Visite du Château de Chenonceau comme si vous y étiez…
…suivez moi… c’est par là :
Le château de Chenonceau est construit sur le Cher au XVIème siècle par Thomas Bohier et son épouse Catherine Briçonnet, mais on l’appelle le Château des Dames car puisqu’il fut aimé, administré et protégé par des femmes. Plusieurs des ces femmes marqueront l’Histoire comme Diane de Poitiers, Catherine de Médicis, Louise de Lorraine, ou encore Simone Menier.
La salle des Gardes
Dans cette salle se tenaient les hommes d’armes chargés de la protection royale. Sur les murs une suite de tapisserie des Flandres du XVIème siècle représente des scènes de la vie de château, une demande en mariage, une chasse.
La Chapelle
De la salle des Gardes on pénètre dans la Chapelle où l’on peut admirer les vitraux du XXème siècle (1954) dont les originaux ont été détruits par un bombardement en 1944 sont du Maître-verrier Max Ingrand.
Dans la loggia à droite, une Vierge à L’Enfant en marbre de Carrare par Minot da Fiesole.
La chapelle a été sauvegardée durant la Révolution Française grâce à l’idée de la propriétaire de l’époque, Madame Dupin, d’en faire une réserve à bois, masquant ainsi le caractère religieux du lieu
La Chambre Diane de Poitiers
Cette pièce fut la chambre de la favorite du Roi Henri II, à laquelle il avait fait don de Chenonceau. A la mort d’Henri II en 1559, tué par un combat singulier lors d’un tournoi par le Capitaine de ses gardes écossais, Gabriel Montgomery, sa veuve Catherine de Médicis se fit restituer le château de Chenonceau par Diane et lui donna en échange Chaumont sur Loire.
Sur la Cheminée de Jean Goujon, sculpteur français de l’Ecole de Fontainebleau, porte les initiales d’Henri II et de Catherine de Médicis : H et C qui entrelacées, pouvaient former le D de Diane de Poitiers. Sa restauration est due à Madame Pelouze.
Dans cette chambre est aussi aussi présent un magnifique lit à baldaquin
Cabinet Vert
Dans le Cabinet de travail de Catherine de Médicis, devenue Régente du royaume à la mort de son époux le Roi Henri II, nous trouvons un plafond qui date du XVIème siècle dans son état d’origine, où l’on distingue les deux « C » entrelacés de ses initiales.
Nous trouvons au dessus de la porte de sortie du cabinet Le tableau de Timoret « La Reine de Saba »
La Galerie
En 1576 Catherine de Médicis fit construire une galerie sur le pont de Diane de Poitiers. Longue de 60 mètres, large de 6 mètres, éclairée de 18 fenêtres dont certaines donnant sur le Cher, avec son sol carrelé de tuffeau et d’ardoise et son plafond à solives apparentes, c’est une magnifique salle de bal.
Durant la Première Guerre Mondiale, Monsieur Gaston Menier, propriétaire de Chenonceau, fit aménager à ses frais, un hôpital dont les différents services occupaient toutes les salles du Château.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le Cher matérialisait la ligne de démarcation.L’entrée du Château se trouvait en zone occupée (rive droite). La galerie, dont la porte sud donnait accès à la rive gauche permit à la Résistance de faire passer de nombreuses personnes en zone libre.
Les cuisines
Les cuisines de Chenonceau sont installées dans les énormes soubassements que forment les deux premières piles assises dans le lit du Cher et sont très riches en meubles et ustensiles d’époques.
Dans l’office nous trouvons une magnifique cheminée du XVIème siècle qui est la plus grande du Château (on voit Fred à côté mesurant plus d’1M80 je vous laisse imaginer le rendu réel) , et juste à côté le four à pain.
Dans la boucherie dans laquelle on voit encore les crochets pour prendre le gibier et les billots pour les dépecer. On ne voit pas sur la photo mais le billot est creusé en son centre alors que c’est du bois épais, ce qui laisse à penser qu’il a été énormément utilisé.
Salon François 1er
Dans cette salle nous pouvons admirer un magnifique portrait de Diane de Poitiers en Diane Chasseresse peint par Le Primatice. Le Primatice est en fait le peintre sculpteur Francesco Primaticcio, qui a officiait lors de la période que l’on a appelé La Renaissance tardive.
On peut aussi admirer ce magnifique cabinet italien du XVIème siècle qui est exceptionnel par ses incrustations du nacre et d’ivoire gravé à la plume, cadeau de mariage fait François II et Marie Stuart.Vous pouvez admirez la finesse et le détail de la nacre. Je n’ose imaginer le nombre d’heures qu’il a fallut pour réaliser ce chef d’oeuvre!
Salon Louis XIV
Dans ce salon vous trouverez de magnifique tableau dont celui peint par Rubens fut acheté en 1889 à la vente de la collection de Joseph Bonaparte, frère de Napoléon Ier. L’enfant Jésus et Saint-Jean-Baptiste
Sur la cheminée présente dans ce salon, vous trouverez une cheminée Renaissance avec dessus la Salamandre et l’Hermine qui évoquent le souvenir de François 1er et de la Reine Claude de France.
Chambre des Cinq Reines
Cette chambre est nommée en souvenir des deux filles et trois belles filles de Catherine de Médicis. La reine Margot, Élisabeth de France, Marie Stuart, Élisabeth d’Autriche, et Louise de Lorraine.
Chambre de Catherine de Médicis
Dans cette chambre vous allez trouver un superbe lit à baldaquin qui est caractéristique de la Renaissance, orné de frises, pilastres, portraits de profil inspirés des médailles antiques. A gauche du lit vous pouvez voir un rarissime ensemble de tapisseries de Flandres du XVIème siècle qui illustre un thème biblique La vie de Samson et sur la droite une peinture sur bois peint par Le Corrège qui représente l’Education de l’Amour.
Cabinet d’Estampes
Ce cabinet réunit une collection complète et variée de dessins, gravures et estampes représentant le château aux différentes époques du XVIème au XIXème siècle. On peut y suivre les grandes étapes de la construction de Chenonceau, les variations des projets des différents propriétaires, mais aussi l’élaboration des jardins.
Chambre de César de Vendôme
Cette chambre rappelle le souvenir de César, Duc de Vendôme, fils du roi Henri IV et de Gabrielle d’Estrée, oncle de Louis XIV, qui devint le propriétaire du château en 1624.
La cheminée Renaissance fut dorée et peinte au XIXème siècle aux armes de Thomas Bohier.
Chambre de Louise de Lorraine
Cette chambre très sombre s’orne d’attributs de deuil : plumes, larmes d’argent, pelle de fossoyeurs, cordelières des veuves et couronnes d’épines rappelle le deuil que mena après l’assassinat de son époux le Roi Henri III, Louise de Lorraine dans le recueillement et la prière. Entourée d’une cour de restreinte de fidèles et toujours vêtue de blanc selon l’étiquette du deuil royal.
Le Christ Gothique à la couronne d’épines souligne l’atmosphère pieuse et funèbre de cette pièce.
J’espère que cette petite balade vous a plu… juste attention aux personnes ayant du mal à marcher car il y a de nombreux escaliers et l’allée pavée est très longue pour arriver au château
Et nous avons eu le privilège de rencontrer le maître des lieux 😀