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2009 – Jeux Nationaux – Castelnaudary

17e Jeux Nationaux d’été à CASTELNAUDARY

Après avoir participé aux jeux nationaux d’hiver en janvier 2009,je me suis inscrite aux jeux nationaux d’été pour « voir » pour la première fois. Malgré l’entorse au genou faite aux jeux d’hiver, j’ai intensifié les séances de natation au lieu de 1 par mois, je suis passée à 1 voire 2 séances par semaine.

C’est l’effet des jeux nationaux d’hiver de se remotiver pour le sport.
Voici quelques images de cette 1ère participation aux Jeux Nationaux des Dialysés et Transplantés (JNTD). Ce sont des jeux marqués par le soleil, des émotions et de nouvelles amitiés.

Je dédie cette page à mon donneur; sans toi, je n’aurais pas pu faire tout cela et aussi, à tous ceux qui se battent contre la maladie.

Aconfrerieprès un périple de 900 km depuis les Ardennes avec Hervé, nous avons mis plusieurs jours à arriver en s’arrêtant dans plusieurs villes : Bourges, Limoges, Oradour s/Glane, Brive, Toulouse à CASTELNAUDARY, charmante bourgade au bord du canal du Midi surtout, connue comme étant la capitale du cassoulet avec la confrérie du cassoulet

Après avoir dormi dans un lycée agricole et revu des connaissances des jeux d’hiver (Christophe et Kathy, Benoit, François…) et aussi, des champardennais comme Raphaël de l’Aube, David et Kossi de la Marne.

Le lendemain, une marche du don d’organes exceptionnelle à travers la ville, tout en musique et accompagnés par des majorettes, des légionnaires et des chars décorés.

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imgp1446Et une cérémonie de lever de drapeau par des légionnaires, dont le régiment réside à Castelnaudary.

Les jeux sont officiellement ouverts.

Les épreuves se sont enchaînées dans la bonne humeur et la convivialité sur 3 jours complets et parfois, simultanément.

 

Avec le même dossard n°10, j’ai participé aux épreuves suivantes :

Athlétisme : lancer de poids et lancer de balle (pas de disque pour éviter de décapiter des supporters……) 1 médaille d’argent et 1 médaille de bronze2687rd

Natation : 25 m (dos + nage libre) et 50 m (dos et nage libre) : 4 médailles d’or

Tir au pistolet 10 m : 236 points sur 300, 1 médaille d’or inattendue !!! C’est la première fois que je tirais avec un pistolet. J’ai même essayé à balles réelles c’est impressionnant !!!

Pétanque : en paire avec un toulousain, j’ai amélioré sa technique de « pointe » et ferai mieux la prochaine fois !!! Une honorable 7e place sur 16 paires, dont la plupart venait du Sud Ouest ou du Sud Est. Et Hervé a participé aussi en double avec kathy.

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Tout ceci pour dire que, même en étant transplantée et même avec les effets secondaires des immunosuppresseurs, le sport permet de maintenir en forme le greffon et d’améliorer le moral.

Un grand merci à mes sponsors : le CG08 et l’AIR CA

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De retour dans les Ardennes, avec plein de bons souvenirs et de nouvelles amitiés, je me prépare pour le programme de l’année prochaine : les Transnoworld 2010 (jeux mondiaux d’hiver, qui auront lieu en Savoie, à Sainte-Foy-Tarentaise).

Rendez-vous l’année prochaine aux Sables d’Olonne !

2007-2008 – Suivi médical après la greffe

Cet article traite du suivi médical de la greffe et de la 1ère année de greffe (2008), l’article précédent traite de la période avant la greffe. Je raconte mon vécu, au fil de l’eau, il n’y aura très peu de données médicales, car cela reste assez personnel.

Hospitalisation et convalescence liée à la greffe
Je reste 10 jours à l’hôpital du 29/12/2007, date de la greffe, et je reprends le travail le 01/02/2008 soit 1 mois et 3 jours après la greffe.

