratiquer. J’ai eu le privilège de me promener dans différentes villes du nord au sud, de Saint Denis à Saint Pierre, en passant par Saint Paul, Saint Louis … ma terre préfèrée est celle de Saint Gilles même si les Cirques ont des paysages inoubliables, je vous conseille le Cirque de Mafate par La Nouvelle, le Cirque de Cilaos (le plus beau), les cascades, les rivières, la ville de l’Etang-Salé …. mon seul regret est de ne pas avoir eu l’occasion de visiter l’Est de l’ile.

Je retiens tellement de choses de cette ile : la musique omnis présente, le créole, les palmiers, les chiens sauages, les montagnes et l’océan, la nourriture (les samoussas et les bons poisoons, les coktails de fruit frais), les merveilles de la nature et pleins d’images gravées dans ma mémoire …

A la prochaine destination ….

A suivre

Finisher de mon 1er marathon

Même dans mes rêves, je ne pensais prendre le départ d’un marathon et encore moins d’en franchir un jour la ligne d’arrivée. Depuis petit, j’ai toujours couru, souvent derrière un ballon, et les aléas de la vie me font courir pour me dépasser, me surpasser, passer des défis, partager des moments magiques, aller au bout de mes forces … ne jamais rien lâcher et de profiter de chaque instant. Cette ligne d’arrivée a été difficile à atteindre mais je l’ai fait !

Je prépare toutes me affaires pour ce défi : tee-shirt, short, chaussettes, gourde, chaussures … A quelques dizaines de mètres de la gare, je regarde l’heure à mon poigné et m’aperçois que je n’ai pas ma montre, je n’ai pas le temps de faire demi-tour et je parts donc sans GPS ni chrono !!! J’ai aussi oublié mon porte dossard et un caleçon pour courir … ah la mémoire !

Arrivée à Paris, je dépose mon sac à l’hôtel et me rends à Décathlon Saint Denis. Sous un magnifique soleil, je prends le temps de faire le tour du stade de France, que de bons souvenirs ici : hé Doc, tu te souviens d’un match de foot en septembre 2005 de la France contre la Slovaquie (un truc comme ça), au 8ème rang derrière la cage et les courses sans fin de Djibril Cissé, et pleins d’autres ‘des finales) …. Puis direction le Parc des Expositions pour retirer mon dossard. Je déteste toujours autant le métro parisien, je m’y perds tout le temps !!

Jour J Après une courte nuit, rendez-vous à l’Arc de Triomphe. En sortant de l’hôtel, je croise un gars qui y participe et on fait le chemin ensemble, il vise les 3h00, je le perds de vue  aux vérifications de sac pour les consignes. Je dépose mon sac. Et regarde le départ des élites sur écran géant, de sacrés athlètes. Mon départ, sas 4h00, est à 9h20. Je m’y dirige tranquillement, pas stressé, en buvant ma bouteille de Saint Yorre.

45 min avant l’épreuve, je suis dans le sas et patiente. Le départ approche …

Nous sommes sur la plus belle avenue du monde, l’Arc de Triomphe repose derrière nous et nous le retrouverons dans 42 km si tout va bien. Je parts sur un rythme normal (qui se révèlera trop rapide par la suite!!). Je fais les 8 premiers kilomètres en suivant le meneur d’allure 4h00, je me sens bien, même très bien. Puis, allez savoir pourquoi, au lieu de garder ce rythme, je double le meneur d’allure et me retrouve rapidement entre le groupe 3h45 et 4h00 sans forcer. Il fait beau, les jambes tournent bien, je pense à bien m’hydrater, tout se passe parfaitement bien. A partir du 20ème km, les efforts se font ressentir, j’adapte ma cadence, et le sas 4h00 revient sur moi et me passe vers le 22ème. Jusqu’à présent, je me suis arrêté à tous les ravitos et pris le soin de bien boire et de manger, et j’ai avalé tous les 5 km un gel (chose que je ne fais jamais, je n’aurai pas du).

