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Greffe: succès d’un essai clinique sur une molécule issue d’un ver marin

(AFP) – La première étude clinique destinée à évaluer une molécule issue d’un ver marin pour la préservation de greffons rénaux « a atteint son objectif », se sont félicités mardi le CHRU de Brest et la société de biotechnologie bretonne Hemarina.

L’étude OxyOp a « démontré la sécurité » de la molécule utilisée « comme additif aux méthodes de conservation hypothermique de greffons », indiquent dans un communiqué l’hôpital de Brest et la société à l’origine de la découverte des grandes capacités d’oxygénation du sang de ce ver marin.

Trois mois après la transplantation, les données préliminaires analysées sur 60 patients dans six centres de transplantation de référence français ont montré les résultats suivants: « aucune perte de greffon liée au produit » et « pas de décès à 3 mois », précise le communiqué, qui ajoute qu' »aucun événement indésirable majeur lié » à ce nouveau produit n’est a signaler.

« Cette étude historique confirme les résultats prometteurs observés dans de nombreuses études précliniques et représente la première étape d’une nouvelle ère dans la préservation des organes », se félicite le docteur Franck Zal, à la tête d’Hemarina.

« La transplantation d’organes reste le dernier recours pour un certain nombre de pathologies autrement incurables. Malgré une amélioration récente dans le domaine, la conservation des organes et les lésions d’ischémie-reperfusion (IRI) qui lui sont associées restent un facteur essentiel de dysfonctionnement primaire après transplantation avec des effets à long terme », souligne le professeur Benoît Barrou, responsable du Programme de transplantation rénale du groupe hospitalier Pitié Salpêtrière à Paris.

« De nouvelles solutions devraient être développées pour améliorer la qualité des greffons à la fin de la conservation, non seulement pour réduire les conséquences de l’IRI mais aussi pour augmenter le nombre de greffons transplantables, réduisant ainsi la pénurie mondiale d’organes », ajoute l’expert dans le communiqué.

« Nous continuons bien sûr à suivre nos patients pour s’assurer que les résultats observés aujourd’hui se traduiront par des bénéfices significatifs à long terme », précise  pour sa part le professeur Yannick Le Meur, chef du service de néphrologie et de transplantation rénale du CHRU de Brest, coordonnateur de l’étude.

La molécule testée est produite grâce à l’hémoglobine extracellulaire de l’arénicole. Mesurant entre 10 et 15 cm, on connaît surtout de ce ver les petits tortillons visibles sur les plages. Son hémoglobine –molécule présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l’oxygène dans le corps — est capable d’acheminer cinquante fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine. Contrairement à cette dernière, enfermée dans des globules rouges, celle de l’arénicole est extracellulaire.

La Dépêche.fr du 15/11/2017

• 17 novembre 2017


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