A l’hôpital, il y a aura 2 périodes la première de 8 jours en « isolement protecteur » et l’autre de quelques jours en « hospitalisation ». Quelle est la différence ? le suivi est très poussé et le personnel ainsi que les visiteurs sont « bien habillés » : charlotte, masque (ce qui me posera des problèmes pour comprendre…à cause de la lecture labiale…), blouse, gants, chausson… Les premiers jours ne vont pas être « roses »

J+1 : le lendemain de l’opération, ressemble beaucoup à un lendemain de fête un peu trop arrosée…: mal à la tête, dans le cirage, nauséeuse. Hervé est très content pour moi, pour nous, il a prévenu beaucoup de monde. Il n’a pas dormi de la nuit, heureusement l’hôpital l’a appelé à 5h00 pour lui dire que tout s’était bien passé. Je suis encore faible pour parler longtemps. Et puis, pas facile car j’ai des perfusions à gauche, à droite, dans l’épaule, un sonde urinaire, çà bipe.  Très vite, de nombreux examens vont s’enchaîner : prise de sang/urine, pouls, tension artérielle,  échographie rénale, radio des poumons, kiné respiratoire (important car le rein placé devant comprime un peu les poumons). Tout le monde est content car le rein « pisse » et plutôt bien…
Dès le 1er jour, je vomis un des 3 anti-rejets prescrits le Néoral quel horreur cette odeur !

J+2 : En plus des examens quotidiens, on m’emmène en ambulance faire une scintigraphie; j’ai un moment de panique et je vomis; lors de la séance de kiné, je m’énerve et hop, cela ressort enfin pas grand chose car je ne suis pas alimentée uniquement par les perfusions. J’ai toujours mal à la tête, à la nuque, j’ai mal aux yeux. Je repense à mon accident de vélo où j’avais eu un trauma crânien. Par sécurité, ils me font faire un scanner de la tête à 22h un 31 décembre j’attends, j’attends. A un moment, j’ai crié car je pensais qu’on m’avait oublié….Je rends compte combien on est vulnérable dans ces instants : tu ne peux pas te lever, pratiquement pas bouger, ta tête dans le gaz….
Bref, tout cela pour rien, j’ai une bonne migraine cela va passer….

J+3 : c’est le 1er de l’An et je l’aurai fêté avec une compote ! J’arrive à tenir une conversation de plus d’un quart d’heure…. Examens médicaux, toilette par une personne et anti-rejets à prendre en comprimé. Rebelote, je vomis le Néoral et je me fais engueuler par l’infirmière. Je sais qu’elle a raison : je n’ai pas le choix sinon je risque de perdre le greffon si je n’arrive pas à l’ingurgiter. Je prends sur moi, pas facile….. Le repas du midi ne passe pas….Hervé passe me voir l’après midi, cela me fait du bien de le voir, cela m’apaise. Par contre, dans la soirée, une crise de panique, j’ai des tremblements, des sueurs, la fréquence cardiaque qui monte, je suis agitée….J’appelle à la rescousse, l’infirmière de nuit va me changer les draps, la chemise, me masser le dos et la nuque. J’aurais une nuit très agitée.

J+4 : Examens quotidiens, ils sont plutôt bons, la créatinine baisse, RAS
Il me donne du primpéran pour limiter les vomissements. et commence à m’enlever des perfusions. J’arrive à me concentrer, à regarder la télévision, à me lever, à être autonome : aller aux toilettes, faire sa toilette, faire quelques pas. Mine de rien, cela fait un grand bien ! Hervé reste + 1 heure sans que cela me fatigue, je récupère de plus en plus vite. Je me rends compte que j’ai des moments où je me sens super bien et d’autres où je déprime, je pense que ce sont les effets d’un ou plusieurs anti-rejets.

J+5 : Examens médicaux excellents. Première journée avec les 3 repas avalés sans les rejeter. Je me déplace un peu dans la chambre pour faciliter le travail de nettoyage du lit et de la chambre. Je reste assise dans le fauteuil presque toute la journée, je peux lire. Je commence à discuter avec les infirmières

J+6 : RAS sur les examens, je continue toujours la kine respiratoire. Elle m’avait donnée une astuce pour avoir moins mal quand je tousse, je ris ou je me lève, appuyer avec la main sur le greffon. Et comme j’ai retrouvé toute ma tête comme on dit, je commence à poser des questions sur l’opération, les médicaments qu’on me donne, le greffon, ….

J+7 : Normalement j’aurai dû être dans le service hospitalisation – pas de place. Du coup, je reste en isolement protecteur. Hervé me rend visite tous les jours avec sa combinaison d’astronaute (pas très sexy mais bon…)
Les examens sont toujours bon, et le personnel très compétent, serviable

J+8 : dernier jour en isolement protecteur, on m’enlève le dernier drain et les fils on me met un peu de protoxyde d’azote, cela shoote bien….Bref on a bien rigolé….Je me sens en forme et j’ai envie de rentrer chez moi. Je pose plein de questions sur des conseils pour les nouveaux greffés comme éviter les lieux publics comme le cinéma, les supermarchés (Hervé fera les courses pendant quelques temps…)

J+9 : Je descends d’un étage dans une chambre, je ne suis plus en isolement protecteur. Il reste quelques examens médicaux mais beaucoup moins. Je marche dans la chambre. Je commence à m’ennuyer et me demande quand je vais rentrer à la maison. Mes chiennes m’ont manqué.