5 km : 27:00

10 km : 55:34

21,1 km : 02:03:20 (semi marathon)

Dès le 25ème km, j’ai des maux de ventre, mon estomac devient dur comme de la pierre, je garde une allure correcte et au 30ème … mon corps lâche : tendinite genoux gauche (essuie-glace), maux de ventre terriblement douloureux … je passe par les toilettes mais rien n’y fait, à chaque fois que je tente de courir, j’ai des nausées. Quoi qu’il arrive, rien ne me fera abandonner !! Les maux sont affreux, je ne supporte plus l’élastique de mon porte dossard ni celui de ma gourde, qui m’oppressent !

La ligne d’arrivée est encore loin, il reste 9 km, mon esprit se met en pilotage automatique, je me mets en mode marche rapide, je ne peux plus rien avaler. Vers le 39ème km, j’essaye de m’arrêter mais impossible car si je stoppe, je tombe !! Je reprends mon rythme en restant vigilant car à de ombreuses reprises, les ambulances du samu me doublent et je ne souhaite pas me faire écraser, j’ai déjà du mal à avancer.

Le plus difficile est de voir tous ces coureurs me doubler par millier et d’être dans l’incapacité de faire autrement, ma seule motivation reste la ligne d’arrivée et des pensées positives (merci grande sœur). A partir du 41ème, je serre les dents et reprends la course jusqu’au franchissement de cette fameuse ligne … 42, 195.

Je m’assoie quelques minutes puis traverse le ravito final, je ne peut toujouors rien avaler, je me force à boire et retourne m’assoir … sur le coup, je suis tellement déçu de moi, de mon marathon, je ne mérite pas cette médaille, je n’ai aucune excuse, l’infection toujours présente, la prépa, les douleurs aux genoux … j’en étais conscient.

Je retourne récupérer mes affaires à la consigne puis trouve un coin d’herbes à quelques dizaines de mètre de l’Arc de Triomphe, je me change et récupère doucement. Au fur et à mesure des minutes, je vais un peu mieux, je vais m’acheter des frites et un coca, et c’est reparti …

Je finis mon 1er marathon à 30 minutes de mon objectif, je ne regrette rien, j’apprends et fier de l’avoir terminé …..

I miss you.

#étape4 : Prépa marathon // Lyon Urban Trail // No #étape3

Le LUT marque la fin de la prépa-marathon, cette semaine seule une session natation sera au programme. Cette prépa ne sait pas déroulée sans encombre, il n’y a pas eu #étape3 : prépa-marathon // Course des Bords de Saône // semi marathon pour des raisons de santé et le travail.

Ce n’était pas ma première participation au LUT, je devais m’inscrire pour le 8 km mais comme la prépa a été stoppée, j’ai décidé de prendre le départ du 14 km et ses 600 mètres de dénivelé à travers 2 collines lyonnaises, Fourvière et la Croix-Rousse. Pour rendre cette matinée encore plus sportive, je me rends à la gare à vélo (17 km AR). J’arrive 30 minutes avant le départ, dossard retiré la veille, et je me retrouve dans les derniers coureurs du sas 1.

Dés mon inscription, je savais que cette course allait clôturer la préparation et que je prendrais le départ en mode touriste, sans aucune pression et avec comme seul but de ne pas me blesser à une semaine du Grand départ. Dés le début, j’ai de bonnes sensations, les jambes tournent bien et j’avale la 1ère côte sans aucun problème, les kilomètres défilent … Première colline, Fourvière et la traversée du musée Gallo-romain, les premières marches en descente se présentent et je ralentis, ne souhaitant pas y laisser une cheville, je me fais doubler par des oufs de descendeurs !!

