Il y a 5 ans jour pour jour, je courrais mon 1er 10 km sur le parcours du Run in Lyon. Et aujourd’hui, je prends le départ de mon 2ème marathon de l’année, qui l’aurai cru, surement pas moi !
Ce qui ne nous tue pas, nous rend fier, prend tout son sens lorsque je franchis cette ligne d’arrivée au cœur de Lyon. Auparavant, il y a eu la course et une pseudo préparation. Après un été reposant, je me plonge dans la préparation à M-2.
Comme lors de la prépa du marathon de Paris, je pratique hebdomadairement une session de Home trainer, de la natation et une sortie running. Je ne prends aucun plaisir à courir depuis plusieurs mois, en revanche, j’adore nager. Ma seule course prévue est le semi de La vallée Trévoltienne, mais a forme étant absente, je fais seulement le 13 km, un parcours vallonné que j’affectionne. A J-20, la motivation, la forme, le moral et surtout la santé sont au plus bas (article à paraître). Je décide de mettre en parenthèse le running et d’entretenir le cardio en allant 2 à 3 fois par semaine nager. Entre temps, je me fais vacciner et, je fais une mauvaise réaction, et une semaine de repos.
Jour J
Réveil à 5h30, p’tit déj’ équilibré et direction Lyon. Il pleut des cordes. Je suis trempé avant même de prendre le départ !
Je me dirige vers mon sas, à cause de ce temps, aucun bénévole n’est présent pour filtrer l’entrée des sas et je me retrouve dans le sas « 3h45 », je l’ai compris dès le coup de sifflet !! des fusées … La pluie cesse doucement, mes habits sont lourds et mes chaussures trempées épongent le sol. Je sais que seul le mental me permettra de terminer cette course, j’atteinds le 10ème km sans grande difficulté en me disant simplement de ralentir mon allure car le parcours va être long (10 km en 57:00). Entre le 10ème et le 15ème km, mon genou gauche ressent les premières douleurs de l’essuie-glaçe. Aie !
Le tube mode doux (3 km de tunnel) est le bienvenue, enfin à l’abri et au chaud, je garde le même rythme, environ 6’45 » par km, j’aperçois la sortie du tunnel et la, je retrouve la tempête, pluie et de grêle frappant mon visage, j’ai froid. On arrive dans le parc de la Tête d’or, les éléments se déchainent : bourrasques de vent et une radée de ouf, je suis de nouveau trempé, l’eau coule à travers moi et ce sont mes premiers pas au passage du semi (2h15). Je me dis, au 30ème, j’arrête. Le parcours est rendu difficile à cause de la météo (flaques d’eau, boue …) et à cause du manque de préparation. Après le parc de la Tête d’or, le parcours se prolonge sur les quais du Rhône jusqu’à la plaine des Jeux de Gerland où se situe la ligne de passage des 30 km (3h24), j’alterne marche et course quand soudain, outre le TFL au genou gauche, une douleur surgit sous mon avant pied droit, ce qui m’oblige à courir sur le talon car cela me brûle terriblement ; en effet, une fois sous la douche, je constate une coupure de plus d’1 cm sous le pied ; l’envie d’aller au bout est plus fort que l’abandon (je n’ai encore jamais abandonné une course dés lors que j’ai pris le départ, outre 2 courses d’orientation, une avec ma sœur et l’autre avec Jennyfer, sur leurs propositions). Arrive l’entrée dans le stade de Gerland, que d’émotions pour moi, je n’y étais jamais retourné depuis le départ de l’OL. Sur les 10 derniers km, je discute avec une nana, on se double, on se rattrape au fil des km, la fin n’a jamais été aussi proche, nous sommes dans le quartier Confluence, je m’assoie pour ce dernier ravito, les douleurs sont terribles mais c’est la fin, je l’aurai cette médaille.
La place Bellecour est en approche, le soleil pointe le bout de son nez, je suis enfin sec et le plaisir de franchir cette ligne est immense. Ma sœur m’attend sur la ligne, on va se restaurer, je marche comme un canard et ce fût une expérience de plus.
J’ai trouvé le parcours plus exigeant que celui du marathon de Paris (le vainqueur a mis 2h21 et à Paris 2h06) et moins sympa, avec peu de public voire parfois personne durant des km, le temps doit y être pour quelque chose et un manque de monuments à visiter, peut être que je connais trop cette ville qui m’a vu naître.
Outre les douleurs aux genoux et la coupure, 48h après, je n’avais plus aucune courbature. Je termine ce marathon 20 min de plus que mon 1er.