J+10 : Je vois la diététicienne et le médecin qui est d’accord pour que je sorte. La créatinine est basse et stable. Donc, le 8 janvier je suis chez moi, cela me fait du bien de pouvoir dormir dans notre lit auprès de son chéri.

La convalescence va durer à peine 3 semaines, je me prends en main pour me remettre d’aplomb : je fais des siestes récupératrices, je marche d’abord autour de la maison, puis, de plusieurs maisons puis, du village pour arriver à marcher 40 min au bout de 3 semaines. Au début je marchais très lentement, après j’ai accéléré progressivement. Les chiennes sont contentes qu’on sorte tous les jours….
Je n’oublie pas le suivi médical :
– 2 fois par semaine le 1er mois
– 1 fois par semaine à partir du 2ème mois
– 1 biopsie du rein au 3ème mois
– 1 fois tous les 15 jours jusqu’au 1 an,
– 1 bilan annuel complet à la date anniversaire de la greffe avec la biopsie du rein

Le régime sans sel et sans sucre pendant 8 mois a été dur au début et après on s’habitue très vite. J’ai fait mon pain moi-même et j’ai repris l’habitude de cuisiner. Ce qui est difficile encore aujourd’hui c’est de boire 3 litres d’eau par jour.

J’ai vite découvert des effets secondaires des anti-rejets :
– la pilosité et en particulier, une moustache est apparue 15 jours après la greffe, pas très esthétique pour une femme….
– des soucis gastro-intestinaux : pouvoir passer de la constipation à la diarrhée dans la même semaine assez surprenant sans parler des douleurs au ventre
– des soucis articulaires surtout au niveau des chevilles et de l’épaule
– l’impression de n’être jamais rassasiée (très désagréable en fait)
– la sensation de brûlures au bout des doigts (cela a disparu au bout de plusieurs mois)
– des migraines associées à des vomissements (j’en avais aussi avant mais pas aussi souvent)
– la variation du poids en plus ou en moins
– et peut être d’autres encore

Globalement, la première année la plus difficile car 4 mois après la greffe, je suis retournée 1 semaine en isolement protecteur car je n’avais plus du tout de globules blancs autant vous dire que j’étais très fatiguée. Tout est revenu dans l’ordre.

Ce que j’ai changé dans mes habitudes par rapport à avant :
meilleure hygiène des mains : je me les lave au moins 15 à 20 fois par jour, j’ai des lingettes au bureau , dans la voiture.
- éviter les contacts auprès des personnes malades : je demande aux gens s’ils sont malades avant de leur faire la bise, si on doit rendre visite à des amis ou à la famille, on demande si personne n’est malade (il nous est arrivé de décommander pour cette raison plusieurs fois). Il faut comprendre qu’avec la prise des immuno-suppresseurs, les transplantés sont plus sujets aux infections. Un simple rhume peut durer plusieurs semaines alors qu’une semaine suffit pour une personne non transplantée. D’ailleurs, quand Hervé est malade on fait chambre à part quelques nuits snif….
avoir une meilleure alimentation en limitant le sel car je sais que la tension artérielle et l’insuffisance rénale vont souvent de pair. J’ai réduit de façon drastique la consommation d’alcool considérant que les 2 anti-rejets sont suffisamment des « saloperies » pour éviter d’en rajouter donc pas d’alcool ni de cigarettes.
avoir une activité physique régulière : ceci pour ma santé et aussi, par respect pour mon donneur qui m’a donné son rein et qui me permet aujourd’hui d’avoir une meilleure qualité de vie. Je ne suis pas attachée à un sport particulier : marche, natation VTC, plus occasionnellement : ski nordique, lancer, pétanque….. Je me laisse toujours 1 jour de repos entre 2 séances « modérée ou intensive » pour permettre une meilleure récupération et éviter les blessures (même si cela ne les empêche pas)

Je souhaite que ce don, gratuit et anonyme, dure le plus longtemps. Et pour le préserver, j’applique la règle des 3 : observance + alimentation saine + activité physique et sportive
– qu’est-ce que l’observance ? c’est la capacité du patient à prendre ses médicaments selon la prescription. Le plus important est de prendre à heures fixes les anti-rejets qui ont des principes actifs seulement de 12 heures. Au début, j’avais mis une alarme sur le portable. Le problème se pose surtout quand je suis en réunion (je n’ai pas toujours une dose supplémentaire sur moi) ou quand on part en vacances, on a plus les mêmes repères. C’était une angoisse au début maintenant cela l’est moins. Et mon mari veille au grain….

