Un appel sans lendemain …

Comme chaque jour, je me rends au travail, pas de souci particulier, je me sens juste un peu fatigué. Vers 10h00, mon téléphone sonne ! C’est l’hôpital. Mon jour est venu, je n’ai pas compris tout de suite l’origine de cet appel, car lorsque la personne s’est présentée, je croyais qu’elle souhaitait des renseignements, mais j’ai très vite déchanté. Tout juste un mois après avoir été inscrit sur la liste d’attente, je reçois le fameux appel que tant de personnes attendent, contrairement à moi. Choqué, je préviens A, mais je tombe sur son répondeur. Mes collègues de travail me disent de prévenir ma famille. Un taxi m’emmène à l’hôpital, accompagné d’H, collègue de travail.

Une fois sur place, je me dirige instinctivement dans le service comme un robot, je connais par cœur le chemin puisque l’infirmière coordinatrice de greffe me l’a montré et renseigné sur ce que je devais faire en cas d’appel. Je suis stressé et angoissé. Une infirmière m’installe dans une chambre, me pratique une prise de sang, pour voir ma compatibilité avec le donneur, et prend ma tension (190).Une interne, Sophie me prend en charge, me pose des questions et m’ausculte. Ma mère arrive. Ensuite je me dirige à la radio. Tout ce beau monde ! Je fais une radiographie pulmonaire, je n’ai jamais fait d’examen aussi rapidement, sans patienter dans une salle d’attente, je suis passé devant tout le monde, l’urgence a parfois un avantage. Puis en remontant dans la chambre, je passe par l’extérieur afin de prendre une dernière fois l’air, il y a du soleil, et je rappelle A mais je tombe encore sur son répondeur. De retour dans le service, je donne les radiographies à l’infirmière, puis patiente sur mon lit. Ma mère, stressée, me dit de ne pas la prévenir la prochaine fois, je retiendrais la leçon ! Après quelques minutes, l’interne, vient nous voir et nous raconte que le greffon n’est pas en bon état. Et que je dois être soulagé de rentrer chez moi car je n’étais pas prêt à recevoir un greffon, surtout de subir une telle intervention. Après cette aventure, je vais boire un verre avec M avant d’aller chez mes parents reprendre des forces.

Vers 21h00, au fond de mon lit, je reçois l’appel d’A, qui vient d’écouter mes messages. Ce matin, elle avait oublié son téléphone chez elle. Cet appel m’a fait plaisir, je suis attaché à elle.

Que d’émotion ! Je ne sais pas si c’était une bonne ou une mauvaise journée !!!

Texte rédigé en juin 2010

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