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Première mondiale: une ablation de rein sans hospitalisation au Centre Hospitalier Lyon-Sud

Article tiré du nouvel observateur

Une technique d’ablation d’un rein grâce à un robot chirurgical par voie vaginale associée à une prise en charge médicale inédite permet un retour à domicile précoce. Arrivée à 7h, cette 1ère patiente a pu quitter l’hôpital à 19h.

Une première mondiale de la chirurgie vient d’être réalisée il y a quelques jours en France ! Les Hôpitaux de Lyon révèlent en effet ce mercredi dans un communiqué qu’une équipe pluridisciplinaire du Centre hospitalier Lyon-Sud (CHLS) a mené avec succès le 15 juillet, la première ablation d’un rein par chirurgie robotique avec extraction vaginale en ambulatoire, c’est-à-dire sans hospitalisation après l’intervention.

La chirurgie robotique5f3b2cb27c3cb5e605c629135c169afa_QA8
La technique utilisée par l’équipe médicale pour effectuer « cette néphrectomie » a été la chirurgie robotique. La méthode consiste pour les médecins à pratiquer 5 petites incisions en région abdominale qui permettent d’insérer les différents bras du système robotique (caméra et instruments chirurgicaux de dissection). L’urologue est installé sur une console de contrôle d’où il bénéficie d’une vision 3D du champ opératoire. Les mouvements qu’il réalise sur la console sont reproduits par le robot à l’intérieur du corps du patient. Le robot chirurgical permet ainsi une dissection précise et minutieuse du rein.

Les bénéfices d’une extraction par voie vaginale
Ensuite, au lieu d’extraire le rein en agrandissant une des incisions cutanées, comme lors d’une coelioscopie standard, le gynécologue a réalisé une incision « invisible » au fond du vagin (6 cm environ) pour accéder à l’intérieur de l’abdomen. Il y a introduit un sac d’extraction (sorte de petite épuisette) pour extraire le rein.
« Cette technique permet d’éviter la cicatrice d’extraction abdominale du rein, source de douleurs et d’inconfort, et ce sans conséquence sur la vie sexuelle des patientes », note le Pr François Golfier, chirurgien gynécologue et l’un des auteurs de cette première mondiale .

Une prise en charge inédite pour une récupération plus rapide
Enfin, les différentes mesures mises en place pour cette intervention lors de la phase post-opératoire ont permis de diminuer l’agression et le stress liés à l’opération. Jusque-là, les patients subisssant ce type de chirurgie restaient environ deux jours hospitalisés. Parmi elles, la suppression du jeûne avec un repas normal la veille et la prise de boissons sucrées jusqu’à 3 heures avant l’intervention, une prise en charge spécifique de la douleur (pas de médicament entraînant des effets secondaires tels que nausées, vomissements, ralentissement du transit), pas de drain ou de sonde urinaire, et encore, un lever et une réalimentation précoces quelques heures à peine après l’intervention.

La patiente opérée lors de cette première mondiale a d’ailleurs elle aussi été très suprise par cette réhabilitation aussi rapide. Magalie, 37 ans, confie aujourd’hui « 3 jours après l’opération, j’ai l’impression d’avoir déjà tout récupéré. Psychologiquement, c’est bien mieux d’être à la maison, on a beaucoup plus le moral. Je pense qu’à l’hôpital, on se laisse plus facilement aller. Je suis les consignes du médecin : je marche pour récupérer mon tonus, mais je me repose aussi. Pour mes enfants, c’est plus rassurant de me savoir à la maison qu’à l’hôpital. »

• 25 juillet 2013


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