30 jours après l’appel, une sortie mouvementée

Cela fait exactement 28 jours que l’appel a eu lieu et que je suis toujous dans cette chambre d’hôpital.

Au petit matin du 29ème jour, l’interne m’annonce que je quitte l’hôpital cet après midi, elle me prépare mes ordonnances (une très longue liste de médicaments dont certains à prendre à vie et un bilan biologique à effectuer deux fois par semaine). Je l’annonce sans tarder à A. Puis la nutritionniste passe me voir, me conseille de manger équilibrer, de bien laver et faire cuire les aliments, … Ensuite, l’infirmière m’amène une feuille de suivi de greffe où sont notés tous mes prochains rendez-vous à l’hôpital, que se soit en hôpital de jour ou en consultation soit 2 visites par semaine à l’hôpital sur plusieurs mois.

A midi, l’interne repasse dans ma chambre, m’annonce que ma créatinine stagne, que je dois effectuer une échographie du greffon, que les résultats de la biopsie de l’estomac montrent la présence d’un virus et que ma sortie est reportée. Déçu et démoralisé, je me faisais une telle joie de sortir. t.

Mon père arrive pour ma sortie, pensant que je rentre avec lui. On va au kiosqueà journaux de l’hôpital prendre un verre.

L’écho est bonne, aucun souci apparen

Le lendemain

J’ai eu des frissons durant toute la nuit.

On me dit que je peux enfin partir définitivement. Ma créatinine est de 380. Mon père vient me chercher : je passe à mon appart et me dirige chez mes parents.

Ma toute première sensation, une fois sortie de l’hôpital, est le bruit et de voir tout ce monde dans la rue, qui s’empresse. J’ai perdu l’habitude de la foule. Je pense qu’un passage à la campagne me fera du bien.

Avant de partir, l’infirmière m’a préparé dans un petit sac les médicaments que je dois prendre le soir et le lendemain matin, ensuite j’irai à la pharmacie les commander. Lors du diner à la maison, entouré de ma famille, je prends le sac de médicaments et constate avec stupeur qu’il me manque une grande partie des antirejets. Paniqué. Mon frère essaye de joindre une pharmacie de garde, en vain. Il faut passer par le commissariat de police, auquel je me rends. Adresse en poche, nous arrivons devant l’officine, le pharmacien prend l’ordonnance, revient quelques secondes après pour nous signaler qu’il n’a pas ces produits en réserve. Que faire !

Direction les urgences de l’hôpital de Villefranche sur Saône. Après explication au guichet d’accueil, on nous prévient que la personne de garde, chargée de la pharmacie de l’hôpital, se trouve chez elle, qu’elle a été prévenue et que nous devons patienter. Au bout de trois quart d’heure d’attente, nous apercevons une personne poussant un landau se dirigeant vers nous. La personne m’apporte ma dose d’antirejet pour ce soir. Elle n’est pas autorisée à me donner les immunosuppresseurs pour le lendemain matin. Elle a dû réveiller et couvrir son petit bébé avant de venir dit-elle, je me sens désolé de l’avoir dérangé.

Un petit conseil, lors de votre sortie post greffe, vérifiez toujours les médicaments que l’on vous donne !!!

Ma sortie est mouvementée. Je suis épuisé.

Le surlendemain

Ma nuit dans un bon lit ne m’a pas réussie, elle fût agitée, j’ai des douleurs musculaires aux jambes et dans le bas du dos. A la première heure du jour, je me dirige à la pharmacie pour récupérer mes médicaments. A l’hôpital, hier soir, la personne m’a dit qu’elle pouvait me donner mes anti-rejets seulement pour la soirée. A l’officine, ils n’ont pas de tels médicaments en réserve, il faut les commander. Le pharmacien essaye de joindre d’autres officines et fournisseurs pour me servir mais en vain. Etant seul et à pied, je ne peux me rendre à l’hôpital, puis le pharmacien me dit que cela n’est pas grave si je ne les prends pas ce matin. J’appelle la clinique, qui me confirme l’urgence de ne pas louper de prises des médicaments et me trouve une solution.

Désormaos, je programme un bip-réveil sur mon téléphone portable pour 08h00 et 20h00, heures auxquelles je dois prendre mes médicaments sans faute. Pour le Prograf, un antirejet, je dois les prendre à 12 heures d’intervalle durant toute ma vie, actuellement je suis à 20 mg matin et 20 mg le soir. L’infirmière gentille m’a signalé le rejet du greffon intervient en moyenne trois jours consécutifs de non prise du médicament.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *