Greffée du rein, elle va participer aux Jeux des transplantés et dialysés

Tiré du Journal Le Bien Public du mercredi 10 Mai 2016

Greffée du rein il y a bientôt six ans, la Dijonnaise Annelise Cottenet, 41 ans, participera aux prochains Jeux nationaux des dialysés et transplantés. L’occasion pour elle de rappeler l’importance du don d’organes auprès du plus grand nombre.

« Ma greffe de rein a changé ma vie. C’est comme une deuxième naissance », raconte Annelise Cottenet, une Dijonnaise de 41 ans, représentante pour la Bourgogne-Franche-Comté de l’association Montagnes d’espoir.

Cette année, pour la troisième fois, du 12 au 16 mai, elle participera aux 24es Jeux nationaux des dialysés et transplantés qui auront lieu à Saint-Priest, dans le Rhône. Elle concourra dans différentes épreuves : bowling, tir à l’arc, tir au pistolet ou encore tir à la carabine. « Le but n’est pas de gagner des prix mais de parler du don d’organes », dit-elle.

Cet événement, qui rassemblera un peu plus de 200 participants, sera « une belle façon de rendre hommage aux donneurs et à leur famille », déclare Annelise Cottenet, « et de promouvoir, par le sport, le don d’organes ». « On peut se surpasser, malgré la greffe et le traitement qui l’accompagne. »

Une pénurie face à des besoins bien réels

Sa participation (et celles des autres), à cet événement national, sera l’occasion de rappeler l’importance du don d’organes (rein, foie, cœur, poumon, pancréas, intestin), qui, s’il est anonyme, peut, très concrètement, sauver des vies. « Il faut sensibiliser le plus grand nombre », estime Annelise Cottenet. « Pour ceux qui ne l’ont pas fait, et qui n’ont pas de carte de donneur, il est capital de dire à ses proches ou à sa famille si l’on compte faire don de ses organes. » Ceci, car, comme le rappelle l’Agence de biomédecine, il existe encore une pénurie en France. Et pourtant, les besoins sont bel et bien là.

En juin 2010, sans prévenir, Annelise Cottenet a été diagnostiquée avec une insuffisance rénale. « Avant une banale prise de sang, je ne savais pas que j’étais malade », explique-t-elle.

Aujourd’hui, presque six ans après la greffe, elle a changé sa façon de voir et de vivre. « Je profite de tout, tout de suite », indique-t-elle. « Malgré un traitement antirejet que je devrai prendre à vie, je travaille, je fais du sport, je sors et je m’émerveille de choses simples. »

Amour de la vie

C’est cet amour de la vie qu’elle transmet sur son blog, en participant aux Jeux nationaux des dialysés et transplantés mais aussi en faisant partie de l’association Montagnes d’espoir, qui a pour but d’aider et d’inciter les dialysés et les transplantés à vivre leur vie et leurs passions malgré la maladie. « Je veux transmettre ma joie de vivre », résume-t-elle avec un grand sourire. Ainsi, en partenariat avec le CHU de Dijon, notamment, avec Montagnes d’espoir, elle organise des sorties dans la ville avec des malades, elle leur offre son soutien, etc.

À n’en pas douter, Annelise Cottenet délivrera à nouveau ses messages de positivité lors de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, le 22 juin.

V. L.