1991-2007 : bilan activités sportives avant la greffe

2007 : (insuffisance rénale chronique sévère) 17 km rando, 25 km vélo, 10 km VTT. On constate que sur les 2.5 ans d’IRC sévère la pratique sportive est moindre
2006 : (IRC sévère) 136 km rando, 15 km vélo, 200 m natation
2005 : (IRC sévère à partir de juin) 86 km rando, 70 km vélo, 52 km VTT, 800 m  natation
2004 : (opération oreille gauche ce qui a limité la pratique de certains sports) 60 km rando, 32 km ski nordique
2003 : 245 km rando, 26 km VTT, 3 jours ski alpin
2002 : 163 km rando, 38 km VTT, 18 500 m natation
2001 : 20 km rando, 93 km vélo, 46 km VTT
2000 : 362 km vélo, 26 km VTT, 36 km ski de fond, 12 700 m natation, 61 séances fitness
1999 : 204 km rando, 414 km vélo, 149 km VTT, 39 km ski nordique, 9 750 m natation, 83 séances de fitness
1998 : 91 km rando, 324 km vélo, 6 450 m natation, 4 séances aquagym
1997 : manque d’information
1996 : 364 km vélo, 28 km cross, 11 550 m natation, 20 séances danse
1995 : 150 km vélo
1994 : 132 km vélo
1993 : 546 km vélo, 6 jours ski alpin, 8 km ski nordique
1992 : 20 km rando, 7 jours ski alpin, 25 km cross, 9 900 m natation
1991 : 57 km rando, 3.5 km cross, 6 jours ski alpin, 1 jour ski nordique, 15 600 m natation

Suivi médical jusqu’à la veille de la greffe

Avis aux personnes sensibles, le texte ci-après est parfois émouvant

Cet article traite du suivi médical avant la greffe

La maladie, dont je suis atteinte s’appelle le syndrome de BOR touchant les reins et l’audition et est congénitale (que j’ai depuis la naissance). Un médecin a pu me donner le nom sur cette maladie qu’en 2006 alors que le gène de cette maladie orpheline a été découvert en 1992.

Durant l’enfance et l’adolescence, je n’ai pas eu de suivi particulier. Pas beaucoup de symptômes rénaux ne se sont manifestés non plus à part, une ou deux infections urinaires à l’adolescence, de l’albumine et, une fatigue permanente.
Un néphrologue a détecté que seul un rein fonctionnait et que cela ne m’empêcherait pas de vivre normalement. « Un suivi néphrologique tous les 10 ans suffirait » m’a-t-il dit. J’ai ainsi vécu normalement sans médicament et sans régime particulier

Jusqu’en 2005 – Année de la grossesse – qui a déclenché une insuffisance rénale chronique (IRC) modérée irréversible. Un mois avant le terme, j’ai eu une pré-éclampsie où j’ai atteint une tension artérielle très élevée de 22/10, j’étais pas bien du tout. Accouchement dans l’urgence, l’obstétricien est vraiment inquiet pour nous 2. Finalement, l’accouchement se passe, je ne me rends pas vraiment compte de ce qui se passe : j’ai la tête qui va exploser, j’ai envie de vomir, je me sens partir. Bref pas la grande forme. Notre petite Flora verra le jour seulement quelques heures puisqu’elle décédera d’un double pneumothorax au moment de l’intubation. Terrible épreuve pour nous deux : je donne la vie et on nous la reprend. Il nous faudra des années pour nous reconstruire et en parler normalement. Pour ne pas tomber dans la dépression, je me dis qu’il fallait reprendre le travail et changer de région. L’occasion d’un rapprochement professionnel pour Hervé nous a permis de commencer à tourner la page. Ainsi, nous arrivons en février 2006 dans la Marne, à ce moment-là, je suis passée en IRC sévère : fatigue très importante avec des difficultés à récupérer et essoufflement quasi quotidien. Je travaillais dans un bureau qui se trouvait au 2ème étage : il fallait que je m’arrête au 1er pour pouvoir reprendre mon souffle. Pour pouvoir continuer à travailler, j’ai pris de l’EPO pour lutter contre la fausse anémie typique des insuffisants rénaux. L’EPO est un médicament à la base même si certains l’ont détourné pour d’autres utilisations.
Après la pré-éclampsie, je suis redescendue à 16/9, tension artérielle jugée encore trop élevée. D’où la prise d’anti-hypertenseur pendant toute la période jusqu’à la greffe. Je me rappelle au début le dosage n’a pas été simple : j’avais des vertiges. J’ai également pris du Kayexalate (sorte de poudre infâme) à cause du taux élevé du potassium dans les urines.

