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10/05/2017 : URGENCE CONSULTATION CHIRURGIEN

La phrase du jour : « RETOUR A LA CASE DEPART »

J’ai beaucoup hésité mais j’aurais pu dire aussi « DEGOÛTEE« , « DECONCERTEE », « DECONTENANCEE« , « VENERE » (ça c’est mon côté jeune qui ressort !).

Bon, il n’y a pas encore « DECOURAGEE » ou « DEMOTIVEE » mais pour combien de temps encore ?

Un peu comme au Monopoly, vous progressez bien puis vous tirez une mauvaise carte qui vous dit « Retour à la case départ » !

Ma mauvaise pioche à moi a été de reprendre le travail mercredi dernier… mercredi et jeudi, tout s’est bien passé, sans douleur aucune, avec une séance de kiné mardi qui avait confirmé la progression dans l’amplitude des gestes de la main (j’arrivais à jongler avec un petit ballon juste avec la main gauche), mais dès vendredi matin, au réveil, des douleurs sont apparues sur la face interne de l’avant-bras ce qui me semblait quelque peu normal pour avoir fait travailler des muscles au repos depuis 3 semaines. Vendredi je fais donc une journée light pour récupérer mais samedi la douleur s’intensifie et migre vers l’articulation du poignet la bloquant littéralement  et m’empêchant de faire le moindre geste avec ma main.

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C’est drôle, mais j’avais eu beaucoup de recommandations de ne pas reprendre le sport trop tôt, mais pas le travail ! J’aurais dû écouter Henri Salvador quand il chante « Le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver ! »

Dimanche j’appelle la Clinique où j’ai été opérée qui prévient mon chirurgien lequel, 1/4 d’heure plus tard, prend contact avec moi pour savoir ce qu’il se passe. Après avoir énuméré mes symptômes, un hématome est peu probable car trop éloigné de l’intervention (11 avril), il en déduit un oedème dû à la reprise du travail, me donne les conseils de base (repos, bras en écharpe et bras surélevé un maximum) et m’indique qu’il attend de mes nouvelles le lendemain (lundi 8 mai, oui, dimanche et jours fériés, les médecins sont des personnes très responsables, merci à eux).

Lundi 8 mai, au réveil, la douleur, qui ne m’avait pas quittée de la nuit, est bien présente, avec la sensation d’avoir un étau qui me serre l’articulation par en dessous et par dessus et que mon bras pèse une tonne. Après un échange avec le chirurgien, il décide de me voir ce matin.

Hier, mardi, j’étais quand même allée à mon rendez-vous de kiné sachant très bien que je ne ferai pas d’exercice mais pour avoir un avis. Il n’a pas caché sa stupéfaction en me voyant le bras en écharpe, m’examina en écoutant mon récit depuis notre dernière visite, décidant bien sûr de ne pas manipuler quoi que ce soit. Et là, il me donne quelques hypothèses, dont une assez démoralisante « le syndrome algodystrophique » et en me quittant il me dit « si c’est cela, c’est long et vous oubliez le sport, mais attendons votre visite avec le chirurgien ! »

Autant dire qu’hier après-midi, il m’est revenu cette image qui je l’espère ne finira pas aussi tragiquement concernant notre aventure : j’ai l’impression que nous sommes tous sur le Titanic pour aller à Malaga !! Hein vous la voyez bien l’image du Titanic, pour mémoire je vous la remets !

titanic

Que de temps perdu !! Ce petit incident médical est en train de compromettre mes deux rendez-vous sportifs de l’année, les Jeux Nationaux à Aurillac dans 15 jours et bien sûr les Mondiaux dans 1 mois 1/2 ! Vous remarquerez, j’ai utilisé le verbe « compromettre » et non « ruiner » beaucoup plus négatif… en tant qu’ancienne tennis woman, j’ai perdu un set mais pas encore le match !!

Mais venons à la consultation en urgence du jour et les premiers mots de mon chirurgien en observant mon bras enflé  » Mais qu’est-ce que vous me faites », et moi de lui répondre « mais je suis un cas, vous ne saviez pas ? ». Et partout où je lui dis que j’ai mal, il me dit en souriant « mais je n’ai rien fait par là, je n’ai rien touché par là »….et quand même de se satisfaire de la bonne cicatrisation qui lui avait tant fait peur au début.

Je lui signale ce dont m’avait parlé le kiné, le syndrome algodystrophique et il me dit que c’est trop tôt pour poser un diagnostic et qu’il a une autre suggestion, laquelle sera confirmée sur-le-champ par un écho-doppler fait dans la même urgence, dont je vous livre la conclusion :

« Thrombose veineuse de la veine cubitale gauche du poignet à l’avant-bras »….

autrement dit « PHLEBITE » …. BINGO !!!

Et là je ne peux m’empêcher de lui raconter l’anecdote des Jeux Mondiaux des Transplantés de Budapest en 1991 où 2 mois avant de partir je me faisais une entorse à la cheville qui avait aussi « mal tourné » en phlébite et de rajouter « Je suis partie quand même » et lui de répliquer « Et là aussi vous allez y aller en Espagne, c’est moins grave au poignet qu’à la jambe les phlébites, ça ne migre pas, des anti-coagulants pendant un mois mais pas d’anti-inflammatoires à cause de votre greffe et ça sera OK ».

Pour me rassurer, il a appelé devant moi mon néphrologue pour avoir l’aval de ce qui me donnait comme traitement en disant « Il me faut ton aval parce que la patiente ne me fait pas confiance ! » et en raccrochant il me dit « non je plaisante ! »

En me tendant les ordonnances, l’arrêt de travail, le bon de transport, il me dit en rigolant « voilà Christel… comme on se voit beaucoup, on va finir par s’appeler par nos prénoms !! rendez-vous le 22 et je ne vous vois pas avant hein ? »

Donc, je repars avec des piqûres de Calciparine à faire 2 fois par jour pendant un mois  (bonjour l’état du ventre ou des cuisses mais ne comptez pas sur moi pour mettre des photos !), un manchon de compression pour l’avant-bras et un arrêt de travail jusqu’au 22 mai, jour où je le revois. Quant au kiné, à lui de décider quand je peux reprendre,

Mais je repars surtout « REGONFLEE« , « GALVANISEE« , « RASSUREE« , « CONFIANTE« , en fait je suis contente que ce soit une phlébite, c’est un moindre mal et tout est encore possible !

A suivre…

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A propos Christel

Christel, 50 ans, greffée rénale à deux reprises : une première fois le 13/12/1987 (27 ans de greffe), et une deuxième fois le 25/11/2014, le but de ce blog est de montrer que la "greffe ça marche", et que l'on peut vivre ses passions malgré la maladie. Promouvoir le don d'organes est devenu ma bataille.

2 réflexions au sujet de « 10/05/2017 : URGENCE CONSULTATION CHIRURGIEN »

  1. Catherine guitard

    Coucou christelle
    Courage tu t es bien entrainee, la forme et les sensations reviendront vites. Prends les jeux d aurillac comme um mega entrainement qui te permettra de peaufiner ta prepa pour malaga en fonction de tes sensations à aurillac
    A tres bientot aux jeux

    Catherine

    Répondre
    1. Christel Auteur de l’article

      Coucou Catherine… j’ai annulé les jeux d’Aurillac pour m’épargner quand même de la fatigue, et reprendre l’entrainement tranquillement avec mon club…J’ai vu que tu ne faisais pas cyclisme ni à Aurillac, ni à Malaga, préférant la natation… Je te souhaite de bons jeux et au plaisir de se revoir à Malaga !!! Bises

      Répondre

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