Cette année, le tracé est différent, il n’y aura pas de piste de la Sarra mais en revanche, je découvre de nouveaux lieux, des montées et descentes inédites, de nouvelles vues sur la capitale des Gaulles … au 7ème km se présente le ravito, je ne m’y attarde pas et on file sur la seconde colline, la Croix-Rousse. Où la-aussi, des chemins, passages et parcs fermés au public inédits s’ouvrent à nous, je me sens toujours aussi bien, je pourrai prendre plus de risque et gagner du temps mais je préfère profiter et découvrir la ville autrement. Sur les 2 derniers km, le parcours est identique aux années précédentes, je ne prends toujours aucun risque dans les escaliers et je rattrape ce temps perdu en descente … puis se présente la place Louis Pradel et l’hôtel de ville – cette année, on traverse la mairie – et la ligne d’arrivée se situe sur la place des Terraux. Je suis en pleine forme. J’ai rarement pris autant de plaisir sur une course.

2016 : 02.23.31

2017: 02.02.32

2018 : 01.37.26

Je reconnais que le parcours de cette année était plus rapide même si le dénivelé était identique, les déscentes roulantes permettent un gain de temps non négligeable. C’était une bonne édition dont l’objectif aucune blessure est remplit. Toutefois, j’espère retrouver la forme du début d’automne dernier pour dimanche prochain. Et le moral doit être aussi au rendez-vous parce que l’avenir s’obscurcie actuellement ….

Marathon J-7

A suivre …

 

#étape2 : Prépa marathon // Les Cabornis // Madeira Island

Ma prépa « feeling » marathon se déroilait sans encombre jusqu’au jour où mes rotules en ont décidé autrement … j’ai alors aménagé mon programme d’entrainement :

  • 2 séances de home trainer en mode tranquille (du moulinage) car à l’origine de l’inflammation de ma rotule gauche puis de la droite,

  • de 1 à 3 séances de natation avec une interdiction de brasser à cause des rotules,

  • de 1 à 2 sorties running (environ 30 km par semaines).

Arrivée – trail Les Cabornis

Après avoir effectué une épreuve d’effort Vo2max au centre médical du sport de Lyon Gerland, je me retrouve début mars au départ du trail des Cabornis dans les Monts d’Or pour 23 km de bonheur et 1100D+ … même si parfois, je me demande à quoi cela sert de se lever aussi tôt un dimanche !! Malgré des jambes très lourdes, les kilomètres défilent sur un terrain gras et parfois très boueux même si le temps est clément. A quelques centaines de mètres du ravito (15ème km), en escente sur un chemin sinueux, mon pied gauche glisse sur une pierre, j’essaie de garder l’équilibre mais avec la vitesse et le camelback, je me retruve au sol puis dans les branches d’arbres … quelques contusions et coupures au niveau de l’oeil gauche. Je rejoins doucement le ravito et reste près de 15 minutes à reprendre mes esprits et manger un peu. Puis je termine, non sans mal, cette course, cependant, je n’arrive pas à retrouver mes sensatins et la forme d’octobre dernier, l’infectin y joue surement un rôle même si je sais qu’elle sera encore présente plusieurs mois … et le lendemain, je prends un vol pour Madeira Island ….

Madeira Island, magnifique ile volcanique dans l’océan atlantique à environ 1000 km de Lisbonne et à 650 km au nrd ouest du Maroc.

Pour la 1ère fois, j’ai décidé de prendre le tramway RhôneExpress pour me rendre à l’aéroport Lyon Saint Exupéry. Je prends des billets Aller-retur la veille sur Internet pour gagner 1€ par trajet car ce fameux mode de transport n’est pas donné (26,20€ AR). Un monde s’apprète à prendre ce tramway, lorsque ce dernier apparaît, des voyageurs déscendent de la rame et …on entend « pas de voyageurs – colis suspect – on attend les démineurs » … ça commene bien !!! Je décide de prendre un taxi et demande à un voyageur de monter avec lui pour partager les frais (62€) et une fois le check-in effectué (merci au contrôle d’avoir gardé ma crème solaire!!), je me dirige à l’embarquement. Ai-je eu raison de speeder ? Vol retardé 50 minutes …. en effet, il y a beaucoup de vent sur la capitale portugaise et les turbulences pour l’atterrissage le démontrent bien. Ensuite l’avion pour Madère se présente, le vol est tranquille même si je sais que l’atterrissage sur ce rocher est risqué. L’aéroport Funchal – Christiano Ronaldo est réputé pour être un des plus dangereux au monde.

La piste d’atterrissage est constuite sur pilotis ancrés dans la roche volcanique sur terre et dans l’océan dont la longeur est très courte et la dangereusité proxenant aussi des bourasques de vent. Dès que l’avion touche le sol, le pilote met un coup de frein tellement appuyé qu’on est obligé de se tenir au siège devant nous. Une belle expérience.

Cette ile vocanique est pleine de richesses, d’une nature incroyable et d’une végétation luxulante et variée d’une couleure verte propice aux randonnées et à la pratique sportive. Toutes les rues et les ruelles sont en pentes, il n’y a rien de plat. En voiture, une rocade en fait le tour à travers de long tunnels creusés dans la roche. J’ai pris à de nombreuses reprises le bus, qui eux, désservent des villages et permet d’apprécier les paysages montagneux, la nature et l’océan. A chaque endroit de l’ile, l’océan se dévoile avec des couleurs de cartes postales. Sur ce cailloux, j’ai eu l’occasion de pratiquer 3 randonnées :

Ponta de Sao Lourenço
  • Santa Cruz – Santa Cruz (12 km et 3h de balade), une visite entre routes de montagne et chemins volcaiques verdoyants et des centaines de marches d’escaliers à travers de toutes petites et merveilleuses ruelles. La température était de 23 degrés (climat subtropical), et lors de cette sortie, j’ai eu droit aux 4 saisons : chaleur, vent, soleil, pluie et parfois tout en même temps.

  • De Santa Cruz à Machico (10 km en 2h) en contournant l’aéroport par des chemins montagneux glissants et pu découvrir les fameux piliers soutenant la piste d’atterrissage (au début, je pensais qu’il s’agissait d’une énorme rocade!), d’une hauteur de 200 mètres environ et d’une architecture remarquable.

  • Ma plus belle rando, celle que j’avais coché avant de partir. T’avais raison Doc, elle est superbe cette petite balade (8 km en 3h) à grapahuter sur de la roche volcanique et des vues incroyables sur l’océan. Cette rando se situe sur la pointe Est de l’ile dite la Ponta de Sao Lourenço dont le village départ est Baia d’Abbra. J’ai débuté ce parcours sous un beau soleil (short, tee-shirt et sac à dos) puis plus tu grimpes, plus le temps change, vent par rafales, embruns, pluie fine, de 25 à 15 degrés. En revanche, le paysage est fabuleux où on s’apercoit de la foce des éléments : l’océan qui tape la falaise d’une telle force et les rafales de vent qui t’empèchent d’avancer. Une fois de retour à Baia d’Abbra, je décide de découvrir la seule plage de l’ile disposant de sables fins noir venue du Sahara qui se situe à quelques kilomètres de là (3 km). A peine arrivée à Prainha, je prends une radée montrueuse . Je retourne donc à Baia d’Abbra trempé avec un pauvre parapluie qui n’a pas supporté les rafales. Je croise un couple de hollandais, me voyant dans cet état, eux aussi trempés, me propose de me déposer quelque part et me ramène à mon hôtel, une jolie rencontre.