A partir de mars 2006, je suis suivie au CHU Reims dans le service néphrologie tous les trimestres . Date à laquelle nous avons commencé à réfléchir pour la construction de notre maison, de plain-pied compte tenu de mon état de fatigue à cette époque.

Dès les premiers mois de 2007, on a commencé à me donner des informations sur la dialyse et la greffe. Hervé participe à la plupart des séances d’information.
Pour la dialyse, nous avions opté pour la dialyse à domicile la nuit pour que je puisse continuer à travailler.
Pour la greffe,
les premiers examens ont commencé dès 2007 : radiographies, échographies, examens sanguins/urinaires, agents allergiques, doppler…. Pour finalement être officiellement inscrite sur la liste d’attente le 1er août 2007 le lendemain de notre emménagement dans notre nouvelle maison. Certaines dates marquent plus que d’autres…. L’attente commence. Portable allumé 24h sur 24h. L’angoisse aussi de passer en dialyse si le greffon n’arrive pas à temps.

Et finalement, le jour J : 29 décembre 2007 à 9h40 le téléphone sonne. Je réponds : le CHU Reims me dit de venir car un greffon est arrivé et il faut que je vienne pour faire le « cross match » (pour vérifier la compatibilité entre le donneur et le receveur) c’est une simple prise de sang.
A 11h00, j’y vais avec Hervé sans vraiment trop y croire car, lors de la séance d’information (obligatoire) sur la greffe il avait été expliqué qu’ils appelaient 2 personnes et que c’était rare d’être greffé au premier appel. Je n’avais donc pas préparé la valise….pas bien….On fait les examens, le médecin nous conseille de retourner chez nous pour faire la valise….et de revenir pour 16h00.
A 16h00, il nous dit c’est en bonne voie mais c’est pas encore sûr à 100%….On attend, on attend, on s’angoisse, on pleure tous les 2 car on se dit que cette fois c’est la bonne.
A 18h30, il nous dit c’est bon, il faut me préparer à l’opération pour 19h00 : douche à la bétadine, rasage, chemise d’opération.
Suite à une opération en urgence, je serais opérée à 21h4, on m’emmène au bloc, j’ai froid, je me sens seule, je suis un peu en panique mais je me dis que tout va bien se passer – Plus de 3 heures d’opération – la greffe est un succès…

Mon ressenti à ce moment-là :
– de la tristesse pour Hervé qui va passer le jour de l’an tout seul et qui va beaucoup angoisser.
– du bonheur car, en cas de succès, je me dis que je vais gagner en qualité de vie sur le plan de la santé et que cela va fortement contribuer à tourner la page sur notre histoire. Et aussi d’avoir de la chance de ne pas être dialysée.
– un peu d’inquiétude sur l’opération, même si j’ai une grande confiance dans l’équipe des transplanteurs.
– un peu de panique car je repense à la pré-éclampsie où j’ai failli y rester….

A lire également, le suivi médical après la greffe.

Résultats sportifs avant la greffe

aucune compétition ! ski alpin : niveau flèche, ski de fond : niveau moyen

2000 : 2 000 m natation Téléthon
1999 : 3 500 m natation (tout Besançon nage), challenge national de ski alpin ASCEE73, reconnaissance de la dernière étape du Tour de France 60 km
1998 : 3 000 m natation (tout Besançon nage), reconnaissance de la dernière étape du Tour de France 80 km
1997 : reconnaissance de la dernière étape du Tour de France 80 km
1996 : reconnaissance de la dernière étape du Tour de France 80 km

Résultats sportifs après la greffe (hors jeux des transplantés)

2017 : 1 billion steps avec la WTGF du 18/09/17 au 17/12/17 presque 600 km à pied presque 1 million de pas (moyenne de 10 138 pas par jour)
2015 : challenge EDF Handisport 1ère épreuve : 3ème au tir au laser sans potence à Bouzy-la-Forêt
2014 : championnat régional handisport natation à Châlons-en-Champagne
2013 : 5 000 m aux 12 Heures de natation à Charleville (3h30 bassin 25 m)
2012 : 5 000 m aux 12 Heures de natation à Reims (3h15), 5 km foulées à Epfig (48 min), 5 km je cours pour ma forme à Reims (46 min)
2010 : 3 500 m aux 12 Heures de natation (2h30) – Reims, 20 km VTT rando raid du Coeur à Guise