LE SPI ou STAGE PREPARATOIRE A L’INSTALLATION est obligatoire pour devenir auto-entrepreneur dans la catégorie « artisans », dont la prestation de services fait partie.
Me voilà donc contrainte de passer par un « retour à l’école » à presque 54 ans, pour continuer autrement ma carrière professionnelle, suite à notre déménagement de la région parisienne le 1er juillet dernier pour le Loir et Cher.
Mon souhait était donc de créer ma micro-entreprise, avoir le statut d’auto-entrepreneur pour faire de la prestation de services en secrétariat, à domicile. Vu mes antécédents professionnels, 34 ans dans le secrétariat, cette activité coulait de source.
J’avais l’appréhension d’aborder ce stage et il aura fallu toute la conviction de mes proches, mon frère, ma nièce, mon époux, ma belle-soeur, pour me rassurer et me donner la confiance en moi pour que j’y aille plus motivée que jamais et démystifier cet événement.
Du 27 au 31 août, je fus inscrite à ce stage, d’une durée de 32 h, qui se passait à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Blois, de 9 h à 17 h 30. Les journées étaient bien remplies si l’on compte en plus les 2 heures de trajet aller et retour. Le coût de ce stage était de 250 €, pris en grande partie en charge par Pôle Emploi où je suis inscrite depuis le 1er juillet 2018.
Nous étions un groupe de 35 personnes avec tous des projets différents, 3 reprises de commerces, et les autres en création de micro-entreprise ou autre statut juridique. Parmi eux, un accordeur de piano, des maçons, des peintres, une créatrice de bijoux, une créatrice d’objets en crochet, une prothésiste ongulaire, un photographe, des garagistes, une esthéticienne, un pilote de drone, un créateur de vêtements…Tous les âges étaient représentés, dont quelques-uns du mien !!
Ce stage était divisé en thèmes : gestion, comptabilité, la protection sociale, la banque, les assureurs, avec des intervenants soit de la Chambre des Métiers, soit des conseillers de banque, des conseillers en assurance, des représentants de la Sécurité Sociale des Indépendants, des experts-comptables, des entrepreneurs…
Beaucoup de généralités, où l’on doit piocher les informations qui nous concernent réellement mais c’est aussi intéressant d’avoir des notions plus globales et élargies.
Alors c’est vrai que la vision du métier est différente si l’on est jeune ou moins jeune. Mon but, sans le cacher, est de continuer à cotiser pour aller tranquillement jusqu’à la retraite et non pas de développer à tout prix mon business… Travailler ce qu’il faut, mais aussi profiter de la qualité de vie que nous offre la campagne. Et j’espère que cette activité me mènera jusqu’à l’âge légal de la retraite, qui j’espère aussi, ne reculera pas encore !!
Jeudi soir, une petite évaluation « surprise » a eu lieu, pour savoir ce que l’on avait retenu des informations apportées les quatre premiers jours. Résultat : 17/20 !
Vendredi, ils avaient organisé un mini-forum où des experts de différents domaines venaient répondre à nos questions.
A l’issue de ce stage, dès vendredi midi, avec l’attestation obligatoire en main, j’ai été prise en charge par une responsable de la CMA 41 pour constituer mon dossier d’inscription à la Chambre des Métiers et obtenir un numéro d’immatriculation me permettant d’exercer mon activité. L’inscription fut faite immédiatement avec toutes les formalités administratives émanant aussi de Pôle Emploi.
J’ai eu mon SIREN hier, le numéro d’immatriculation qui me permettra de poursuivre dans un premier temps mes démarches (ouvrir un 2ème compte courant bancaire, souscrire une responsabilité civile professionnelle, faire des cartes de visite) et dans un deuxième temps, de pouvoir facturer mes clients.
Notre aventure loir-et-chérienne ne fait que commencer, tant personnellement que professionnellement.
Décidément cette année 2018 est une année pleine de contrastes ; d’un côté des événements heureux mais aussi malheureusement des moins bons, voire des cruels.
En effet, elle commençait bien avec le départ à la retraite en janvier de Daniel.
De mon côté, je renouais avec le ski, une passion d’enfance, en participant aux jeux mondiaux d’hiver des transplantés à Anzère, je devenais « championne du monde » dans 3 disciplines, mais j’y laissais aussi un genou avec une rupture du ligament croisé antérieur. Suivront les semaines d’après, kinésithérapie, piqûres, examens multiples, consultations. Mais j’men fous « je suis championne du monde » !!
En février, nous découvrons la tumeur de Dalton, notre labrador, et ses jours qui étaient comptés… et en mai, son départ qui nous laisse un grand vide et un immense chagrin.
Puis, en juillet, notre souhait de déménager de la région parisienne, attendu depuis 6 ans, s’accomplit et notre départ définitif est effectif le 1er juillet dans le Loir et Cher pour y couler des jours heureux, en ayant vendu de façon expresse la maison parisienne.
En septembre, le début d’une nouvelle aventure professionnelle avec la création de ma micro-entreprise en tant qu’auto-entrepreneur, pour travailler à domicile en prestations de services en secrétariat.
J’aime à dire que je commence ma « 4ème vie », après ma 1ère vie jusqu’à 23 ans, ma 2ème vie avec ma première greffe jusqu’à 50 ans, et ma 3ème vie avec ma deuxième greffe actuellement… La greffe n’a jamais été un obstacle dans ma vie sociale, je l’ai intégrée assez jeune et ai concrétisé beaucoup de projets et mon âge « canonique » ne réduit pas cet entrain !
A bientôt pour l’évolution de la situation…