Outre les randos, j’ai eu l’occasion de visiter quelques villes, quasiment tout l’Est (Caniço, Santa Cruz, Agua da Pana, Machico, Caniçal) et des villes du Sud dont la capitale. A Funchal, à part boire du Madeira wine et déguster des patisseries portugaises, je vous conseille le port composé d’une immense esplanade verdoyante, les jardins, la vieille ville et ses petites ruelles, la cathédrale, la plage de galets noir et surtout apprécier les jolies vues sur la ville et l’océan à Monte Funchal, sans oublier de faire un petit détour au musée Christiano Ronanldo dont un hôtel adossé porte son nom et de passer au maché couvert remplit de couleurs, de fruits et de fleurs.

CR7 Museum

Fin de séjour, je me rends à l’aéroport et en me dirigeant à l’enregistrement je vois des journalistes et caméras en masse, je regarde les vols et « canceled ». En effet, il n’y a aucun vol aujourd’hui en raison des rafales de vent (50 vols annulés). Après avoir rechercher des infomations, je me retrouve dans une file d’attente. L’hôtesse me confime l’annulation et direction Funchal dans un splendide hôtel sur les hauteurs de la ville (à choisir, mon hôtel était meix : Vila Galé Santa Cruz) au sein de l’établissement FourView , (4 étoiles) avec repas, diner et petits déjeuner au frais de la TAPportugal.

Lors du vol retour, à l’embaquement, l’hôtesse m’annonce que je suis surclassé (rang 1, place F), trop cool, je peux allonger mes jambes, avoir un plateau repas (au lieu d’un minuscule sandwiche, et un personnel au petit soin ….

Lors de vos voyages, il y a souvent des imprévues, pensez donc à prendre plus de médicaments dont vous avez besoin !!!

Je vous recommande l’archipel de Madère dont Madeira Island pour son côté nature, sportif et découverte et l’ile Porto Santo, à 70 km de l’ile de Madère pour son côté farniente et plages de sables fins, accessible par avion ou par bateau (4h depuis Funchal center).

Bientôt une nouvelle destination ?

A suivre …

#étape1 : Prépa marathon // La Montanoise

Le défi de ce début d’année est de me retrouver au départ du 42ème marathon international de Paris. Quoi qu’il arrive, j’y serai …

Ma dernière course remonte à mi-novembre lors du semi-marathon du Beaujolais et ma dernière sortie date de début décembre. La cause, vous la connaissez, ou pas ! Je repars donc à 0 : perte de poids et surtout de ma musculature toute entière … plus de force et motivation out ….

De retour

Ma reprise débute le 11 janvier, une sortie de 6 petits kms alternant marche et course. Très difficile et douloureux. Aucun rythme, sensations absentes … même si l’objectif me hante, j’ai conscience que je vais en baver. Pour me motiver, je m’offre des nouvelles running, des Saucony Triumph et j’ai recherché des plans d’entrainements de préparation pour terminer mon 1er marathon mais aucun plan ne me convient et je ne souhaite pas me mettre la pression, on court pour le plaisir et le but sera simplement de finir. Depuis toujours, je cours au feeling et ma préparation va aussi se faire avec le feeling. J’ai donc mis en place mon propre plan d’entrainement « prépa feeling marathon ».

Chaque semaine, sans contrainte de jours et avec le smile, je fais :

  • 2 séances de natation, le jeudi soir et le dimanche matin, de 300 à 1500 mètres,

  • 2 séances de course à pied : une courte (de 8 à 15 km) et une longue 15 à 30 km,

  • 3 sessions de home trainer : de 25 à 60 min selon la résistance engagée.

Ce plan est accompagné de courses, j’en ai prévu 4 (dont 3 trails).

  • La Montanoise, 9 km, 130 D+

  • Les Cabornis, 23 km, 1100 D+

  • Course des Bords de Saône, 21 km, 200 D+,

  • Lyon Urban Trail, 8 km, 400 D+ pour le fun et à J-8

La première étape a eu lieu en février lors du Trail Givré. Je prends le départ de La Montanoise avec peu de préparation et la présence de cette putain d’infection, toujours présent là et qui me bouffe de l’énergie. Au départ, mes cuisses sont dures, et au fur et à mesure des kilomètres, j’arrive à me détendre et en gardant un rythme tranquille mais sans possibilité d’accélération !

