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Don d’organes. Pierre Ménès : « Une mort peut redonner la vie »

L’actuel chroniqueur du Canal Football Club, Pierre Ménès, est l’invité de Dimanche Ouest-France, à l’occasion de la sortie de son livre, Deuxième mi-temps, où il témoigne de son combat contre la maladie de nash et de sa double greffe foie-rein. L’occasion aussi, pour lui, d’adresser un message aux personnes encore réticentes à donner leurs organes.

Pierre Menès, vous avez longtemps été éloigné des plateaux. Quatre mois après votre greffe de foie, comment vous sentez-vous ?
Écoutez, je vais bien. Physiquement, je suis encore à 50 % de mes moyens, mais sinon, intellectuellement, je suis redevenu aussi con qu’avant (rires)…

Entre le moment où vous avez été diagnostiqué et votre greffe, qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
Les deux derniers mois. J’étais devenu un légume, je ne pouvais plus marcher, je ne dormais plus, je vomissais tous les matins, j’avais des crampes tous les matins. Les deux derniers mois ont été horribles.

Pourquoi avoir fait le choix de raconter ces moments difficiles dans un livre ?
Pour sensibiliser les gens au don d’organes, pour leur expliquer que tu passes par des moments très difficiles, et parce que quelqu’un t’a donné un organe, tu ressuscites. C’est un acte d’amour et de bravoure incroyable. Il faut que les familles des défunts arrêtent de s’opposer au don d’organes, comme ils en ont encore la possibilité aujourd’hui. La mort peut donner la vie, c’est un message fondamental.

Selon vous, comment convaincre les personnes et les familles réticentes au don d’organe ? Quel message vous leur adresseriez ?
J’ai envie de leur dire que, quelque soit la douleur qu’ils puissent éprouver, leur fils, leur fille, leur mère, leur sœur, leurs frères… ils sont morts. On ne peut plus rien faire à cela. De leur mort, on peut redonner la vie à une ou plusieurs personnes selon les organes que l’on peut donner. Je pense que ça peut un peu aider à atténuer la souffrance du départ, de se dire que cette mort, toute aussi dramatique qu’elle puisse être, a permis à d’autres personnes de rester en vie. Si je n’avais pas reçu ce foie d’un donneur anonyme, une semaine après je n’aurai plus été là. Et lui, de toute façon, il serait mort. On n’est passé de deux morts, à un mort. L’économie paraît assez évidente.

Vous avez décidé de vous investir dans la prévention de la maladie de nash…
J’ai pris cette décision après la sortie du livre. Je vais tous les mois à l’hôpital Beaujon faire contrôler mon foie. Le docteur Francoz (spécialiste Gastro-entérologue hépatologue) m’a fait rencontrer un médecin qui s’occupe du dépistage de la cirrhose nash qui m’a demandé d’en devenir l’ambassadeur. Il faut trouver des fonds pour cela, environ 15 millions d’euros. J’ai accepté avec beaucoup de fierté. Je serais le plus incroyable des ingrats de refuser de m’occuper de ça.

Publié le 23/04/2017 à 14:00 sur le Site Ouestfrance.fr

• 24 avril 2017


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