Montagnes d'espoir, le blog d'Annelise

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Article paru dans le Bien Public le 9/11/2013

annelise-cottenet-greffee-d-un-rein-double-medaillee-d-or-lors-des-derniers-jeux-nationaux-des-transplantes-et-dialyses-en-octobre-a-epinal-photo-a-f-b«Moi, je ne vois que le côté positif des choses, même quand j’ai un problème qui m’arrive. Je veux profiter de chaque moment, chaque minute, chaque seconde ! » Cette leçon de vie, c’est Annelise Cottenet qui la donne. À 38 ans, cette Dijonnaise vient de remporter deux médailles d’or aux Jeux nationaux des transplantés et dialysés organisés par l’association Trans Forme, à Épinal en octobre dernier. « J’ai remporté le tir à l’arc en 10 m et le bowling », se réjouit cette battante, qui affiche toujours un large sourire.

Pourquoi avoir relevé ce défi ? « Pour mon donneur et ma famille », répond Annelise. « La reprise du sport, c’est ma plus belle façon de leur rendre hommage et de les remercier. »

En octobre 2009, quand Annelise se rend à une consultation chez son médecin traitant pour se faire vacciner contre la grippe, elle se plaint d’avoir souvent des bleus. Elle est loin de se douter que le bilan sanguin qu’il va lui prescrire, va totalement bouleverser sa vie.

« J’ai fait ma prise de sang le lendemain matin. Mon médecin m’a vite rappelée pour me dire qu’il fallait que je passe à son cabinet. Il m’a annoncé qu’il y avait un gros souci avec mes reins et m’a dit : « Quand je regarde vos résultats et que je vous vois devant moi, je ne comprends pas : vous devriez être à l’article de la mort. Le lendemain, j’avais rendez-vous avec un néphrologue ; je ne savais même pas ce que cela voulait dire… On m’a fait passer des examens, et on m’a annoncé que je devais être greffée le plus rapidement possible. J’étais en insuffisance rénale, en phase terminale. Ils ne comprenaient pas que je sois encore en vie. J’ai été placée en liste prioritaire nationale. J’ai commencé la dialyse… Huit mois plus tard, j’ai été greffée au CHU de Dijon. C’était le 26 juin 2010. Mon rein est arrivé, sans que je sache qui me l’a offert. »

Comment Annelise s’est-elle sentie après cette greffe ? « Pour moi, ça a été une renaissance », témoigne-t-elle. « J’ai tout de suite ressenti des sensations nouvelles. Je pense que mon problème rénal était congénital et qu’il n’a pas été décelé à ma naissance. De ce fait, j’ai toujours pensé que la fatigue était un état normal. Avant ma greffe, je dormais souvent tout de suite après être rentrée du travail. Dès que j’ai été greffée, j’ai ressenti une énergie indescriptible, que je ne connaissais pas. Avec le recul, je me dis : “Qu’est-ce que je dormais !”. »

Aujourd’hui, Annelise s’est inscrite dans un club de sport de l’avenue du Drapeau à Dijon. Elle est aussi membre actif de l’association Montagnes d’espoir , où elle co-administre un groupe de discussion. Elle tient aussi un blog personnel sur la vie des greffés(1) , et surtout, elle continue de travailler.
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« Mon employeur, Carrefour Dijon-Toison d’Or, m’a sponsorisée pour les Jeux nationaux des transplantés et dialysé s », tient-elle à souligner. « J’ai toujours été soutenue sur mon lieu de travail par mon employeur ainsi que par mes collègues. »

Lors de ces jeux, une marche a été organisée pour la famille d’une donneuse en présence de sa fille. Sa mère venait de décéder d’un accident vasculaire cérébral et plusieurs de ses organes avaient été prélevés. « Quand j’étais malade, je ne faisais pas de sport. Aujourd’hui, c’est tout le contraire », se ravit Annelise. « Depuis que je suis greffée, j’ai commencé à faire du vélo. J’ai même fait de la moto… Alors je dis : ma maladie, c’est ma force. Pour moi, c’est une belle aventure parce je rencontre des gens que je n’aurais jamais rencontrés, et que je fais des choses que je n’aurais jamais effectuées. »

Annelise transmet autour d’elle sa joie de vivre communicative. Sa devise ? « Se faire plaisir et partager » ; deux valeurs qui lui tiennent à cœur pour avancer et montrer à tous que « vivre ses passions malgré la maladie, c’est possible ».

Cette battante a aussi décidé de se lancer d’autres défis, en plaçant la barre un peu plus haut : « Je retournerai l’année prochaine aux Jeux nationaux des transplantés et dialysé s pour mettre mes deux titres en jeu, et tenter, cette fois, des épreuves d’athlétisme et de course à pied. »

Ce sera aussi, pour elle, l’occasion de délivrer à tous, – avec toute l’émotion, la reconnaissance et la force de sa nouvelle joie de vivre –, ce message : « Il faut avoir une carte de donneur et faire part de ses souhaits à ses proches. N’oubliez pas : pour sauver des vies, il faut l’avoir dit. »

(1) www. montagnes-despoir.com/annelise.

Association Montagnes d’espoir, 75, avenue

du Domaine-du-Piol,

tél. 06.20.43.74.00.

• 9 novembre 2013


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