2014 : 01.12.51 Mon 1er trail

2016 : 01.09.25

2017 : 51.24

2018 : 52.20

La Montanoise, 04/02/2018

Après cette petite étape, direction la piscine pour quelques longueurs !!!

Depuis ce run, la motivation est revenue, ce défi, j’en rêve la nuit … hâte d’y être !!! Les séances se succèdent, j’enchaine les kilomètres suivant mon « plan feeling » qui me convient parfaitement. Même si tout semble se dérouler à merveille, l’infection me freine et me fatigue, du repos s’impose, je prévois un petit vol après l’étape Trail des Cabornis, même si cela risque de ne pas être vraiment tranquille me connaissant.

A suivre ….

Fin 2017, un dernier semi et Noel au Portugal

La veille de prendre le départ du semi marathon du Beaujolais en cette fin novembre, j’apprends que j’ai une infection. Malgré la fièvre, je suis au départ. Une bonne ambiance, du monde pour nous acclamer, j’adore cette course.

Je pars rapidement et au bout de seulement 4 km, je me retrouve trempé de sueur, j’ai chaud, terriblement chaud. Je m’arrête à chaque ravito m’hydrater, par chance, les points d’eau sont nombreux. Bon, les stands Beaujolais ne m’attirent pas ! Les km s’enchainent et le froid m’envahit, mes vêtements sont humides et les rares rayons de soleil ne me réchauffent pas.

Arrive la mi course, je commence à aller de mieux en mieux, mon organisme s’habitue et je commence à prendre du plaisir et je termine mon 5ème semi avec le sourire.

2016 : 02:12:28

2017 : 01:58:45

Pont suspendu au dessus du Tage

Sur un coup de tête, afin de me changer les idées et par une envie de soleil, de sables et de vagues, je m’envole pour Estoril, à l’ouest de Lisbonne au bord de l’atlantique. Un super séjour, riche en découverte. Lisbonne est une magnifique ville pour passer Noël, feliz natal.

Je vous conseille l’hôtel Estoril Eden (4 étoiles) au bord de l’océan à Monte Estorl, hébergement calme et personnel aux petits soins même si je ne comprends toujours rien à la langue portugaise, à part quelques insultes !! L’hôtel comprend 2 piscines, intérieur et extérieur, une belle salle de sport et une discothèque. Monte Estorl, petite colline située entre Estoril à 400 mètres et Cascais (500 mètres). Cascais est le joyau de la côte d’Estoril, petit village de pécheurs longeant l’océan entouré de petites plages et de commerces, cette ville vaut le détour, bien plus qu’Estorl. L’avantage d’avoir choisit cette destination, c’est de me trouver proche de l’océan et à 35 minutes en train (TER) de Lisbonne, gare de Cais do Sodré (métro vert). Je me suis rendu à plusieurs reprises dans la capitale portugaise. Je vous invite à découvrir :

  • avec le tramway 28, tramway jaune, une virée à travers la capitale, permettant de s’imprégner de l’ambiance et de visiter à moindre frais,

  • le belvédère de Senhora do Monte et sa splendide vue sur Lisbonne, du Tage à l’ouest aux anciens quartiers,

  • l’Alfama, l’ancien quartier de Lisbonne et son vrai dédale de petites ruelles grimpant la colline menant de l’estuaire du Tage au château,

  • le pont du 25 avril, pont suspendu traversant le Tage en son endroit le plus étroit afin de relier Lisbonne au nord avec Almada au sud. Ce pont ressemble de très près à celui du Golden Gate à San Francisco, le tramway ligne 15 passe dessous,

  • la Sé de Lisboa, la cathédrale la plus imposante de Lisbonne, église agréable mais le principal inconvénient est que la visite est payante, elle est accessible via la ligne 12 du tramway,

  • la Torre de Belém, une incroyable fortification située à l’ouest de Lisbonne, non loin du pont suspendu près du Tage.

