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Pneumopathie atypique (bactérienne) chez les immnuidéprimés

Qu’est-ce que c’est ?
Les pneumonies bactériennes sont des infections des poumons (pneumopathies aiguës), de topographie systématisée (c’est-à-dire localisée à un segment ou un lobe pulmonaire), dont la cause est une bactérie.

Rares et bien tolérées chez l’adulte, elles sont plus fréquentes chez l’enfant et surtout plus graves chez certains patients aux capacités respiratoires restreintes, aux possibilités de résistance amoindries ou aux défenses anti-infectieuses déficientes.

Début de la maladie
Le début est brutal survenant parfois après une infection banale des voies aériennes supérieures.

Les symptômes de la maladie consistent en des frissons, une fièvre à 40°, un point de côté de siège variable, une toux sèche avec polypnée (respiration rapide et superficielle), un pouls rapide.

Rapidement, apparaissent fièvre, respiration rapide, toux grasse ramenant après 3 ou 4 jours des crachats visqueux de couleur « rouille ». Le faciès est rouge, un herpès labial est fréquent.

A l’examen le médecin met en évidence un foyer de condensation pulmonaire : matité franche à la percussion du thorax, exagération des vibrations vocales à la palpation, souffle tubaire et couronne de crépitants à l’auscultation.

Examens et analyses complémentaires
La radiographie pulmonaire est normale au début, puis après quelques jours confirme le diagnostic en montrant une opacité dense, homogène, à bords rectilignes, atteignant un segment, un lobe voire tout un poumon.
L’opacité est systématisée, ce qui signifie qu’elle n’est pas diffuse sur plusieurs parties du poumon mais localisée sur une portion anatomique du poumon.
La numération formule sanguine montre une hyperleucocytose avec polynucléose.

Les formes atypiques
Les pneumonies décapitées par des antibiotiques donnés à l’aveugle, sans diagnostic précis, à doses insuffisantes posent des problèmes diagnostiques difficiles car les symptômes sont abâtardis. Il s’agit souvent d’une pneumopathie traînante : le patient est fatigué ; il tousse, la fièvre est modérée mais persistante. La radiographie pulmonaire est atypique.

Chez les porteurs de maladies viscérales (diabète, cirrhose, hémopathies, corticothérapie au long cours, agammaglobulinémie, néphropathies chroniques, Sida…), la pneumonie met en jeu le pronostic vital.
L’évolution de l’infection pulmonaire initiale avec diffusion aux deux poumons et tendance à l’abcédation avec insuffisance respiratoire aiguë et hypoxie réfractaire.
Diffusion de l’infection : pleurésies, péricardites, méningites, septicémie, choc infectieux avec insuffisance rénale et coagulation intravasculaire disséminé (CIVD).

Les pneumonies opportunistes sont observées chez des malades ayant un déficit immunitaire.

Traitement
Aucun antibiotique n’est actif à la fois sur tous les agents responsables de pneumopathies.

En pratique, le médecin prescrit une amoxicilline (avec acide clavulanique : Augmentin) ou un macrolide en première intention.

En cas d’échec, d’autres traitements sont prescrits : céphalosporines de 3e génération, fluoroquinolones…

Un traitement symptomatique est associé : boissons suffisantes, antitussifs, éventuellement traitement d’une insuffisance cardiaque, oxygénothérapie.

La mise en évidence du germe responsable est toujours préférable. Elle peut se faire par :

L’examen des crachats ;
L’analyse des sécrétions recueillies sous bronchoscopie ;
Les hémocultures.

• 19 mai 2013


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