A part la visite de la ville, je vous conseille les plages le long de l’océan atlantiques et en particulier la plage de Carcavelos, un des plus beaux sites de sable fin à mi chemin entre Lisbonne et Cascais. J’ai adoré ce petit coin merveilleux et à cette période de l’année, la plage est à nous !! Soleil, sable, océan, calme, profiter de l’instant présent

. le bonheur …

Mon 1er voyage avec EasyJet. C’est loin d’être la meilleure compagnie aérienne mais dans le lowcost, le seul avantage, c’est le prix. Pour mes prochains séjours, j’éviterai cette compagnie ! Une nana EasyJet, sur le vol retour à l’embarquement, m’a fait chier, elle en voulait à mon sac à dos, cela a duré 20 minutes car je ne voulais pas le mettre dans ma valise, bon par chance, elle s’est acharnée sur un couple de vieux et j’ai pu passer. Sur ce vol, le vent était au rendez-vous, outre les turbulences en vol, à l’approche de Lyon Saint Ex, je vois l’aéroport par le hublot, l’avion bouge énormément, j’écoute mon mp3 et n’entend pas la prise de parole du pilote. A quelques centaines de mètres des pistes, l’avion remet les  gaz et je vois qu’on survole Lyon de nuit, un joli spectacle, le pilote n’a pas souhaité atterrir … et oui, trop de vent ! Demi tour au dessus de Lyon, et l’avion se représente à l’atterrissage et, cette fois, le pilote se lance … et finit par se poser. Une fois sur le tarmac, le vent est tellement fort, qu’il faut lutter pour rester debout.

On m’a demandé si j’ai eu peur ? Bah non ! Si l’avion doit taper, il tapera, tout est écrit de toute façon …. mdrr

On continue les voyages, j’ai l’intention d’aller à la rencontre des kangourous sur l’île continent et de me rendre à la ville pomme de l’autre côté de l’atlantique … et d’autres endroits de la planète. Et pour l’activité sportive, tout s’est compliqué en cette fin d’année, toujours sous antibio et dans l’impossibilité de courir !!!!

 

A suivre …

Un jour, une dialyse !!

10 jours de greffe …

Au réveil, l’infirmière me fait la morale en voyant le pansement de la voie centrale, pensant que j’ai tiré dessus, elle me prévient : « il suffit qu’une goutte d’air arrive au cerveau pour mourir ». La veille, une soignante demande au stagiaire du service, de nettoyer ce cathéter situé à la base de mon cou, acte qu’il n’a jamaispratiqué ! Je ne lui avoue pas que c’est le stagiaire qui a effectué le soin et elle me refait le pansement.

Un nouveau patient a été appelé à la greffe. Le nombre de lit est ici limité à 6, et c’est à mon tour de quitter ma chambre mais le service devant m’accueillir est complet.

La salle de garde se situe à côté de ma chambre, et j’entends alors ce qu’il se passe, il y a une discussion entre ceux qui veulent que je reste dans cette pièce et les autres. Les infirmières ne veulent pas me surveiller si je suis dans un autre endroit de l’hôpital. La décision prise, je peux rester.

Je suis rassuré. Mais j’ai le moral en baisse, pas envie de faire grand-chose, le temps est long, j’aimerai prendre une bonne douche, m’enfuir. Puis sachant que le greffon ne repart pas, à quoi bon cette expérience, je regrette de m’être rendu dans cet hôpital, d’avoir suivi ce protocole, ma vie était meilleure avec mes reins d’origine, pour lesquels je faisais tout pour qu’ils fonctionnent au mieux et lors de l’intervention, ils les ont tué. J’ai peur que ce greffon ne redémarre jamais. Je me pose des questions sur ma sortie de l’hôpital, sur ma convalescence, les soins que j’aurai. Mais je n’ai pas le droit de me plaindre, je n’ai aucune douleur et suis en vie.

J‘ai la visite de l’ensemble des médecins, ils analysent la situation sur leur ordinateur et m’auscultent. Cette consultation a duré près de trente minutes, cela n’a jamais été aussi long.

Arrive le déjeuner, je n’ai pas d’appétit, je repense à la visite des médecins. Assis au fond de mon fauteuil, l’interne rentre dans la pièce et m’annonce que la situation est grave (creat au dessus de 1000) et que ce soir, je dois effectue une dialyse. L’angoisse et le stress m’envahissent. Je ne suis pas d’accord et elle répond que cela est pour mon bien, elle prévient le psychologue. J’appelle A en larmes, elle trouve les bons mots pour me calmer, me rassurer et me réconforter. Le psy passe, puis je file au lit. J’ai en mémoire toutes ses personnes qui m’ont expliqué et répété qu’une fois greffé, il n’y a pas de dialyse. Je suis maintenant greffé donc pourquoi, j’irai en dialyse !!!

Ma mère arrive, me voyant au lit, me demande ce qu’il m’arrive. Et elle décide de m’emmener me balader dans le hall d’entrée. Tout le personnel médical est aux petits soins pour moi. Le médecin inconnu passe me voir, je lui raconte ce qu’il se passe mais il est déjà informé. Ma mère me quitte, le diner se déroule sans encombre, je grignote un peu en avalant un anxiolytique. Ensuite l’infirmière me pose deux patchs anesthésiants EMLA sur mon bras gauche au niveau de ma fistule.

Je m’assoupis, dans les nuages. Je scrute le moindre bruit provenant du couloir, je surveille l’heure sur mon téléphone dont le fond d’écran me réconforte. A 22h00, j’entends du bruit, la porte s’ouvre, des brancardiers m’emmènent au 3ème étage, je suis pesé et installé par une charmante hôtesse dans la pièce d’hémodialyse où trois patients allongés sur leur lit sont présents. Tellement peur que je serre fortement mon téléphone, tandis que mon esprit se concentre sur les mots prononcés par A, ce petit ange me donne des ailes. La ponction débute à 22h20, grâce au patch anesthésiant et au professionnalisme du personnel, la douleur reste supportable. L’équipe médicale avait été prévenue de ma venue pour la première dialyse de mon histoire d’où un soin particulier et une gentillesse accrue. J’ai eu droit à une seule ponction au lieu de deux parce que lors de la pose des patchs, l’infirmière me les a placés trop prêt de la fistule, une distance de cinq centimètres est nécessaire entre la ponction et la cicatrice, si la piqûre est pratiquée sans patch, la douleur aurait été intense. Je découvre un nouveau monde fait de machines, d’ordinateurs et de tuyaux (où tout est programmé : durée de la dialyse, poids sec du patient, quantité de sang retirée, boisson prise en séance, …). Je reste éveillé et sensible à toute possible douleur et à tout mouvement du personnel, il est surtout impossible de s’endormir sans aide médicamenteuse à cause du bruit des appareils se mettant à bipper fortement et au tensiomètre serrant souvent le haut du bras. Le temps de boire un jus de fruit et la séance de deux heures se termine, il est 00h30. Avant de déstresser, j’attends d’être débarrassé entièrement de tous les branchements. Puis on reprend mon poids, j’en profite pour envoyer un sms à A«  J’ai terminé, je rentre dans ma chambre, bonne nuit », elle me répond …

Que le réveil est difficile, j’ai des courbatures de la tête aux pieds, une incapacité d’ouvrir les yeux et une envie terrible de rester couché. A jeun et avant les soins, je me rends en fauteuil roulant à l’écho pour vérifier le greffon. Du fait de la dialyse, mon taux de créatinine a chuté.

Je quitte ma chambre pour un nouveau service …. une nouvelle aventure débute.